Le combat ne fait que commencer face aux antispécistes et autres "anti-tout" en agriculture
Au-delà des intrusions dans les élevages et les sites industriels, les idées véhiculées par les mouvements animalistes radicaux imprègnent la société. S’il est souhaitable de renforcer l’arsenal législatif pour les combattre, c’est la bataille des idées qu’il faut remporter.

« 800 actes antispécistes en 2019, un nombre d’intrusion dans les élevages multiplié par trois, 50 boucheries attaquées », a déclaré Damien Abad, député de l’Ain, lors du colloque organisé par Marc Le Fur, député des Côtes d’Armor et Didier Le Gac, député du Finistère, sur le thème « Quelles relations entre l’Homme et les animaux dans la société actuelle », à l’Assemblée nationale, le 13 novembre dernier à Paris. Autrement dit, tous les observateurs le reconnaissent : la pression des mouvements de défense du droit des animaux est devant nous. Et ce d’autant plus qu’ils bénéficient de moyens financiers importants, y compris de puissantes associations américaines.
A la question faudrait-il accorder de nouveaux droits aux animaux ? Renaud Denoix de Saint Marc, vice-président honoraire du Conseil d’Etat est catégorique : « c’est une idée pernicieuse à combattre ». D’abord parce que certains animaux sont des ennemis des activités humaines, comme le doryphore et le frelon asiatique par exemple et qu’il est impossible d’accorder un statut égal et unique à tous : le chien et la puce, le loup et l’agneau… Il n’en reste pas moins que les idées de ces mouvements animalistes infusent dans la société, dans les médias et les réseaux sociaux, où ils sont très présents, dans l’enseignement (y compris avec la mise en place de menus végétariens), dans la distribution alimentaire avec le retrait des œufs issus de poules élevées en cage.
Résultat : les éleveurs et les abatteurs sont régulièrement traités « de meurtriers » ou d’organisateurs de « l’holocauste » des animaux. Des mots particulièrement agressifs. Malheureusement, les tribunaux ont tendance à privilégier la liberté d’expression au détriment par exemple du respect du droit à la propriété, en cas d’intrusion dans les élevages.
Nouveaux textes législatifs
« Je demande aux élus d’agir », a lancé Myriam Gessler, présidente de l’abattoir dans l’Ain victime d’un incendie criminel, il y a plus d’un an. Message entendu par Didier Le Gac qui propose la création d’une Commission d’enquête parlementaire sur la nébuleuse des associations animalistes et sur leur financement en particulier. Il se prononce également sur l’introduction d’un notion de biosécurité dans la loi pour protéger davantage les élevages des intrusions, en mettant l’accent sur les risques de diffusion d’épizooties. Il se montre également favorable à la création d’un observatoire associant les services de l’État (les préfets) et les professionnels, agriculteurs et industriels, dans chaque département, pour prévenir et réagir de la façon la plus adéquate aux actes de malveillance.
Reste que, et la plupart des intervenants en convenait, c’est la bataille des idées et celle de l’opinion qu’il faut gagner. Et cela c’est une autre affaire, face à un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur.
Le combat ne fait que commencer face aux antispécistes et autres "anti-tout" en agriculture

« 800 actes antispécistes en 2019, un nombre d’intrusion dans les élevages multiplié par trois, 50 boucheries attaquées », a déclaré Damien Abad, député de l’Ain, lors du colloque organisé par Marc Le Fur, député des Côtes d’Armor et Didier Le Gac, député du Finistère, sur le thème « Quelles relations entre l’Homme et les animaux dans la société actuelle », à l’Assemblée nationale, le 13 novembre dernier à Paris. Autrement dit, tous les observateurs le reconnaissent : la pression des mouvements de défense du droit des animaux est devant nous. Et ce d’autant plus qu’ils bénéficient de moyens financiers importants, y compris de puissantes associations américaines.
A la question faudrait-il accorder de nouveaux droits aux animaux ? Renaud Denoix de Saint Marc, vice-président honoraire du Conseil d’Etat est catégorique : « c’est une idée pernicieuse à combattre ». D’abord parce que certains animaux sont des ennemis des activités humaines, comme le doryphore et le frelon asiatique par exemple et qu’il est impossible d’accorder un statut égal et unique à tous : le chien et la puce, le loup et l’agneau… Il n’en reste pas moins que les idées de ces mouvements animalistes infusent dans la société, dans les médias et les réseaux sociaux, où ils sont très présents, dans l’enseignement (y compris avec la mise en place de menus végétariens), dans la distribution alimentaire avec le retrait des œufs issus de poules élevées en cage.
Résultat : les éleveurs et les abatteurs sont régulièrement traités « de meurtriers » ou d’organisateurs de « l’holocauste » des animaux. Des mots particulièrement agressifs. Malheureusement, les tribunaux ont tendance à privilégier la liberté d’expression au détriment par exemple du respect du droit à la propriété, en cas d’intrusion dans les élevages.
Nouveaux textes législatifs
« Je demande aux élus d’agir », a lancé Myriam Gessler, présidente de l’abattoir dans l’Ain victime d’un incendie criminel, il y a plus d’un an. Message entendu par Didier Le Gac qui propose la création d’une Commission d’enquête parlementaire sur la nébuleuse des associations animalistes et sur leur financement en particulier. Il se prononce également sur l’introduction d’un notion de biosécurité dans la loi pour protéger davantage les élevages des intrusions, en mettant l’accent sur les risques de diffusion d’épizooties. Il se montre également favorable à la création d’un observatoire associant les services de l’État (les préfets) et les professionnels, agriculteurs et industriels, dans chaque département, pour prévenir et réagir de la façon la plus adéquate aux actes de malveillance.
Reste que, et la plupart des intervenants en convenait, c’est la bataille des idées et celle de l’opinion qu’il faut gagner. Et cela c’est une autre affaire, face à un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur.