Le futur cédant au cœur du dispositif
La signature de la charte régionale à la transmission agricole vise à réussir le renouvellement des générations par la transmission des exploitations. L’accompagnement humain y a une part importante et le futur cédant est au cœur du dispositif.

Au regard de la pyramide des âges, le nombre de cédants va augmenter très fortement ces prochaines années : près de 45 % des agriculteurs atteindront l’âge de la retraite au cours de la prochaine décennie, et 64 % des exploitants n’ont pas encore planifié la transmission de leur ferme.
C’est dans ce contexte qu’une Charte régionale à la transmission agricole a été signée le 22 octobre dernier, portée par la chambre régionale d’agriculture et les chambres départementales, avec les Jeunes agriculteurs BFC, la Safer BFC, les caisses de MSA Bourgogne et de Franche-Comté.
Une « estimation juste »
La Charte régionale à la transmission agricole met un accent particulier sur la place des futurs cédants, les mettant au cœur du dispositif d’accompagnement. Chaque année, environ 350 futurs cédants sont accompagnés, et plus de 100 offres de reprise sont publiées via le Répertoire départ installation (RDI).
Un cadre d’engagement fort a été pris par les signataires de la charte. Ils unissent leurs efforts en faveur de transmissions justes et adaptées aux objectifs des cédants, avec 4 axes d’actions :
• Prendre en compte les aspects humains de la transmission avec des futurs cédants, afin de les écouter et de les respecter dans leurs choix
• Maintenir des exploitations aux caractéristiques compatibles pour une transmission, en travaillant sur les orientations techniques pré-transmission tout au long de la carrière
• Associer les entourages à la fois professionnels et personnels afin de créer une dynamique de transmission positive et bienveillante autour du futur cédant
• Promouvoir une maîtrise des aspects économiques pour un positionnement clair et une valeur de transmission librement négociée.
Cette charte régionale à la transmission permettra de développer et de renforcer la cohérence entre toutes les structures intervenant dans la mise en œuvre de projets de transmission et, notamment, à fédérer ces acteurs autour d’une vision commune sur « l’estimation juste » des exploitations cédées.