Le Conseil fédéral de la FDSEA inscrit cette rentrée sous le signe de l'offensivité
Le conseil fédéral est un temps fort de la vie du réseau syndical. Compte tenu des tensions des dernières semaines : "Nuit debout", glyphosate, centre d’allotement et de la morosité ambiante…, on pouvait craindre une ambiance pesante. Force est de constater qu’en dehors de légitimes moments de colère, c’est vers les enjeux de demain que les participants se sont tournés.

« Au regard du contexte agricole, des différents sujets et évènements de natures différentes mais qui marquent depuis quelques mois de façon répétitive l’agriculture de notre département », la FDSEA et les Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire avaient convié le réseau pour échanger et arrêter différentes positions lors d’un conseil fédéral le 29 septembre à Blanzy.
A la conquête de nouveaux adhérents
Après avoir profondément restructuré son réseau en 2017, les équipes de la FDSEA entendent désormais repartir à la conquête des agriculteurs et des viticulteurs. Depuis quelques années, le nombre d’adhérents est demeuré stable et cela dans un contexte démographique défavorable et même fortement baissier. Pour autant, cette situation n’est pas satisfaisante pour l’équipe dirigeante. En effet, l’ambition de la FDSEA de Saône-et-Loire reste de s’appuyer sur un réseau local dense et solide. Pour cela, différentes propositions élaborées en bureau et au sein du conseil d’administration seront mises en œuvre tout au long de la campagne syndicale de cet hiver : généralisation - à la carte - de l’appel de cotisation depuis le siège de la FDSEA ; mise en place d’un avantage "Fidélité" pour les adhérents actifs et retraités ; élargissement des modalités de règlement : prélèvements en trois fois, paiement par carte bancaire…
Les JA de Saône-et-Loire ont confirmé, par la voix de leur président, Geoffrey Beaudot, qu’ils entendaient également être de la partie. Ainsi, dès 2018, le bordereau de cotisation sera commun et cela pour favoriser la découverte de l’engagement syndical dès l’installation mais aussi la transition vers les aînés à partir de 35 ans.
La finalité de ces innovations a clairement pour ambition d’aller aux contacts d’un maximum d’agriculteurs, de viticulteurs pour leur proposer de rejoindre la FDSEA et les JA mais aussi, et comme le confirmait leur présidente Danièle Jaillet, les anciens exploitants et ainsi déployer un véritable programme de relance.
Les sujets qui fâchent !
Depuis quelques semaines, les attaques se multiplient : dans le secteur de la viande, L 214 et maintenant L219 Life qui organisait le mardi précédent une "Nuit debout" devant les abattoirs, dont celui de Cuiseaux en Saône-et-Loire ; au sujet aussi de la viticulture avec la dernière campagne de lutte contre l’alcoolisme qui stigmatise les seuls vignerons du fait de la présence d’un tire-bouchon sur les visuels ; et bien sur les atermoiements gouvernementaux autour du glyphosate qui donneront, une fois de plus, l’occasion à la France de surenchérir sur les règles européennes ou mieux de laisser chaque Etat membre se positionner ce qui à n’en pas douter se traduira par une perte de compétitivité dont les pouvoirs publics français sont les grands spécialistes.
Du coté de la viticulture, les responsables locaux de l'Union viticole 71 - tout en partageant les analyses de leurs collègues - ont eu à différents moment l'occasion de préciser les spécificités viticoles liées à l'image du produit et aux liens entre les viticulteurs et leurs villages.
L’exaspération est forte au sein de la profession. Après en avoir débattu, les participant se sont ralliés à la proposition de leurs responsables, présentée par Luc Jeannin, secrétaire général de la FDSEA. En l’occurrence, de s’adresser aux adhérents pour expliquer la stratégie départementale souvent travaillée au plan national avec la FNSEA et les JA (lire à ce sujet l’encadré ci-dessous).
