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Entretiens du Beaujolais

Le Bel-Air de la recherche

La Sicarex Beaujolais et le pôle de l’Institut français de la vigne et
du vin (IFV) de Villefranche-sur-Saône organisaient le 18 avril les
22e Entretiens du Beaujolais au lycée viticole de Bel-Air de
Saint-Jean-d’Ardières.
Par Publié par Cédric Michelin
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C'est sur une demi-journée que la Sicarex et l'IFV ont exposé leurs différents travaux en matière de recherches et d’expérimentations, depuis la variété de la vigne jusqu'à la perception du consommateur. Quels que soient les domaines de compétences, Denis Chastel-Sauzet, président de la Sicarex, a rappelé que la structure professionnelle « avait deux préoccupations importantes : la durabilité et la pérennisation d'un côté, l'image et la commercialisation de l'autre. »
Justement, le premier thème abordé s'est rapporté à la durabilité du vignoble face aux maladies du bois, et plus particulièrement l'eutypiose et l'esca. Dans l'amphithéâtre du lycée Bel-Air, où se trouvaient aussi des élèves en formation viticole, Jean-Yves Cahurel de l'IFV a exposé le programme d'expérimentations mené depuis quelques années concernant les modes de conduites en Beaujolais. Puis Loïc Le Cunff (IFV Génovigne de Montpellier) et Jean-Michel Desperrier de la Sicarex Beaujolais ont dévoilé les avancées pour le matériel végétal de demain. Les quatre créations variétales, le gaminot, le beaugaray, le picarlat et le granita, en attente d’une homologation dans les prochains mois, ont été dégustées par l’assemblée. Les personnes ont pu découvrir, déguster et donner leur avis sur les caractéristiques propres de chaque vin.


Un plan de mesures sur le marketing



La réunion a repris son cours avec un entretien sur l’importance que représente la dégustation des baies. Delphine Engel, du pôle viticole de la chambre d’agriculture du Rhône, a confirmé tous les bienfaits de cette étape notamment avant les vendanges. Elle a également dévoilé les critères des baies de gamay du millésime 2012. « Les pellicules dont les arômes végétaux ont disparu, ont été épaisses mais se sont affinées avec la maturité », explique-t-elle. Aussi lors des vinifications, la libération de jus à l’encuvage aurait été faible. L’extraction de la couleur et de la structure contenues dans les pellicules, s’est avérée délicate en 2012, sauf pour les cuvées pour lesquelles les pellicules ont été travaillées par des macérations longues et chaudes. Ainsi la dégustation des baies permet d’orienter les vinifications, et notamment les moyens d’extractions à mettre en œuvre.
Enfin Gilles Gouttenoire, de l’Union des vignerons du Beaujolais (UVB), et Amandine Piret de la Sicarex ont bouclé cette demi-journée en exposant les plans et mesures à concilier en terme de marketing et de packaging des vins nouveaux. « Il faut reconquérir les marchés français et étrangers », souligne Gilles Gouttenoire. L’hypothèse d’un travail sur l’utilisation des réseaux sociaux a également été évoquée. Preuve que tout est mis en œuvre pour redonner un nouveau souffle au vignoble, comme l’a souligné Denis Chastel-Sauzet dans son discours final : « on a beaucoup de défis à relever. Il reste maintenant à transformer toutes les contraintes en atouts pour que nous puissions progresser ».

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