Le concours d’animaux de boucherie d’Autun à son tour touché par la morosité
Cette année, le concours d’animaux de boucherie d’Autun a connu une moindre affluence que les années passées. Il manquait une cinquantaine d’animaux et les transactions ont été plus laborieuses qu’en 2017. Retour.

Mardi dernier, le concours d’animaux de boucherie d’Autun a rassemblé 250 bovins, soit une cinquantaine de moins que l’an dernier. Alors que ces dernières années, la mauvaise conjoncture en ferme remplissait toujours les concours de bovins de boucherie, le phénomène ne s’est pas reproduit cette année. Une surprise qui aurait cependant plusieurs explications, à commencer par des contraintes sanitaires renforcées avec les nouvelles exigences IBR qui auraient obligé un certain nombre d’éleveurs ou d'engraisseurs à renoncer, avançait-on. L’importance des frais pour préparer de tels animaux était également évoquée. D’autant que le dernier concours d’animaux de boucherie en date en Saône-et-Loire - à Charolles en décembre - a marqué les esprits avec des ventes en net recul.
Moins d’animaux, plus de qualité
Bref, mardi, ce n’était donc pas l’ambiance des grands jours sous L’Eduen. Des animaux en moins et pas de précipitation chez les acheteurs à l’ouverture. Cela dit, plus de 80 % des animaux auraient tout de même trouvé preneurs. Un bon score lié à un effectif plus modeste. De fait, si les bovins étaient moins nombreux, la qualité était supérieure. Et malgré un contexte de consommation peu favorable, des acheteurs amateurs de bêtes de concours étaient bien là. Les génisses, culardes, grands prix et autres prix d’honneur ont peu ou prou toutes été vendues. « On sent un regain d’intérêt pour les filières de qualité suite aux états généraux de l’alimentation », estimait pour sa part François Chaintron de Charolais Horizon. Un appel d’air présumé qui amenait le groupe Sicarev à se porter acquéreur d’une cinquantaine d’animaux à Autun. De son côté Feder - qui a acheté entre 60 et 70 bovins - notait tout de même un peu moins de demande de la part des abatteurs qu’il approvisionne (Bigard, Socopa, SVA…). Mais le fait est que le marché - qui a perdu des vaches - est plus équilibré qu’il ne l’était auparavant, analysait un opérateur du groupement.
Bouchers fidèles au rendez-vous
Si les acteurs habituels de la filière (négociants, groupements, abatteurs) assuraient les transactions, nombre de clients finaux étaient venus sur place faire leur marché. Les artisans bouchers n’ont une fois de plus pas lésiné sur la qualité en se portant acquéreurs de plusieurs grands prix et de nombreuses bêtes. Des bouchers de la grande distribution n’étaient pas en reste non plus. A commencer par les enseignes de l’Autunois (Leclerc, Intermarché…) fidèles au rendez-vous. Certains animaux seront valorisés jusqu’en région parisienne, voire au-delà, preuve que la région demeure un gisement pour la production de viande de qualité.
Prix en baisse
Indiscutablement, le manque d’ambiance a pesé sur les transactions commerciales. Dans les grands prix, aucune folie n’a été commise. 8,50 € le kilo de carcasse pour l’une des toutes meilleures femelles ; 6 € pour le meilleur bœuf ; 6,50 € pour la meilleure vache… Des génisses premier prix ont été vendues entre 6 et 6,50 € ; des deuxième ou troisième prix 4 à 4,50 € le kilo. Globalement, tous les tarifs étaient inférieurs à ceux de l’an dernier.
Dans les allées à chaud, nombre d’éleveurs déploraient le manque d’effort des acheteurs. Mais à la clôture du concours, la très grande majorité concédaient cependant être parvenus à valoriser leurs animaux. C’est sur ce bilan mi-figue mi-raisin qu’intervenait la remise de prix et les interventions des officiels. Devant les élus locaux, les responsables professionnels n’ont pas manqué d’alerter sur la situation préoccupante de l’élevage allaitant alors même que le département aurait perdu 40.000 têtes de bovins entre 2016 et 2018 et que 7 vaches sur 10 sont détenues par des éleveurs âgés de plus de 52 ans. Une érosion et un vieillissement qui ne trompent guère sur le moral des troupes. Au moment même où l’on s’apprête dangereusement à faire entrer des viandes du Mercosur et que les médias ont pris le contrôle du cerveau des consommateurs…
Extrait du palmarès
Prix de championnat femelle et super prix de championnat : EARL Billaud Albert.