Sans oublier les Etats généraux de l’alimentation…
Les Etats généraux de l’alimentation sont perçus - par les optimistes - comme une source d’espoirs, en particulier si une meilleure répartition de la marge des filières au profit des producteurs est enfin mise sur la table, mais aussi - et pour les moins optimistes - comme un risque de nouveau "Grenelle"… Malgré les précisions rapportées par Bernard Lacour du dernier conseil fédéral de la FNSEA, il semble encore un peu tôt pour se faire une idée de ce qui en sortira réellement.
Il est par contre grand temps d’apporter sa contribution - via le site Internet du ministère de l’Agriculture (lire à ce sujet notre dernière édition en page 4 - pour ne pas laisser la place à d’autres lesquels n’ont aucun scrupule à orienter l’agriculture à leur façon.
Et le centre d’allotement de Digoin
Secrétaire général de la FDSEA et président de la section bovine, Christian Bajard rappelait le contexte propre à ce dossier, puis présentait la position commune qui a fédéré toute les organisations professionnelles de Saône-et-Loire (lire notre dernière édition en page 2), à savoir : un soutien au projet au titre de la liberté d’entreprendre et pour répondre aux besoins de la filière, sous réserves du strict respect des normes sanitaires et environnementales et de l’ouverture d’un dialogue avec les communes concernées pour rechercher des solutions adaptées.
Enfin et preuve que les temps changent : avant de se séparer, les membres du Conseil fédéral décidaient de lancer… non pas une manifestation mais une pétition en ligne pour s’ouvrir à celles et ceux qui, encore nombreux, pensent que l’on peut encore manger de la viande pour se nourrir mais aussi pour soutenir ceux qui la produisent, abattent et transforment les animaux.
A suivre…
Thierry Igonnet
Le Conseil fédéral de la FDSEA inscrit cette rentrée sous le signe de l'offensivité

« Au regard du contexte agricole, des différents sujets et évènements de natures différentes mais qui marquent depuis quelques mois de façon répétitive l’agriculture de notre département », la FDSEA et les Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire avaient convié le réseau pour échanger et arrêter différentes positions lors d’un conseil fédéral le 29 septembre à Blanzy.
A la conquête de nouveaux adhérents
Après avoir profondément restructuré son réseau en 2017, les équipes de la FDSEA entendent désormais repartir à la conquête des agriculteurs et des viticulteurs. Depuis quelques années, le nombre d’adhérents est demeuré stable et cela dans un contexte démographique défavorable et même fortement baissier. Pour autant, cette situation n’est pas satisfaisante pour l’équipe dirigeante. En effet, l’ambition de la FDSEA de Saône-et-Loire reste de s’appuyer sur un réseau local dense et solide. Pour cela, différentes propositions élaborées en bureau et au sein du conseil d’administration seront mises en œuvre tout au long de la campagne syndicale de cet hiver : généralisation - à la carte - de l’appel de cotisation depuis le siège de la FDSEA ; mise en place d’un avantage "Fidélité" pour les adhérents actifs et retraités ; élargissement des modalités de règlement : prélèvements en trois fois, paiement par carte bancaire…
Les JA de Saône-et-Loire ont confirmé, par la voix de leur président, Geoffrey Beaudot, qu’ils entendaient également être de la partie. Ainsi, dès 2018, le bordereau de cotisation sera commun et cela pour favoriser la découverte de l’engagement syndical dès l’installation mais aussi la transition vers les aînés à partir de 35 ans.
La finalité de ces innovations a clairement pour ambition d’aller aux contacts d’un maximum d’agriculteurs, de viticulteurs pour leur proposer de rejoindre la FDSEA et les JA mais aussi, et comme le confirmait leur présidente Danièle Jaillet, les anciens exploitants et ainsi déployer un véritable programme de relance.
Les sujets qui fâchent !
