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Gaec de Nolat à Neuvy-Grandchamp

Le Gaec de Nolat pratique le vêlage précoce depuis plus de vingt ans

Au Gaec de Nolat, la famille Desbrosses fait vêler des génisses dès deux ans depuis les années 1990. Elle y a trouvé un excellent moyen de faire naître davantage de veaux dans son système très chargé.

Le Gaec de Nolat pratique le vêlage précoce depuis plus de vingt ans

Le Gaec de Nolat compte quatre associés pour un troupeau charolais de 330 vêlages à Neuvy-Grandchamp. A l’exception de quelques animaux vendus en reproducteurs, toute la production est engraissée et le cheptel est inséminé à 80 %. La famille Desbrosses s’est lancée dans le vêlage à deux ans dès le milieu des années 1990. A l’époque, « l’exploitation qui comptait alors 130 vêlages était déjà très chargée et le but était de faire naître davantage de veaux sans augmenter ce chargement », expliquent les associés. Une quinzaine de génisses vêlaient alors à deux ans et « ça marchait pas mal », confient les intéressés. La technique a été maintenue dans l’élevage jusqu’à aujourd’hui, mais son développement a été freiné par un agrandissement important du troupeau intervenu à la fin des années 2000. Aujourd’hui, 25 à 30 génisses sont mises à la reproduction dès 15 mois pour donner une vingtaine de veaux issus de génisses de deux ans.

Conséquence du progrès génétique

Chaque année, le Gaec cible ses laitonnes les plus grosses (au moins 450 kg) pour une mise à la reproduction dès 15 mois. Dans ce troupeau façonné par plusieurs décennies d’amélioration génétique, les génisses aptes au vêlage à deux ans ne sont pas rares et « ce serait un gâchis de ne pas les mettre à la reproduction un an plus tôt », estiment les associés.

Mais pour cela, la famille Desbrosses soigne ses jeunes femelles. « Dès qu’elles savent manger, elles mangent avec une complémentation à volonté », confie l’un des associés et, une fois sevrées, les laitonnes reçoivent du foin, des céréales et du tourteau (lire encadré).

Complémentation indispensable

Sur leur exploitation chargée (330 vêlages pour 400 hectares, dont 120 de cultures), les membres du Gaec de Nolat ont pour habitude de complémenter leurs génisses presque toute l’année. La conduite est plutôt intensive avec du pâturage tournant depuis les années 1980, une trentaine d’hectares de maïs ensilage, 100 ha d’ensilage d’herbe. « Avec des vêlages intervenant majoritairement en novembre-décembre, la ration hivernale et les nourrisseurs sont à disposition dès le début, si bien que les veaux sont habitués aux nourrisseurs lorsqu’ils ressortent au printemps. Ils consomment en moyenne 3 kg par jour d’un mélange de foin, céréales, pulpe, tourteau, mélasse ».

Dès le sevrage de leur premier veau, les génisses ayant vêlé à deux ans sont mises de côté et soignées attentivement (avec une petite ration s’il le faut) pour ne pas compromettre le second vêlage, témoignent les associés.

Davantage de surveillance

En vêlage avancé à deux ans, les éleveurs disent ne pas rencontrer plus de problème de reproduction qu’à trois ans. Les veaux naissent en moyenne plus petits et le Gaec fait attention au choix de ses taureaux. Les conditions de vêlage sont identiques. En revanche, les associés signalent que « la détection des chaleurs est plus compliquée à un an », demandant davantage de surveillance. Deux à trois inséminations peuvent être nécessaires, précisent-ils.

Des carcasses dans la moyenne haute

Au Gaec de Nolat, la conduite en vêlage dès deux ans n’a pas d’impact significatif sur les poids de carcasse. Celui des vaches - entre 455 et 470 kg de moyenne - se situe même dans la moyenne haute de la race, commente Yves Jehanno de Feder. Idem pour les taurillons (480 kg) qui gagnent +1,2 kg par an. Quant aux génisses qui ne sont pas destinées à la reproduction, le Gaec en produit des babinettes légères de 390 kg. Globalement, la production du cheptel est bien valorisée, selon le technicien de groupement qui signale que le troupeau, dont le taux de renouvellement est de 35 %, est très jeune. 30 % des vaches sont ainsi labellisées, donnant lieu à des plus-values. Et grâce au vêlage précoce, le Gaec produit une vingtaine de veaux supplémentaires.