Prix de championnat mâle : Gaec du Pré du Moulin.
Grands prix d’honneur
Bœufs : Gaec du Pré du Moulin.
Culard : Gaec Fléty.
Génisse : Gaec Nivot Jean-Michel et Julien.
Cularde : EARL Billaud Albert.
Vache : Gaec du Pré du Moulin.
Prix naisseurs : Gaec du Pré du Moulin, Gaec Fléty, Gaec Chevrot frères.
Prix d’honneur
Bœufs : Gaec Labopin ; Gaec de la Palisse ; Gaec Gaudry Benoit.
Culards : EARL Duvignaud Sébastien.
Génisses : Gaec Vieillard ; Gaec Loiseau ; David Pierre ; Pierre Desloire ; Arnaud Duvignaud ; Gaec Variot Dominique et Antoine ; Gaec Beaudot ; Gaec Givry ; Gaec Brazey ; Pierre Desloire.
Culardes : Etienne Vollot ; Gaec Nivot Jean-Michel et Julien ; Pierre Desloire ; Gaec Garchery.
Jeunes vaches : Jean-Christophe Touillon ; Gaec Chevrot frères.
Vaches adultes : Gaec Lauprêtre Benoit et Mathieu ; Gaec Renon ; Jean-Christophe Touillon.
Le concours d’animaux de boucherie d’Autun à son tour touché par la morosité

Mardi dernier, le concours d’animaux de boucherie d’Autun a rassemblé 250 bovins, soit une cinquantaine de moins que l’an dernier. Alors que ces dernières années, la mauvaise conjoncture en ferme remplissait toujours les concours de bovins de boucherie, le phénomène ne s’est pas reproduit cette année. Une surprise qui aurait cependant plusieurs explications, à commencer par des contraintes sanitaires renforcées avec les nouvelles exigences IBR qui auraient obligé un certain nombre d’éleveurs ou d'engraisseurs à renoncer, avançait-on. L’importance des frais pour préparer de tels animaux était également évoquée. D’autant que le dernier concours d’animaux de boucherie en date en Saône-et-Loire - à Charolles en décembre - a marqué les esprits avec des ventes en net recul.
Moins d’animaux, plus de qualité
Bref, mardi, ce n’était donc pas l’ambiance des grands jours sous L’Eduen. Des animaux en moins et pas de précipitation chez les acheteurs à l’ouverture. Cela dit, plus de 80 % des animaux auraient tout de même trouvé preneurs. Un bon score lié à un effectif plus modeste. De fait, si les bovins étaient moins nombreux, la qualité était supérieure. Et malgré un contexte de consommation peu favorable, des acheteurs amateurs de bêtes de concours étaient bien là. Les génisses, culardes, grands prix et autres prix d’honneur ont peu ou prou toutes été vendues. « On sent un regain d’intérêt pour les filières de qualité suite aux états généraux de l’alimentation », estimait pour sa part François Chaintron de Charolais Horizon. Un appel d’air présumé qui amenait le groupe Sicarev à se porter acquéreur d’une cinquantaine d’animaux à Autun. De son côté Feder - qui a acheté entre 60 et 70 bovins - notait tout de même un peu moins de demande de la part des abatteurs qu’il approvisionne (Bigard, Socopa, SVA…). Mais le fait est que le marché - qui a perdu des vaches - est plus équilibré qu’il ne l’était auparavant, analysait un opérateur du groupement.
Bouchers fidèles au rendez-vous
Si les acteurs habituels de la filière (négociants, groupements, abatteurs) assuraient les transactions, nombre de clients finaux étaient venus sur place faire leur marché. Les artisans bouchers n’ont une fois de plus pas lésiné sur la qualité en se portant acquéreurs de plusieurs grands prix et de nombreuses bêtes. Des bouchers de la grande distribution n’étaient pas en reste non plus. A commencer par les enseignes de l’Autunois (Leclerc, Intermarché…) fidèles au rendez-vous. Certains animaux seront valorisés jusqu’en région parisienne, voire au-delà, preuve que la région demeure un gisement pour la production de viande de qualité.