Depuis quelques semaines, les attaques se multiplient : dans le secteur de la viande, L 214 et maintenant L219 Life qui organisait le mardi précédent une "Nuit debout" devant les abattoirs, dont celui de Cuiseaux en Saône-et-Loire ; au sujet aussi de la viticulture avec la dernière campagne de lutte contre l’alcoolisme qui stigmatise les seuls vignerons du fait de la présence d’un tire-bouchon sur les visuels ; et bien sur les atermoiements gouvernementaux autour du glyphosate qui donneront, une fois de plus, l’occasion à la France de surenchérir sur les règles européennes ou mieux de laisser chaque Etat membre se positionner ce qui à n’en pas douter se traduira par une perte de compétitivité dont les pouvoirs publics français sont les grands spécialistes.
Du coté de la viticulture, les responsables locaux de l'Union viticole 71 - tout en partageant les analyses de leurs collègues - ont eu à différents moment l'occasion de préciser les spécificités viticoles liées à l'image du produit et aux liens entre les viticulteurs et leurs villages.
L’exaspération est forte au sein de la profession. Après en avoir débattu, les participant se sont ralliés à la proposition de leurs responsables, présentée par Luc Jeannin, secrétaire général de la FDSEA. En l’occurrence, de s’adresser aux adhérents pour expliquer la stratégie départementale souvent travaillée au plan national avec la FNSEA et les JA (lire à ce sujet l’encadré ci-dessous).
Sans oublier les Etats généraux de l’alimentation…
Les Etats généraux de l’alimentation sont perçus - par les optimistes - comme une source d’espoirs, en particulier si une meilleure répartition de la marge des filières au profit des producteurs est enfin mise sur la table, mais aussi - et pour les moins optimistes - comme un risque de nouveau "Grenelle"… Malgré les précisions rapportées par Bernard Lacour du dernier conseil fédéral de la FNSEA, il semble encore un peu tôt pour se faire une idée de ce qui en sortira réellement.
Il est par contre grand temps d’apporter sa contribution - via le site Internet du ministère de l’Agriculture (lire à ce sujet notre dernière édition en page 4 - pour ne pas laisser la place à d’autres lesquels n’ont aucun scrupule à orienter l’agriculture à leur façon.
Et le centre d’allotement de Digoin
Secrétaire général de la FDSEA et président de la section bovine, Christian Bajard rappelait le contexte propre à ce dossier, puis présentait la position commune qui a fédéré toute les organisations professionnelles de Saône-et-Loire (lire notre dernière édition en page 2), à savoir : un soutien au projet au titre de la liberté d’entreprendre et pour répondre aux besoins de la filière, sous réserves du strict respect des normes sanitaires et environnementales et de l’ouverture d’un dialogue avec les communes concernées pour rechercher des solutions adaptées.
Enfin et preuve que les temps changent : avant de se séparer, les membres du Conseil fédéral décidaient de lancer… non pas une manifestation mais une pétition en ligne pour s’ouvrir à celles et ceux qui, encore nombreux, pensent que l’on peut encore manger de la viande pour se nourrir mais aussi pour soutenir ceux qui la produisent, abattent et transforment les animaux.
A suivre…
Thierry Igonnet
Le Conseil fédéral de la FDSEA inscrit cette rentrée sous le signe de l'offensivité

« Au regard du contexte agricole, des différents sujets et évènements de natures différentes mais qui marquent depuis quelques mois de façon répétitive l’agriculture de notre département », la FDSEA et les Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire avaient convié le réseau pour échanger et arrêter différentes positions lors d’un conseil fédéral le 29 septembre à Blanzy.
A la conquête de nouveaux adhérents
Après avoir profondément restructuré son réseau en 2017, les équipes de la FDSEA entendent désormais repartir à la conquête des agriculteurs et des viticulteurs. Depuis quelques années, le nombre d’adhérents est demeuré stable et cela dans un contexte démographique défavorable et même fortement baissier. Pour autant, cette situation n’est pas satisfaisante pour l’équipe dirigeante. En effet, l’ambition de la FDSEA de Saône-et-Loire reste de s’appuyer sur un réseau local dense et solide. Pour cela, différentes propositions élaborées en bureau et au sein du conseil d’administration seront mises en œuvre tout au long de la campagne syndicale de cet hiver : généralisation - à la carte - de l’appel de cotisation depuis le siège de la FDSEA ; mise en place d’un avantage "Fidélité" pour les adhérents actifs et retraités ; élargissement des modalités de règlement : prélèvements en trois fois, paiement par carte bancaire…
Les JA de Saône-et-Loire ont confirmé, par la voix de leur président, Geoffrey Beaudot, qu’ils entendaient également être de la partie. Ainsi, dès 2018, le bordereau de cotisation sera commun et cela pour favoriser la découverte de l’engagement syndical dès l’installation mais aussi la transition vers les aînés à partir de 35 ans.
