Gaec Jacquet Palazzo à Tavernay
Le compostage, que des avantages !
Depuis 2009, le Gaec Jacquet Palazzo adhère à la Cuma Compost 71 pour le compostage de ses 800 tonnes de fumier. Choisie au départ pour lutter contre les mauvaises herbes, la technique s’est révélée profitable à plus d’un titre, avec un coût modéré et une organisation sans faille.
A Tavernay, Guy Jacquet et Daniel Palazzo exploitent 150 hectares sur lesquels ils élèvent un troupeau d’une centaine de vaches allaitantes et leur suite. Les deux associés produisent des broutards repoussés et engraissent toutes leurs vaches ainsi que des génisses conformées. Seize hectares et demie sont consacrés à des céréales à paille et le Gaec renouvelle une dizaine de ses soixante hectares de prairie temporaire chaque année.
Le compostage du fumier est arrivé sur l’exploitation vers 2009 suite à un travail de réflexion sur l’herbe animé par la Chambre d’agriculture. C’est là que Guy a été attiré par les nombreux avantages du compost et notamment son effet sur les mauvaises herbes ainsi que l’économie d’engrais générée.
800 tonnes de fumier : 400 tonnes de compost
Avec ses stabulations sur aires paillées et une cinquantaine de bovins logés en étable entravée, le Gaec Jacquet Palazzo produit 800 tonnes de fumier par an. « Tout est composté dans un andain unique de 250 mètres de long, situé dans une parcelle relativement plate et non drainée, sans aucune habitation aux alentours », décrit Guy. Vers la mi-mai, le fumier est évacué des bâtiments pour être déposé en ligne dans la parcelle de compostage. Il subit deux passages de retourneur d’andain, réalisés par la Cuma Compost 71 à trois semaines d’intervalle. Le compost obtenu est épandu vers le mois de septembre à raison de 12 tonnes par hectare sur 25 ha de prairies et 15 tonnes par ha sur 6 ha de cultures soit un total de compost épandu de 400 tonnes environ, calcule Guy. Ne cultivant pas de maïs, l’exploitation n’a pas besoin d’épandre de fumier au printemps.
Bénéfices agronomiques et gain de temps
Au départ, le Gaec avait opté pour le compostage pour détruire les mauvaises herbes, en particulier le rumex. Une autre motivation était de pouvoir épandre sur les prairies en septembre, lorsque les terrains sont portants, indique l’éleveur. Le compostage a également été choisi car il réduit les zones non épandables d’une parcelle, d’où une plus grande surface fertilisable.
D’autres bénéfices se sont révélés à l’usage. D’abord, « on réduit le temps consacré à l’épandage car le volume à épandre est nettement moins important que le fumier », fait remarquer Guy qui ajoute que « le matériel souffre moins » du fait de l’émiettement du produit. Autre avantage : grâce au compostage, l’épandage dans les parcelles éloignées est moins contraignant. La dose épandue par hectare étant plus faible, chaque épandeur emmené couvre une plus grande surface. L’éleveur a également constaté qu’il pouvait épandre le compost même sur un pré pâturé. Les animaux ne se sont jamais montrés gênés, indique-t-il.
Grâce au compost, certaines prairies ne reçoivent pas d’engrais, signale Guy. Le compost est devenu la fertilisation de base des parcelles d’ensilage d’herbe (25 ha).
L’éleveur a même constaté une amélioration de la flore de ses prairies avec « le retour de beaucoup de légumineuses après chaque épandage et un tapis d’herbe épais », décrit-t-il.
Bien perçu du voisinage
Cerise sur le gâteau, le compost – qui, contrairement au fumier n’a pas d’odeur - est bien perçu du voisinage. « On peut traverser le bourg de la commune sans que les gens ne s’en aperçoivent », confie Guy. Ce dernier fournit même quelques godets de compost aux jardiniers du village !
S’il fallait trouver un inconvénient au compostage, l’éleveur citerait seulement le suivi hebdomadaire de la température et la tenue obligatoire du cahier de compostage. Des contraintes somme toute très minces au regard de la somme d’avantages décrites plus haut. Et avec un prix de revient de seulement 350 euros pour 800 tonnes de fumier retourné, le Gaec Jacquet Palazzo ne regrette en rien ce choix.
Le compostage du fumier est arrivé sur l’exploitation vers 2009 suite à un travail de réflexion sur l’herbe animé par la Chambre d’agriculture. C’est là que Guy a été attiré par les nombreux avantages du compost et notamment son effet sur les mauvaises herbes ainsi que l’économie d’engrais générée.
800 tonnes de fumier : 400 tonnes de compost
Avec ses stabulations sur aires paillées et une cinquantaine de bovins logés en étable entravée, le Gaec Jacquet Palazzo produit 800 tonnes de fumier par an. « Tout est composté dans un andain unique de 250 mètres de long, situé dans une parcelle relativement plate et non drainée, sans aucune habitation aux alentours », décrit Guy. Vers la mi-mai, le fumier est évacué des bâtiments pour être déposé en ligne dans la parcelle de compostage. Il subit deux passages de retourneur d’andain, réalisés par la Cuma Compost 71 à trois semaines d’intervalle. Le compost obtenu est épandu vers le mois de septembre à raison de 12 tonnes par hectare sur 25 ha de prairies et 15 tonnes par ha sur 6 ha de cultures soit un total de compost épandu de 400 tonnes environ, calcule Guy. Ne cultivant pas de maïs, l’exploitation n’a pas besoin d’épandre de fumier au printemps.
Bénéfices agronomiques et gain de temps
Au départ, le Gaec avait opté pour le compostage pour détruire les mauvaises herbes, en particulier le rumex. Une autre motivation était de pouvoir épandre sur les prairies en septembre, lorsque les terrains sont portants, indique l’éleveur. Le compostage a également été choisi car il réduit les zones non épandables d’une parcelle, d’où une plus grande surface fertilisable.
D’autres bénéfices se sont révélés à l’usage. D’abord, « on réduit le temps consacré à l’épandage car le volume à épandre est nettement moins important que le fumier », fait remarquer Guy qui ajoute que « le matériel souffre moins » du fait de l’émiettement du produit. Autre avantage : grâce au compostage, l’épandage dans les parcelles éloignées est moins contraignant. La dose épandue par hectare étant plus faible, chaque épandeur emmené couvre une plus grande surface. L’éleveur a également constaté qu’il pouvait épandre le compost même sur un pré pâturé. Les animaux ne se sont jamais montrés gênés, indique-t-il.
Grâce au compost, certaines prairies ne reçoivent pas d’engrais, signale Guy. Le compost est devenu la fertilisation de base des parcelles d’ensilage d’herbe (25 ha).
L’éleveur a même constaté une amélioration de la flore de ses prairies avec « le retour de beaucoup de légumineuses après chaque épandage et un tapis d’herbe épais », décrit-t-il.
Bien perçu du voisinage
Cerise sur le gâteau, le compost – qui, contrairement au fumier n’a pas d’odeur - est bien perçu du voisinage. « On peut traverser le bourg de la commune sans que les gens ne s’en aperçoivent », confie Guy. Ce dernier fournit même quelques godets de compost aux jardiniers du village !
S’il fallait trouver un inconvénient au compostage, l’éleveur citerait seulement le suivi hebdomadaire de la température et la tenue obligatoire du cahier de compostage. Des contraintes somme toute très minces au regard de la somme d’avantages décrites plus haut. Et avec un prix de revient de seulement 350 euros pour 800 tonnes de fumier retourné, le Gaec Jacquet Palazzo ne regrette en rien ce choix.