Prix en baisse
Indiscutablement, le manque d’ambiance a pesé sur les transactions commerciales. Dans les grands prix, aucune folie n’a été commise. 8,50 € le kilo de carcasse pour l’une des toutes meilleures femelles ; 6 € pour le meilleur bœuf ; 6,50 € pour la meilleure vache… Des génisses premier prix ont été vendues entre 6 et 6,50 € ; des deuxième ou troisième prix 4 à 4,50 € le kilo. Globalement, tous les tarifs étaient inférieurs à ceux de l’an dernier.
Dans les allées à chaud, nombre d’éleveurs déploraient le manque d’effort des acheteurs. Mais à la clôture du concours, la très grande majorité concédaient cependant être parvenus à valoriser leurs animaux. C’est sur ce bilan mi-figue mi-raisin qu’intervenait la remise de prix et les interventions des officiels. Devant les élus locaux, les responsables professionnels n’ont pas manqué d’alerter sur la situation préoccupante de l’élevage allaitant alors même que le département aurait perdu 40.000 têtes de bovins entre 2016 et 2018 et que 7 vaches sur 10 sont détenues par des éleveurs âgés de plus de 52 ans. Une érosion et un vieillissement qui ne trompent guère sur le moral des troupes. Au moment même où l’on s’apprête dangereusement à faire entrer des viandes du Mercosur et que les médias ont pris le contrôle du cerveau des consommateurs…
Extrait du palmarès
Prix de championnat femelle et super prix de championnat : EARL Billaud Albert.
Prix de championnat mâle : Gaec du Pré du Moulin.
Grands prix d’honneur
Bœufs : Gaec du Pré du Moulin.
Culard : Gaec Fléty.
Génisse : Gaec Nivot Jean-Michel et Julien.
Cularde : EARL Billaud Albert.
Vache : Gaec du Pré du Moulin.
Prix naisseurs : Gaec du Pré du Moulin, Gaec Fléty, Gaec Chevrot frères.
Prix d’honneur
Bœufs : Gaec Labopin ; Gaec de la Palisse ; Gaec Gaudry Benoit.
Culards : EARL Duvignaud Sébastien.
Génisses : Gaec Vieillard ; Gaec Loiseau ; David Pierre ; Pierre Desloire ; Arnaud Duvignaud ; Gaec Variot Dominique et Antoine ; Gaec Beaudot ; Gaec Givry ; Gaec Brazey ; Pierre Desloire.
Culardes : Etienne Vollot ; Gaec Nivot Jean-Michel et Julien ; Pierre Desloire ; Gaec Garchery.
Jeunes vaches : Jean-Christophe Touillon ; Gaec Chevrot frères.
Vaches adultes : Gaec Lauprêtre Benoit et Mathieu ; Gaec Renon ; Jean-Christophe Touillon.
Le concours d’animaux de boucherie d’Autun à son tour touché par la morosité

Mardi dernier, le concours d’animaux de boucherie d’Autun a rassemblé 250 bovins, soit une cinquantaine de moins que l’an dernier. Alors que ces dernières années, la mauvaise conjoncture en ferme remplissait toujours les concours de bovins de boucherie, le phénomène ne s’est pas reproduit cette année. Une surprise qui aurait cependant plusieurs explications, à commencer par des contraintes sanitaires renforcées avec les nouvelles exigences IBR qui auraient obligé un certain nombre d’éleveurs ou d'engraisseurs à renoncer, avançait-on. L’importance des frais pour préparer de tels animaux était également évoquée. D’autant que le dernier concours d’animaux de boucherie en date en Saône-et-Loire - à Charolles en décembre - a marqué les esprits avec des ventes en net recul.
