Le dossier des dégâts de gibier demeure sensible dans la région BFC, avec des différences départementales dans l'approche
Dégâts de gibier… Le dossier est manifestement sensible dans les départements de la Région Bourgogne Franche-Comté. Retour sur la récente réunion consacrée au sujet organisée par la FRSEA BFC.

Les dégâts de gibier touchent tous les départements de la région avec des situations parfois bien différentes. Les responsables départementaux des FDSEA de Bourgogne Franche-Comté ont souhaité faire, tous ensemble, le point sur ce dossier sensible le 28 juin avec Thierry Chalmin, responsable du dossier au niveau national, et Laurent Woltz, responsable du service juridique et fiscal de la FNSEA.
Le tour de table a été l’occasion d’une présentation de la situation de chaque département ; il a été très instructif sur les difficultés rencontrées et sur les solutions à retenir permettant de limiter l’impact des dégâts pour le secteur agricole.
Les remontées du terrain
« Devant l’augmentation croissante des dégâts qu’il provoque, le sanglier a été classé comme nuisible au mois de mars pour dix communes du département de Côte-d’Or », informait Thierry Besançon de FDSEA 21, pour qui « nous avons aussi des difficultés chaque année à fixer le barème des indemnisations ».
« Les bonnes relations avec les chasseurs permettent de gérer au mieux les dégâts, mais l’importance des chasses commerciales augmente les difficultés pour la gestion des populations » mettait, quant à lui, en évidence Thierry Michon de la FDSEA de l’Yonne.
Dans le Doubs, Guy Scalabrino, de la FDSEA 25, rappelait qu’« il y a plus de 90 % du territoire en chasse communale avec des ACCA (Association communale de chasse agréée). Le département a mis en place des cellules de veille avec la participation des chasseurs et des agriculteurs, ce qui permet de gérer les points noirs. L’évaluation des dégâts sur prairie reste un problème avec trop souvent des dégâts collatéraux qui ne sont jamais pris en compte ».
Dans la Nièvre, « les dégâts liés aux cerfs progressent à proximité des forêts. On voit même des sangliers manger dans les nourrisseurs à veau », s’agace Olivier Laporte de la FDSEA 58, pour qui « les règles de l’agrainage mériteraient d’être davantage précisées », lui qui déplore que « le coût de la remise en état des prairies est sous-estimé ».
En Haute-Saône, « les difficultés concernent essentiellement les sangliers, mais un important travail a été conduit depuis plusieurs années », précisait Thierry Chalmin, président de la FDSEA 70, qui poursuivait : « nous avons retenu une méthode pour gérer les points noirs avec une surveillance des communes à trois niveaux : l’alerte, la surveillance et le classement en points noirs. Ce classement est assumé par les Unités de gestion qui regroupent en moyenne une vingtaine de communes ».
Enfin, et en ce qui concerne la Saône-et-Loire, les principales causes des dégâts demeurent pour l’heure liées aux sangliers, lesquels sont d’ailleurs classés en nuisible. Pour la FDSEA 71, Pierre Dufour considérait que « la bonne coopération entre les acteurs permet de limiter la hausse des dégâts ».
Anticiper…
Après cette présentation des départements, Laurent Woltz a apporté des précisions sur les différentes procédures. Il insistait sur la nécessité de s’appuyer sur les barèmes nationaux, lesquels établissent des fourchettes minimales et maximales. Celui du maïs - notoirement sous-évalué - est actuellement en re-discussion.
Reste que les situations dans les départements sont très différentes. « Une bonne anticipation de la gestion des populations, notamment pour le sanglier, permet de limiter efficacement les tensions » résumait Thierry Chalmin. Pour préparer et faciliter la gestion et le suivi de ce dossier qui, localement, peut fortement agacer les agriculteurs victimes, il a été convenu de se revoir au moins une fois par an au niveau régional.
Alex Sontag
Légende Photo : Les dégâts de gibier agacent localement les agriculteurs et les viticulteurs qui en sont victimes. A juste titre.
Le dossier des dégâts de gibier demeure sensible dans la région BFC, avec des différences départementales dans l'approche