 

Le Gaec de Nolat pratique le vêlage précoce depuis plus de vingt ans

Le Gaec de Nolat pratique le vêlage précoce depuis plus de vingt ans

Le Gaec de Nolat compte quatre associés pour un troupeau charolais de 330 vêlages à Neuvy-Grandchamp. A l’exception de quelques animaux vendus en reproducteurs, toute la production est engraissée et le cheptel est inséminé à 80 %. La famille Desbrosses s’est lancée dans le vêlage à deux ans dès le milieu des années 1990. A l’époque, « l’exploitation qui comptait alors 130 vêlages était déjà très chargée et le but était de faire naître davantage de veaux sans augmenter ce chargement », expliquent les associés. Une quinzaine de génisses vêlaient alors à deux ans et « ça marchait pas mal », confient les intéressés. La technique a été maintenue dans l’élevage jusqu’à aujourd’hui, mais son développement a été freiné par un agrandissement important du troupeau intervenu à la fin des années 2000. Aujourd’hui, 25 à 30 génisses sont mises à la reproduction dès 15 mois pour donner une vingtaine de veaux issus de génisses de deux ans.

Conséquence du progrès génétique

Chaque année, le Gaec cible ses laitonnes les plus grosses (au moins 450 kg) pour une mise à la reproduction dès 15 mois. Dans ce troupeau façonné par plusieurs décennies d’amélioration génétique, les génisses aptes au vêlage à deux ans ne sont pas rares et « ce serait un gâchis de ne pas les mettre à la reproduction un an plus tôt », estiment les associés.

Mais pour cela, la famille Desbrosses soigne ses jeunes femelles. « Dès qu’elles savent manger, elles mangent avec une complémentation à volonté », confie l’un des associés et, une fois sevrées, les laitonnes reçoivent du foin, des céréales et du tourteau (lire encadré).

Complémentation indispensable

Sur leur exploitation chargée (330 vêlages pour 400 hectares, dont 120 de cultures), les membres du Gaec de Nolat ont pour habitude de complémenter leurs génisses presque toute l’année. La conduite est plutôt intensive avec du pâturage tournant depuis les années 1980, une trentaine d’hectares de maïs ensilage, 100 ha d’ensilage d’herbe. « Avec des vêlages intervenant majoritairement en novembre-décembre, la ration hivernale et les nourrisseurs sont à disposition dès le début, si bien que les veaux sont habitués aux nourrisseurs lorsqu’ils ressortent au printemps. Ils consomment en moyenne 3 kg par jour d’un mélange de foin, céréales, pulpe, tourteau, mélasse ».

Dès le sevrage de leur premier veau, les génisses ayant vêlé à deux ans sont mises de côté et soignées attentivement (avec une petite ration s’il le faut) pour ne pas compromettre le second vêlage, témoignent les associés.

Davantage de surveillance

En vêlage avancé à deux ans, les éleveurs disent ne pas rencontrer plus de problème de reproduction qu’à trois ans. Les veaux naissent en moyenne plus petits et le Gaec fait attention au choix de ses taureaux. Les conditions de vêlage sont identiques. En revanche, les associés signalent que « la détection des chaleurs est plus compliquée à un an », demandant davantage de surveillance. Deux à trois inséminations peuvent être nécessaires, précisent-ils.

Des carcasses dans la moyenne haute

Au Gaec de Nolat, la conduite en vêlage dès deux ans n’a pas d’impact significatif sur les poids de carcasse. Celui des vaches - entre 455 et 470 kg de moyenne - se situe même dans la moyenne haute de la race, commente Yves Jehanno de Feder. Idem pour les taurillons (480 kg) qui gagnent +1,2 kg par an. Quant aux génisses qui ne sont pas destinées à la reproduction, le Gaec en produit des babinettes légères de 390 kg. Globalement, la production du cheptel est bien valorisée, selon le technicien de groupement qui signale que le troupeau, dont le taux de renouvellement est de 35 %, est très jeune. 30 % des vaches sont ainsi labellisées, donnant lieu à des plus-values. Et grâce au vêlage précoce, le Gaec produit une vingtaine de veaux supplémentaires.