Moins d’animaux, plus de qualité
Bref, mardi, ce n’était donc pas l’ambiance des grands jours sous L’Eduen. Des animaux en moins et pas de précipitation chez les acheteurs à l’ouverture. Cela dit, plus de 80 % des animaux auraient tout de même trouvé preneurs. Un bon score lié à un effectif plus modeste. De fait, si les bovins étaient moins nombreux, la qualité était supérieure. Et malgré un contexte de consommation peu favorable, des acheteurs amateurs de bêtes de concours étaient bien là. Les génisses, culardes, grands prix et autres prix d’honneur ont peu ou prou toutes été vendues. « On sent un regain d’intérêt pour les filières de qualité suite aux états généraux de l’alimentation », estimait pour sa part François Chaintron de Charolais Horizon. Un appel d’air présumé qui amenait le groupe Sicarev à se porter acquéreur d’une cinquantaine d’animaux à Autun. De son côté Feder - qui a acheté entre 60 et 70 bovins - notait tout de même un peu moins de demande de la part des abatteurs qu’il approvisionne (Bigard, Socopa, SVA…). Mais le fait est que le marché - qui a perdu des vaches - est plus équilibré qu’il ne l’était auparavant, analysait un opérateur du groupement.
Bouchers fidèles au rendez-vous
Si les acteurs habituels de la filière (négociants, groupements, abatteurs) assuraient les transactions, nombre de clients finaux étaient venus sur place faire leur marché. Les artisans bouchers n’ont une fois de plus pas lésiné sur la qualité en se portant acquéreurs de plusieurs grands prix et de nombreuses bêtes. Des bouchers de la grande distribution n’étaient pas en reste non plus. A commencer par les enseignes de l’Autunois (Leclerc, Intermarché…) fidèles au rendez-vous. Certains animaux seront valorisés jusqu’en région parisienne, voire au-delà, preuve que la région demeure un gisement pour la production de viande de qualité.
Prix en baisse
Indiscutablement, le manque d’ambiance a pesé sur les transactions commerciales. Dans les grands prix, aucune folie n’a été commise. 8,50 € le kilo de carcasse pour l’une des toutes meilleures femelles ; 6 € pour le meilleur bœuf ; 6,50 € pour la meilleure vache… Des génisses premier prix ont été vendues entre 6 et 6,50 € ; des deuxième ou troisième prix 4 à 4,50 € le kilo. Globalement, tous les tarifs étaient inférieurs à ceux de l’an dernier.
Dans les allées à chaud, nombre d’éleveurs déploraient le manque d’effort des acheteurs. Mais à la clôture du concours, la très grande majorité concédaient cependant être parvenus à valoriser leurs animaux. C’est sur ce bilan mi-figue mi-raisin qu’intervenait la remise de prix et les interventions des officiels. Devant les élus locaux, les responsables professionnels n’ont pas manqué d’alerter sur la situation préoccupante de l’élevage allaitant alors même que le département aurait perdu 40.000 têtes de bovins entre 2016 et 2018 et que 7 vaches sur 10 sont détenues par des éleveurs âgés de plus de 52 ans. Une érosion et un vieillissement qui ne trompent guère sur le moral des troupes. Au moment même où l’on s’apprête dangereusement à faire entrer des viandes du Mercosur et que les médias ont pris le contrôle du cerveau des consommateurs…
Extrait du palmarès
Prix de championnat femelle et super prix de championnat : EARL Billaud Albert.
Prix de championnat mâle : Gaec du Pré du Moulin.
Grands prix d’honneur
Bœufs : Gaec du Pré du Moulin.
Culard : Gaec Fléty.
Génisse : Gaec Nivot Jean-Michel et Julien.
Cularde : EARL Billaud Albert.
Vache : Gaec du Pré du Moulin.
Prix naisseurs : Gaec du Pré du Moulin, Gaec Fléty, Gaec Chevrot frères.
Prix d’honneur
Bœufs : Gaec Labopin ; Gaec de la Palisse ; Gaec Gaudry Benoit.
Culards : EARL Duvignaud Sébastien.
Génisses : Gaec Vieillard ; Gaec Loiseau ; David Pierre ; Pierre Desloire ; Arnaud Duvignaud ; Gaec Variot Dominique et Antoine ; Gaec Beaudot ; Gaec Givry ; Gaec Brazey ; Pierre Desloire.
Culardes : Etienne Vollot ; Gaec Nivot Jean-Michel et Julien ; Pierre Desloire ; Gaec Garchery.
Jeunes vaches : Jean-Christophe Touillon ; Gaec Chevrot frères.
Vaches adultes : Gaec Lauprêtre Benoit et Mathieu ; Gaec Renon ; Jean-Christophe Touillon.