Les dégâts de gibier touchent tous les départements de la région avec des situations parfois bien différentes. Les responsables départementaux des FDSEA de Bourgogne Franche-Comté ont souhaité faire, tous ensemble, le point sur ce dossier sensible le 28 juin avec Thierry Chalmin, responsable du dossier au niveau national, et Laurent Woltz, responsable du service juridique et fiscal de la FNSEA.
Le tour de table a été l’occasion d’une présentation de la situation de chaque département ; il a été très instructif sur les difficultés rencontrées et sur les solutions à retenir permettant de limiter l’impact des dégâts pour le secteur agricole.
Les remontées du terrain
« Devant l’augmentation croissante des dégâts qu’il provoque, le sanglier a été classé comme nuisible au mois de mars pour dix communes du département de Côte-d’Or », informait Thierry Besançon de FDSEA 21, pour qui « nous avons aussi des difficultés chaque année à fixer le barème des indemnisations ».
« Les bonnes relations avec les chasseurs permettent de gérer au mieux les dégâts, mais l’importance des chasses commerciales augmente les difficultés pour la gestion des populations » mettait, quant à lui, en évidence Thierry Michon de la FDSEA de l’Yonne.
Dans le Doubs, Guy Scalabrino, de la FDSEA 25, rappelait qu’« il y a plus de 90 % du territoire en chasse communale avec des ACCA (Association communale de chasse agréée). Le département a mis en place des cellules de veille avec la participation des chasseurs et des agriculteurs, ce qui permet de gérer les points noirs. L’évaluation des dégâts sur prairie reste un problème avec trop souvent des dégâts collatéraux qui ne sont jamais pris en compte ».
Dans la Nièvre, « les dégâts liés aux cerfs progressent à proximité des forêts. On voit même des sangliers manger dans les nourrisseurs à veau », s’agace Olivier Laporte de la FDSEA 58, pour qui « les règles de l’agrainage mériteraient d’être davantage précisées », lui qui déplore que « le coût de la remise en état des prairies est sous-estimé ».
En Haute-Saône, « les difficultés concernent essentiellement les sangliers, mais un important travail a été conduit depuis plusieurs années », précisait Thierry Chalmin, président de la FDSEA 70, qui poursuivait : « nous avons retenu une méthode pour gérer les points noirs avec une surveillance des communes à trois niveaux : l’alerte, la surveillance et le classement en points noirs. Ce classement est assumé par les Unités de gestion qui regroupent en moyenne une vingtaine de communes ».
Enfin, et en ce qui concerne la Saône-et-Loire, les principales causes des dégâts demeurent pour l’heure liées aux sangliers, lesquels sont d’ailleurs classés en nuisible. Pour la FDSEA 71, Pierre Dufour considérait que « la bonne coopération entre les acteurs permet de limiter la hausse des dégâts ».
Anticiper…
Après cette présentation des départements, Laurent Woltz a apporté des précisions sur les différentes procédures. Il insistait sur la nécessité de s’appuyer sur les barèmes nationaux, lesquels établissent des fourchettes minimales et maximales. Celui du maïs - notoirement sous-évalué - est actuellement en re-discussion.
Reste que les situations dans les départements sont très différentes. « Une bonne anticipation de la gestion des populations, notamment pour le sanglier, permet de limiter efficacement les tensions » résumait Thierry Chalmin. Pour préparer et faciliter la gestion et le suivi de ce dossier qui, localement, peut fortement agacer les agriculteurs victimes, il a été convenu de se revoir au moins une fois par an au niveau régional.
Alex Sontag
Légende Photo : Les dégâts de gibier agacent localement les agriculteurs et les viticulteurs qui en sont victimes. A juste titre.
Le dossier des dégâts de gibier demeure sensible dans la région BFC, avec des différences départementales dans l'approche

Les dégâts de gibier touchent tous les départements de la région avec des situations parfois bien différentes. Les responsables départementaux des FDSEA de Bourgogne Franche-Comté ont souhaité faire, tous ensemble, le point sur ce dossier sensible le 28 juin avec Thierry Chalmin, responsable du dossier au niveau national, et Laurent Woltz, responsable du service juridique et fiscal de la FNSEA.
Le tour de table a été l’occasion d’une présentation de la situation de chaque département ; il a été très instructif sur les difficultés rencontrées et sur les solutions à retenir permettant de limiter l’impact des dégâts pour le secteur agricole.
Les remontées du terrain
« Devant l’augmentation croissante des dégâts qu’il provoque, le sanglier a été classé comme nuisible au mois de mars pour dix communes du département de Côte-d’Or », informait Thierry Besançon de FDSEA 21, pour qui « nous avons aussi des difficultés chaque année à fixer le barème des indemnisations ».
« Les bonnes relations avec les chasseurs permettent de gérer au mieux les dégâts, mais l’importance des chasses commerciales augmente les difficultés pour la gestion des populations » mettait, quant à lui, en évidence Thierry Michon de la FDSEA de l’Yonne.
Dans le Doubs, Guy Scalabrino, de la FDSEA 25, rappelait qu’« il y a plus de 90 % du territoire en chasse communale avec des ACCA (Association communale de chasse agréée). Le département a mis en place des cellules de veille avec la participation des chasseurs et des agriculteurs, ce qui permet de gérer les points noirs. L’évaluation des dégâts sur prairie reste un problème avec trop souvent des dégâts collatéraux qui ne sont jamais pris en compte ».
Dans la Nièvre, « les dégâts liés aux cerfs progressent à proximité des forêts. On voit même des sangliers manger dans les nourrisseurs à veau », s’agace Olivier Laporte de la FDSEA 58, pour qui « les règles de l’agrainage mériteraient d’être davantage précisées », lui qui déplore que « le coût de la remise en état des prairies est sous-estimé ».
En Haute-Saône, « les difficultés concernent essentiellement les sangliers, mais un important travail a été conduit depuis plusieurs années », précisait Thierry Chalmin, président de la FDSEA 70, qui poursuivait : « nous avons retenu une méthode pour gérer les points noirs avec une surveillance des communes à trois niveaux : l’alerte, la surveillance et le classement en points noirs. Ce classement est assumé par les Unités de gestion qui regroupent en moyenne une vingtaine de communes ».
Enfin, et en ce qui concerne la Saône-et-Loire, les principales causes des dégâts demeurent pour l’heure liées aux sangliers, lesquels sont d’ailleurs classés en nuisible. Pour la FDSEA 71, Pierre Dufour considérait que « la bonne coopération entre les acteurs permet de limiter la hausse des dégâts ».
Anticiper…
Après cette présentation des départements, Laurent Woltz a apporté des précisions sur les différentes procédures. Il insistait sur la nécessité de s’appuyer sur les barèmes nationaux, lesquels établissent des fourchettes minimales et maximales. Celui du maïs - notoirement sous-évalué - est actuellement en re-discussion.
Reste que les situations dans les départements sont très différentes. « Une bonne anticipation de la gestion des populations, notamment pour le sanglier, permet de limiter efficacement les tensions » résumait Thierry Chalmin. Pour préparer et faciliter la gestion et le suivi de ce dossier qui, localement, peut fortement agacer les agriculteurs victimes, il a été convenu de se revoir au moins une fois par an au niveau régional.
Alex Sontag
Légende Photo : Les dégâts de gibier agacent localement les agriculteurs et les viticulteurs qui en sont victimes. A juste titre.