Le 15 mars à Etang-sur-Arroux, les JA veulent combler le fossé avec les consommateurs
Vendredi 15 mars, les Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire tiendront leur assemblée générale à la salle des fêtes d’Etang-sur-Arroux. Le thème retenu est crucial pour l’avenir puisqu’il s’agit de trouver des réponses pour savoir comment faire le lien entre actes d’achat et de productions, largement influencés par les « idéologies » contemporaines.
La table ronde aura donc pour objectif de brosser un portrait de l’avenir des filières et des évolutions qu’elles doivent entreprendre pour répondre aux demandes sociétales de plus en plus nombreuses et parfois confuses. La filière viande, par exemple, se confronte à la montée en puissance des anti-viandes et à l’arrivée peut-être prochaine de la viande artificielle. Ces deux sujets cachent des demandes différentes pour les marchés et donc pour les éleveurs à la base. Dès lors, il s’agira de mettre en avant les avantages de la production bovine que ce soit en terme sociétales ou sanitaires par exemple. Il est nécessaire d’entendre les demandes de la société pour s’y adapter. Ainsi, depuis 2013 Interbev, l’interprofession de la viande, mène des concertations avec des acteurs de la société civile, notamment des ONG. Les consensus étaient nombreux, et les dissensus sont rapidement devenus des pistes de travail pour faire évoluer les pratiques. L’élevage n’est pas la seule filière concernée, viticulture, grandes cultures, maraichages… personne n’est épargnée par les changements « d’idées » de nos sociétés, rapides et parfois contradictoires. Plutôt que de répondre à toutes les demandes, il faut donc savoir se positionner en fonction de ses forces.
Devancer les attentes
Encore faut-il le faire de façon à anticiper les demandes ou pour combler le fossé qui s’est creusé avec certains consommateurs. Ne pas bouger dans un monde en mouvement peut aussi s’avérer risqué. Car les distributeurs ou transformateurs, qui eux aussi revendiquent un lien direct avec les consommateurs, ne sont pas en reste pour proposer des initiatives, pas toujours bien vécues par les acteurs de l’amont. Par exemple, Casino va mettre en place un étiquetage de la viande notant le bien-être animal, allant de standard à supérieur sur la base de 200 critères. Ces notations auront tendance à devenir les standards du futur. Cela peut également être aussi dans un autre sens comme la multiplication de labels et certifications environnementales, concurrençant le label Bio.
Lors de l’assemblée générale des JA de Saône-et-Loire, les intervenants témoigneront donc de leurs visions – passées, présentes et futures - de la production agricole évidemment, avec des représentants de la distribution, des consommateurs.