 

Le Gaec de Nolat pratique le vêlage précoce depuis plus de vingt ans

Le Gaec de Nolat pratique le vêlage précoce depuis plus de vingt ans

Le Gaec de Nolat compte quatre associés pour un troupeau charolais de 330 vêlages à Neuvy-Grandchamp. A l’exception de quelques animaux vendus en reproducteurs, toute la production est engraissée et le cheptel est inséminé à 80 %. La famille Desbrosses s’est lancée dans le vêlage à deux ans dès le milieu des années 1990. A l’époque, « l’exploitation qui comptait alors 130 vêlages était déjà très chargée et le but était de faire naître davantage de veaux sans augmenter ce chargement », expliquent les associés. Une quinzaine de génisses vêlaient alors à deux ans et « ça marchait pas mal », confient les intéressés. La technique a été maintenue dans l’élevage jusqu’à aujourd’hui, mais son développement a été freiné par un agrandissement important du troupeau intervenu à la fin des années 2000. Aujourd’hui, 25 à 30 génisses sont mises à la reproduction dès 15 mois pour donner une vingtaine de veaux issus de génisses de deux ans.

Conséquence du progrès génétique

Chaque année, le Gaec cible ses laitonnes les plus grosses (au moins 450 kg) pour une mise à la reproduction dès 15 mois. Dans ce troupeau façonné par plusieurs décennies d’amélioration génétique, les génisses aptes au vêlage à deux ans ne sont pas rares et « ce serait un gâchis de ne pas les mettre à la reproduction un an plus tôt », estiment les associés.

Mais pour cela, la famille Desbrosses soigne ses jeunes femelles. « Dès qu’elles savent manger, elles mangent avec une complémentation à volonté », confie l’un des associés et, une fois sevrées, les laitonnes reçoivent du foin, des céréales et du tourteau (lire encadré).

Complémentation indispensable

Sur leur exploitation chargée (330 vêlages pour 400 hectares, dont 120 de cultures), les membres du Gaec de Nolat ont pour habitude de complémenter leurs génisses presque toute l’année. La conduite est plutôt intensive avec du pâturage tournant depuis les années 1980, une trentaine d’hectares de maïs ensilage, 100 ha d’ensilage d’herbe. « Avec des vêlages intervenant majoritairement en novembre-décembre, la ration hivernale et les nourrisseurs sont à disposition dès le début, si bien que les veaux sont habitués aux nourrisseurs lorsqu’ils ressortent au printemps. Ils consomment en moyenne 3 kg par jour d’un mélange de foin, céréales, pulpe, tourteau, mélasse ».

Dès le sevrage de leur premier veau, les génisses ayant vêlé à deux ans sont mises de côté et soignées attentivement (avec une petite ration s’il le faut) pour ne pas compromettre le second vêlage, témoignent les associés.

Davantage de surveillance

En vêlage avancé à deux ans, les éleveurs disent ne pas rencontrer plus de problème de reproduction qu’à trois ans. Les veaux naissent en moyenne plus petits et le Gaec fait attention au choix de ses taureaux. Les conditions de vêlage sont identiques. En revanche, les associés signalent que « la détection des chaleurs est plus compliquée à un an », demandant davantage de surveillance. Deux à trois inséminations peuvent être nécessaires, précisent-ils.

Des carcasses dans la moyenne haute

Au Gaec de Nolat, la conduite en vêlage dès deux ans n’a pas d’impact significatif sur les poids de carcasse. Celui des vaches - entre 455 et 470 kg de moyenne - se situe même dans la moyenne haute de la race, commente Yves Jehanno de Feder. Idem pour les taurillons (480 kg) qui gagnent +1,2 kg par an. Quant aux génisses qui ne sont pas destinées à la reproduction, le Gaec en produit des babinettes légères de 390 kg. Globalement, la production du cheptel est bien valorisée, selon le technicien de groupement qui signale que le troupeau, dont le taux de renouvellement est de 35 %, est très jeune. 30 % des vaches sont ainsi labellisées, donnant lieu à des plus-values. Et grâce au vêlage précoce, le Gaec produit une vingtaine de veaux supplémentaires.

 

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