Marché vins bio en Allemagne
Le cépage plus que l’origine
À l’occasion du salon Millésime Bio, Peter Riegel (Riegel Weinimport), le plus gros importateur de vins bio en Allemagne, a fait un point sur l’évolution du marché.
L’Allemagne est le débouché historique des vins issus de l’agriculture biologique française et européenne. En 2009, Ubifrance estimait le marché allemand à 42 millions de cols, pour une valeur d’environ 180 millions d’euros. Dans l’ordre, les origines des vins sont d’abord allemande, puis italienne, française et espagnole. Il s’agit surtout de vin vendu moins de 5 € le col. Le vrac représente la majeure partie des volumes d’importation, ces vins étant importés par une dizaine d’importateurs spécialisés. Les vins français sont concurrencés à l’export sur l’Allemagne par les vins italiens et espagnols, ces derniers étant particulièrement compétitifs car produits à un coût inférieur et par des entreprises de taille souvent plus importante que les entreprises françaises.
« Mon entreprise commercialise environ 10 millions de bouteilles par an. Nous nous approvisionnons dans une quinzaine de pays. Ces derniers temps, compte tenu du développement de ce marché en Allemagne, nous avons eu du mal à trouver les produits qu’il nous fallait en France. Ce manque de volume et l’augmentation des prix ont ouvert la porte à d’autres origines, notamment l’Espagne et l’Italie en ce qui nous concerne. Leur production a bien évolué qualitativement et en Allemagne, nous savons que le consommateur est moins lié à l’origine. Il recherche plus une diversité qu’une provenance en ce moment, surtout depuis l’évolution des vins de cépage. Il se détourne donc un peu des appellations », explique Peter Riegel. En cinq ans, cela s’est traduit par une perte de 13 points de parts de marché pour la France, qui ne représente plus que 22 % des achats de l’entreprise, contre 35 % en 2005. Quant au débat actuel sur les principes de vinification bio, Peter Riegel est plus circonspect : « le SO2 ne mobilise pas les consommateurs, en tout cas moins que le cuivre. En réalité, le consommateur allemand attend une production saine, mais il accepte également certains produits, si leur utilisation est faite dans le respect de l’environnement. En tant que vendeur, je pense qu’il faut une réglementation de base qui laisse la place à la qualité du vin. Je ne veux pas retourner en arrière et je pense qu’une réglementation ne doit pas venir bloquer le commerce, mais au contraire laisser la place à des techniques modernes pour faire des vins qui plaisent au consommateur »
« Mon entreprise commercialise environ 10 millions de bouteilles par an. Nous nous approvisionnons dans une quinzaine de pays. Ces derniers temps, compte tenu du développement de ce marché en Allemagne, nous avons eu du mal à trouver les produits qu’il nous fallait en France. Ce manque de volume et l’augmentation des prix ont ouvert la porte à d’autres origines, notamment l’Espagne et l’Italie en ce qui nous concerne. Leur production a bien évolué qualitativement et en Allemagne, nous savons que le consommateur est moins lié à l’origine. Il recherche plus une diversité qu’une provenance en ce moment, surtout depuis l’évolution des vins de cépage. Il se détourne donc un peu des appellations », explique Peter Riegel. En cinq ans, cela s’est traduit par une perte de 13 points de parts de marché pour la France, qui ne représente plus que 22 % des achats de l’entreprise, contre 35 % en 2005. Quant au débat actuel sur les principes de vinification bio, Peter Riegel est plus circonspect : « le SO2 ne mobilise pas les consommateurs, en tout cas moins que le cuivre. En réalité, le consommateur allemand attend une production saine, mais il accepte également certains produits, si leur utilisation est faite dans le respect de l’environnement. En tant que vendeur, je pense qu’il faut une réglementation de base qui laisse la place à la qualité du vin. Je ne veux pas retourner en arrière et je pense qu’une réglementation ne doit pas venir bloquer le commerce, mais au contraire laisser la place à des techniques modernes pour faire des vins qui plaisent au consommateur »