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CPASL

Le développement de la CPASL se poursuit

Le 14 mars dernier, l’assemblée générale de la CPASL (Coopérative de production avicole de Saône-et-Loire) a permis de constater la bonne santé de la structure. Laquelle poursuit son développement et confirme sa bonne dynamique.

Le développement de la CPASL se poursuit

Née le 1er octobre 1987, la Coopérative de production avicole de Saône-et-Loire (CPASL), alors présidée par Gérard Petitjean, rassemblait 52 éleveurs. Comptant aujourd’hui 55 adhérents, la CPASL poursuit son développement comme l’a confirmé l’assemblée générale de la structure qui s’est déroulée le 14 mars dernier en matinée à la Maison du Charolais à Charolles. Derrière ces chiffres la coopérative a bien évolué. 

Des résultats en forte progression

Le rapport d’activité 2018 a permis de constater que la vente de volailles a augmenté d’un peu plus de 10 % en un an, voyant le total passer de 2.099.120 animaux à 2.332.989 volailles vendues. Le canard est passé de 1.316.383 à 1.474.203 animaux, le poulet de 576.794 à 641.838 et la pintade de 205.943 à 216.948. Des chiffres à comparer avec les volumes commercialisés il y a dix ans. A savoir 782.000 canards, 392.000 pintades et 343.000 poulets pour un total de 1.517.000 volailles. Quant au tonnage, il est passé de moins de 6.000 tonnes à un peu plus de 9.000 tonnes ces six dernières années, soit une impressionnante progression de 38 %. Les ventes du dernier exercice ont généré un chiffre d’affaires en forte hausse (+ 9 %), passant de 9.212.478 € à 10.129.218 €. Côté résultats technico-économiques, on remarque, pour le canard, des poids stables, une baisse des pertes ainsi qu’une marge par sujet et m² stable. Pas de comparaison possible pour le poulet ross, non produit l’année précédente. Quant aux pintades, il y a une amélioration globale des performances, notamment pour le poids. Toutefois, il faut noter une mortalité en augmentation. A noter aussi la hausse de la marge par sujet et par m².

Pour ce qui est des surfaces de bâtiments qui atteignent 43.405 m² (contre 30.500 m² il y a une décennie), 42 % de ces surfaces sont consacrées aux canards sur caillebotis contre 23 % pour les canards sur litière, 8 % pour les poulets et 27 % pour les productions « mixtes ». Au cours du dernier exercice, il y a eu quatre nouveaux bâtiments, cinq rénovations et deux reprises. En 2019, il y a trois projets de construction de bâtiments pour un total de 3.870 m².

En terme d'activités, il y a eu la mise en place d’un suivi technique et sanitaire chez 13 éleveurs en production label. Mais aussi le début d’une campagne d’audit, l’organisation de portes ouvertes des nouveaux bâtiments ou encore différentes visites de découverte pour les éleveurs (à l’abattoir Palmid'Or, aux couvoirs Grimaud et au Space)

Former et étudier

Pour sa part, le GIEE "le bonheur est dans le poulailler" a permis la réalisation de plusieurs formations et études. Formations relatives à la vaccination, au démarrage, à une distributrice de sciure, en biosécurité et coccidiose. Quant aux études, elles se sont intéressées au fumier de canard, au diagnostic bâtiment et au picage. Cette dernière étude a ainsi été présentée lors de l’assemblée générale.

Spécialiste en éthologie, Amandine Cosnard a expliqué les raisons de picage chez le canard de barbarie. Les canetons ont, à la base, un comportement proche du picage. Les animaux – les canards – seraient frustrés côté alimentaire. Dès lors, le picage serait un comportement instinctif de recherche alimentaire qui s’exprime sur un mauvais support, en l’occurrence d’autres canards. Dès que le picage a débuté dans un lot, il faut absolument intervenir pour le stopper.

Pour sa part, Sania Messaoud (Techna France Nutrition) a présenté l’enquête réalisée sur dix lots. 90 % de ces lots étudiés ont eu du picage. Soulignant qu’il y a plusieurs pistes pour expliquer le picage (qualité de l’eau, luminosité du bâtiment…), cette problématique multifactorielle a de vraies conséquences économiques. A noter que l’étude va être étendue à l’ensemble du parc. En outre, il va y avoir des recommandations techniques pour limiter les facteurs de risque. Suite à différents types de prélèvements, Célia Lambert (Sudelvet) a conclu, de son côté, que les résultats démontrent l’importance d’une bonne utilisation des cures d’hépatoprotecteurs tout au long de la vie des animaux. Il faut donc mettre cela en place à un âge précoce des animaux ainsi que réaliser des cures régulières.

En guise de conclusion à cette matinée, le président Patrice Labrosse a estimé que « nous pouvons nous satisfaire d’être une structure dynamique. Ce dynamisme, nous le devons à l’ensemble des adhérents, au personnel et aux différents organismes avec lesquels nous travaillons ». Quant aux enjeux de l’avenir, « il y a une tendance sociétale qui porte un avis négatif sur notre métier que nous faisons pourtant, à de très rares exceptions près, avec sérieux. Cela nous fait tous souffrir. Il nous faudra savoir communiquer. C’est incontournable ».

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