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Festival du Boeuf

Le Festival du Boeuf franchit un nouveau cap

Samedi et dimanche dernier, le Festival du Bœuf a drainé près de 4.000 visiteurs à Charolles. Dans une configuration rénovée, le plus gros des concours de bovins de boucherie au monde a franchi un nouveau cap cette année en termes d’ouverture au public.

Le Festival du Boeuf franchit un nouveau cap

Le Festival du Bœuf a connu un nouveau succès cette année. Durant deux jours, la société d’agriculture aurait comptabilisé plus 2.000 entrées payantes et environ 2.000 repas auraient été servis sur le site. Le concours de bovins de boucherie totalisait quant à lui 633 animaux. Malgré un commerce laborieux, 90% des bêtes auraient trouvé preneurs, mais à des tarifs globalement insuffisants (nous y reviendrons).

Fidèle à sa philosophie « de la fourche à la fourchette », le Festival inaugurait cette année le « village viande », un espace de promotion collective de la filière, soutenu par le Conseil Départemental. Autour d’un décor agencé par les jeunes de la MFR d’Anzy-le-Duc, évoquant le Charolais-Brionnais candidat au patrimoine mondial de l’Unesco, plusieurs animations attendaient les visiteurs. Les familles se sont ainsi livrées au jeu des questions/réponses avec le brillant animateur d’Interbev. Puis, elles ont admiré la belle vitrine concoctée par l’union professionnelle des bouchers-charcutiers traiteurs de Saône-et-Loire avant de faire leurs emplettes auprès d’une alléchante boutique de la Maison du Charolais. Une fresque magistrale de 15 mètres de long retraçait toute la chaîne vertueuse de la viande charolaise dans un visuel à la fois coloré et pédagogique.

Un concours d’apprentis bouchers attendu

Ce nouvel espace d’accueil débouchait sur l’immense chapiteau abritant le concours d’apprentis bouchers. Le dimanche matin, alors que 23 binômes de jeunes bouchers s’affairaient à préparer leurs viandes sur leurs plans de travail, c’est une véritable ruche qui s’offrait au regard. 28 écoles d’apprentissages avaient fait acte de candidature cette année et deux autres étaient venues en repérage, révélaient les organisateurs. Créé de toute pièce à Charolles, ce concours plus que national est désormais reconnu par tous les centres d’apprentissage de France et il bénéficie du soutien de la profession, des élus, se félicitait Yves Durand. Autre motif de satisfaction : l’épreuve de jugement d’animaux vivant dont la deuxième édition était organisée cette année, est désormais attendue par les jeunes et leurs écoles, confiait Frédéric Paperin, directeur de l’institut Charolais. Le samedi, plusieurs négociants sont allés à la rencontre de ces apprentis bouchers pour leur transmettre leurs savoirs autour de l’appréciation des bêtes sur pied. Une rencontre motivante qui recrée des liens entre les producteurs et les bouchers.

La filière d’une seule voix

En attendant de disposer du nouveau bâtiment en construction, la société d’agriculture avait entamé cette année une mutation dans la disposition des exposants. En créant le village viande, l’idée était de faire migrer les différents opérateurs de la filière vers un espace collectif plus ouvert au public. Première étape franchie cette année avec des acteurs tous rassemblés sous un même chapiteau, passage obligé pour rejoindre les bovins de boucherie. Un déménagement qui n’a pas été sans heurts, confiait le président Gilles Degueurce, lequel a du quelque peu hausser le ton pour faire entendre raison aux plus grincheux, avec cette conviction que les circonstances imposent « de porter un message commun ».

Pour la première fois cette année, le Festival du bœuf accueillait des agneaux de boucherie de race mouton charollais.

Un formidable support de communication

Longtemps snobé par les médias et les élus autres que locaux, le Festival est désormais devenu un rendez-vous incontournable au plan régional. D’année en année, la notoriété du rendez-vous grandit et le cortège des officiels s’allonge. « Le Festival mérite qu’on lui donne une dimension qui dépasse les frontières. C’est le plus grand rassemblement au monde d’animaux de viande. Cela en fait un véritable support de communication. Aujourd’hui, pour répondre aux attentes multiples des consommateurs, il faut savoir raconter une histoire. Or ici, tout est réuni autour d’un élevage traditionnel extensif à l’herbe… », résumait le président d’Interbev Jean-Pierre Fleury. Très impressionnée par la manifestation et particulièrement sensible au succès du concours d’apprentis bouchers, la présidente de la région Marie-Guite Dufay a appelé « la filière à s’organiser mieux qu’elle ne l’est aujourd’hui, face à la grande distribution », tout en convenant que les collectivités doivent elles-aussi « se montrer unies et parler d’une seule voix » pour soutenir l’agriculture face aux difficultés. Dans un lieu où tous revendiquaient leur attachement à l’élevage et à la viande charolaise, tous déploraient les attaques et polémiques que les éleveurs ont à subir. Sur ce point, la députée Josiane Corneloup annonçait qu’une commission d’enquête sur les groupes antiviande allait être constituée à l’Assemblée Nationale. Objectif : faire la lumière sur la nature, le fonctionnement, le financement de ces groupuscules et organisations. « Voir aussi si nous disposons du bon arsenal juridique pour se défendre contre ces attaques », révélait la députée du Charolais-Brionnais.

