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Stations d'évaluation charolaises et Ajec

Le coup de pouce aux jeunes acheteurs

Suite à un partenariat signé l'an passé avec la Fédération nationale des stations d'évaluation, l'Ajec vient de récompenser les JA qui se sont procurés un reproducteur en station cette année.
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Pas de frein à la génétique ! Vendredi dernier à Créancey, l'Association des jeunes éleveurs de charolais (Ajec) a remis des doses de taureaux aux JA de moins de 35 ans qui ont acheté un reproducteur dans l'une des trois stations de la région. « Cette démarche fait suite à un partenariat signé l'an passé entre l'Ajec nationale et la Fédération nationale des stations d'évaluation. Toutes les exploitations comprenant au moins un JA ont reçu un pack de cinq doses de trois taureaux différents. Pas moins de quarante élevages sont ainsi concernés cette année, toutes stations confondues », souligne Julien Maréchal, éleveur à Toulon-sur-Arroux et vice-président de l'Ajec nationale.

Un frein à lever


« Les jeunes n'ont pas forcément le réflexe d'acheter un taureau à haute valeur génétique », rappelle ce dernier pour qui « l'un des rôles de l'Ajec est justement de lever ce frein. L'Ajec fait chaque année l'acquisition d'un veau mâle lors de ventes aux enchères et propose, à moindre coût, des paillettes à ses adhérents. Cet investissement facilite l'accès à une haute valeur génétique ».
Le Saône-et-Loirien rappelle l'importance de la génétique en cette période de crise agricole : « les difficultés économiques sont là pour tout le monde, nous sommes touchés par une crise importante et il ne faut surtout pas faire d'impasse. Les jeunes n'ont pas toujours conscience des avantages que la génétique peut apporter dans un élevage. Cette lacune vient dès le stade de la formation : comme de nombreux JA, j'ai suivi des cours dans un établissement agricole et je trouve que les écoles ne sont pas assez ouvertes sur la question de la génétique. Je sais de quoi je parle : en tant que vice-président national de l'Ajec, j'ai voulu aller à la rencontre de jeunes dans les lycées, mais on m'a fermé la porte ! Il y a du travail à faire.... ».

Se faire connaître


Par ce partenariat avec la fédération nationale des stations d'évaluation, l'Ajec souhaite davantage se faire connaître, malgré sa création datant de 1973 : « nous regroupons 350 jeunes passionnés de charolais, tous sont âgés de 16 à 35 ans et proviennent d’une quarantaine de départements. Nous ne sommes pas assez connus, c'est certain et nous l'avons encore vu aujourd'hui. Nous allons voir, à l'avenir, s'il est possible d'organiser une remise des packs de doses à l'échelle nationale pour réunir tout le monde. L'Ajec remercie la fédération des stations pour ce partenariat qui, je l'espère, durera dans les années à venir », poursuit Julien Maréchal, qui informe que l'assemblée générale de l'Ajec nationale se déroulera cette année à Pougues-les-Eaux, dans la Nièvre, les 7 et 8 mai prochains.


« Un investissement à coût raisonnable et qui rapporte »


Pour Emmanuel Turpeau, président de la Fédération nationale des stations d'évaluation charolaises, « la génétique est un investissement à coût raisonnable et qui rapporte ! Il faut aider et inciter les jeunes à utiliser la génétique pour l'amélioration de leur cheptel et de leurs revenus. D'où l'idée de ce partenariat entre l'Ajec et les stations. Utiliser un reproducteur de bonne valeur génétique, issu de station notamment, est une base essentielle. Vient ensuite le contrôle de performances et pourquoi pas l’inscription au Herd-book charolais… ».