La finalité de ces innovations a clairement pour ambition d’aller aux contacts d’un maximum d’agriculteurs, de viticulteurs pour leur proposer de rejoindre la FDSEA et les JA mais aussi, et comme le confirmait leur présidente Danièle Jaillet, les anciens exploitants et ainsi déployer un véritable programme de relance.
Les sujets qui fâchent !
Depuis quelques semaines, les attaques se multiplient : dans le secteur de la viande, L 214 et maintenant L219 Life qui organisait le mardi précédent une "Nuit debout" devant les abattoirs, dont celui de Cuiseaux en Saône-et-Loire ; au sujet aussi de la viticulture avec la dernière campagne de lutte contre l’alcoolisme qui stigmatise les seuls vignerons du fait de la présence d’un tire-bouchon sur les visuels ; et bien sur les atermoiements gouvernementaux autour du glyphosate qui donneront, une fois de plus, l’occasion à la France de surenchérir sur les règles européennes ou mieux de laisser chaque Etat membre se positionner ce qui à n’en pas douter se traduira par une perte de compétitivité dont les pouvoirs publics français sont les grands spécialistes.
Du coté de la viticulture, les responsables locaux de l'Union viticole 71 - tout en partageant les analyses de leurs collègues - ont eu à différents moment l'occasion de préciser les spécificités viticoles liées à l'image du produit et aux liens entre les viticulteurs et leurs villages.
L’exaspération est forte au sein de la profession. Après en avoir débattu, les participant se sont ralliés à la proposition de leurs responsables, présentée par Luc Jeannin, secrétaire général de la FDSEA. En l’occurrence, de s’adresser aux adhérents pour expliquer la stratégie départementale souvent travaillée au plan national avec la FNSEA et les JA (lire à ce sujet l’encadré ci-dessous).
Sans oublier les Etats généraux de l’alimentation…
Les Etats généraux de l’alimentation sont perçus - par les optimistes - comme une source d’espoirs, en particulier si une meilleure répartition de la marge des filières au profit des producteurs est enfin mise sur la table, mais aussi - et pour les moins optimistes - comme un risque de nouveau "Grenelle"… Malgré les précisions rapportées par Bernard Lacour du dernier conseil fédéral de la FNSEA, il semble encore un peu tôt pour se faire une idée de ce qui en sortira réellement.
Il est par contre grand temps d’apporter sa contribution - via le site Internet du ministère de l’Agriculture (lire à ce sujet notre dernière édition en page 4 - pour ne pas laisser la place à d’autres lesquels n’ont aucun scrupule à orienter l’agriculture à leur façon.
Et le centre d’allotement de Digoin
Secrétaire général de la FDSEA et président de la section bovine, Christian Bajard rappelait le contexte propre à ce dossier, puis présentait la position commune qui a fédéré toute les organisations professionnelles de Saône-et-Loire (lire notre dernière édition en page 2), à savoir : un soutien au projet au titre de la liberté d’entreprendre et pour répondre aux besoins de la filière, sous réserves du strict respect des normes sanitaires et environnementales et de l’ouverture d’un dialogue avec les communes concernées pour rechercher des solutions adaptées.
Enfin et preuve que les temps changent : avant de se séparer, les membres du Conseil fédéral décidaient de lancer… non pas une manifestation mais une pétition en ligne pour s’ouvrir à celles et ceux qui, encore nombreux, pensent que l’on peut encore manger de la viande pour se nourrir mais aussi pour soutenir ceux qui la produisent, abattent et transforment les animaux.
A suivre…
Thierry Igonnet