Consommation des Français
Le commerce de proximité a la cote
Après les grandes surfaces, les commerces de proximité sont le lieu où
les Français vont faire leur course. C’est ce que révèle un sondage
Harris Interactive présenté lors de la rencontre nationale de la
Fédération des marchés de gros de France. Cette journée fut aussi
l’occasion de discuter des nouveaux modes de consommation.
les Français vont faire leur course. C’est ce que révèle un sondage
Harris Interactive présenté lors de la rencontre nationale de la
Fédération des marchés de gros de France. Cette journée fut aussi
l’occasion de discuter des nouveaux modes de consommation.
Contrairement aux idées reçues, les Français ne préfèrent pas acheter dans les supermarchés discount mais dans les commerces de proximité. En effet, ce type de commerce constitue la deuxième source de produits d’alimentation des Français derrière les supermarchés et hypermarchés, selon une enquête Harris Interactive réalisée sur 998 personnes en novembre. Fait étonnant : 93 % des personnes qui achètent dans des commerces sont des cadres. « La variable sociale est très forte le commerce de proximité est plus cher et souvent plus qualitatif. Des jeunes prolétaires iront plus généralement vers des grandes surfaces alors que les cadres préféreront la proximité », analyse le politologue Stéphane Rozès qui s’exprimait lors de la journée nationale des marchés de gros à Rungis. Les consommateurs choisissent le commerce de proximité car le personnel est aimable, les produits de bonne qualité et pour la facilité d’accès. « Du fait de la difficulté à se déplacer, les personnes âgées se rendent facilement dans les commerces de quartier », explique Stéphane Rozès. A noter que 78 % des Français aimeraient avoir davantage de commerces près de chez eux et 85 % d’entre eux vivent en zone rurales. « Nous allons aussi dans les commerces de proximité par défaut car nous n’avons pas le temps, nous n’avons pas envie de prendre la voiture ou parce que les amplitudes horaires sont plus importantes que dans une grande surface », continue le politologue, ancien président du CSA. Pour lui, la grande surface est devenue « le temple de la consommation », les Français sont désormais plus attentifs à leurs achats et aussi à leur vie de quartier. « Avec la crise, nous changeons de modèle où le social prend de l’importance », insiste-t-il.
Nouveaux modes de consommation
La journée nationale des marchés de gros fut aussi l’occasion de discuter des nouveaux modes de consommation. Pour Isabelle Hardy, présidente du marché international de Toulouse, les modes de consommation ont évolué car les structures familiales changent elles aussi. « Une famille recomposée ne fera pas les mêmes courses s’ils sont deux la semaine et quatre le week-end », explique-t-elle. De plus, « les consommateurs ne sont plus fidèles comme avant, nous devons nous adapter », commente Pierre Deschamps, le trésorier de l’Union nationale des syndicats de détaillants en fruits, légumes et primeurs. Il fait valoir les nouvelles initiatives sur les étals comme les jus de fruits frais servis aux clients ou les ananas vendus découpés. Dominique Paturel est chercheuse à l’Inra et spécialiste des circuits courts. Un produit peut être considéré en circuit s’il passe par zéro ou un intermédiaire. Les consommateurs de ce type de produits sont plutôt des femmes que des hommes et font partie des « franges élevées » de la classe moyenne. La chercheuse se base sur une étude en cours réalisée par son équipe et financée par le Casdar. « On trouve davantage de circuits courts dans les petites communes que les grandes communes », remarque-t-elle. Pour le consommateur, l’important est l’origine géographique et l’étiquette pourrait être un bon indicateur. « Les circuits courts, aujourd'hui, ce n’est pas une petite niche ou une façon de produire dans son coin. C’est au cœur de la relation avec le consommateur à un moment où les crises sanitaires sont de plus en plus fréquentes », assure-t-elle. Une affirmation qui ne fait pas l’unanimité dans l’assemblée mais qui a eu le mérite de soulever des questions d’actualités. Les crises étant certainement plus médiatisées, de par leurs ampleurs...
Zoom sur les marchés de gros
Nouveaux modes de consommation
La journée nationale des marchés de gros fut aussi l’occasion de discuter des nouveaux modes de consommation. Pour Isabelle Hardy, présidente du marché international de Toulouse, les modes de consommation ont évolué car les structures familiales changent elles aussi. « Une famille recomposée ne fera pas les mêmes courses s’ils sont deux la semaine et quatre le week-end », explique-t-elle. De plus, « les consommateurs ne sont plus fidèles comme avant, nous devons nous adapter », commente Pierre Deschamps, le trésorier de l’Union nationale des syndicats de détaillants en fruits, légumes et primeurs. Il fait valoir les nouvelles initiatives sur les étals comme les jus de fruits frais servis aux clients ou les ananas vendus découpés. Dominique Paturel est chercheuse à l’Inra et spécialiste des circuits courts. Un produit peut être considéré en circuit s’il passe par zéro ou un intermédiaire. Les consommateurs de ce type de produits sont plutôt des femmes que des hommes et font partie des « franges élevées » de la classe moyenne. La chercheuse se base sur une étude en cours réalisée par son équipe et financée par le Casdar. « On trouve davantage de circuits courts dans les petites communes que les grandes communes », remarque-t-elle. Pour le consommateur, l’important est l’origine géographique et l’étiquette pourrait être un bon indicateur. « Les circuits courts, aujourd'hui, ce n’est pas une petite niche ou une façon de produire dans son coin. C’est au cœur de la relation avec le consommateur à un moment où les crises sanitaires sont de plus en plus fréquentes », assure-t-elle. Une affirmation qui ne fait pas l’unanimité dans l’assemblée mais qui a eu le mérite de soulever des questions d’actualités. Les crises étant certainement plus médiatisées, de par leurs ampleurs...
Zoom sur les marchés de gros
La Fédération des marchés de gros regroupent les 20 marchés de gros français qu’ils soient privés, d’intérêt national (Min) ou de gros. Elle représente 2 200 grossistes, 4 500 producteurs et 56 000 acheteurs pour un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros. Grâce à eux, 45 millions de consommateurs sont approvisionnés quotidiennement. La proximité reste une priorité pour les marchés de gros qui valorisent des produits régionaux, maintiennent des ceintures vertes et fournissent un appui aux filières.