Le Festival du Boeuf franchit un nouveau cap

Le Festival du Boeuf franchit un nouveau cap

Le Festival du Bœuf a connu un nouveau succès cette année. Durant deux jours, la société d’agriculture aurait comptabilisé plus 2.000 entrées payantes et environ 2.000 repas auraient été servis sur le site. Le concours de bovins de boucherie totalisait quant à lui 633 animaux. Malgré un commerce laborieux, 90% des bêtes auraient trouvé preneurs, mais à des tarifs globalement insuffisants (nous y reviendrons).

Fidèle à sa philosophie « de la fourche à la fourchette », le Festival inaugurait cette année le « village viande », un espace de promotion collective de la filière, soutenu par le Conseil Départemental. Autour d’un décor agencé par les jeunes de la MFR d’Anzy-le-Duc, évoquant le Charolais-Brionnais candidat au patrimoine mondial de l’Unesco, plusieurs animations attendaient les visiteurs. Les familles se sont ainsi livrées au jeu des questions/réponses avec le brillant animateur d’Interbev. Puis, elles ont admiré la belle vitrine concoctée par l’union professionnelle des bouchers-charcutiers traiteurs de Saône-et-Loire avant de faire leurs emplettes auprès d’une alléchante boutique de la Maison du Charolais. Une fresque magistrale de 15 mètres de long retraçait toute la chaîne vertueuse de la viande charolaise dans un visuel à la fois coloré et pédagogique.

Un concours d’apprentis bouchers attendu

Ce nouvel espace d’accueil débouchait sur l’immense chapiteau abritant le concours d’apprentis bouchers. Le dimanche matin, alors que 23 binômes de jeunes bouchers s’affairaient à préparer leurs viandes sur leurs plans de travail, c’est une véritable ruche qui s’offrait au regard. 28 écoles d’apprentissages avaient fait acte de candidature cette année et deux autres étaient venues en repérage, révélaient les organisateurs. Créé de toute pièce à Charolles, ce concours plus que national est désormais reconnu par tous les centres d’apprentissage de France et il bénéficie du soutien de la profession, des élus, se félicitait Yves Durand. Autre motif de satisfaction : l’épreuve de jugement d’animaux vivant dont la deuxième édition était organisée cette année, est désormais attendue par les jeunes et leurs écoles, confiait Frédéric Paperin, directeur de l’institut Charolais. Le samedi, plusieurs négociants sont allés à la rencontre de ces apprentis bouchers pour leur transmettre leurs savoirs autour de l’appréciation des bêtes sur pied. Une rencontre motivante qui recrée des liens entre les producteurs et les bouchers.

La filière d’une seule voix

En attendant de disposer du nouveau bâtiment en construction, la société d’agriculture avait entamé cette année une mutation dans la disposition des exposants. En créant le village viande, l’idée était de faire migrer les différents opérateurs de la filière vers un espace collectif plus ouvert au public. Première étape franchie cette année avec des acteurs tous rassemblés sous un même chapiteau, passage obligé pour rejoindre les bovins de boucherie. Un déménagement qui n’a pas été sans heurts, confiait le président Gilles Degueurce, lequel a du quelque peu hausser le ton pour faire entendre raison aux plus grincheux, avec cette conviction que les circonstances imposent « de porter un message commun ».

Pour la première fois cette année, le Festival du bœuf accueillait des agneaux de boucherie de race mouton charollais.

Un formidable support de communication

Longtemps snobé par les médias et les élus autres que locaux, le Festival est désormais devenu un rendez-vous incontournable au plan régional. D’année en année, la notoriété du rendez-vous grandit et le cortège des officiels s’allonge. « Le Festival mérite qu’on lui donne une dimension qui dépasse les frontières. C’est le plus grand rassemblement au monde d’animaux de viande. Cela en fait un véritable support de communication. Aujourd’hui, pour répondre aux attentes multiples des consommateurs, il faut savoir raconter une histoire. Or ici, tout est réuni autour d’un élevage traditionnel extensif à l’herbe… », résumait le président d’Interbev Jean-Pierre Fleury. Très impressionnée par la manifestation et particulièrement sensible au succès du concours d’apprentis bouchers, la présidente de la région Marie-Guite Dufay a appelé « la filière à s’organiser mieux qu’elle ne l’est aujourd’hui, face à la grande distribution », tout en convenant que les collectivités doivent elles-aussi « se montrer unies et parler d’une seule voix » pour soutenir l’agriculture face aux difficultés. Dans un lieu où tous revendiquaient leur attachement à l’élevage et à la viande charolaise, tous déploraient les attaques et polémiques que les éleveurs ont à subir. Sur ce point, la députée Josiane Corneloup annonçait qu’une commission d’enquête sur les groupes antiviande allait être constituée à l’Assemblée Nationale. Objectif : faire la lumière sur la nature, le fonctionnement, le financement de ces groupuscules et organisations. « Voir aussi si nous disposons du bon arsenal juridique pour se défendre contre ces attaques », révélait la députée du Charolais-Brionnais.

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