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Gaec Jacquet-Palazzo à Tavernay

Le Gaec Jacquet-Palazzo à Tavernay est le fruit de parcours atypiques

Au terme de 22 ans d’expertise automobile qui l’ont conduit en Corse puis à Paris, Daniel Palazzo est devenu éleveur à Tavernay en s’associant à Guy Jacquet. Un choix atypique pour les deux hommes qui ont du tous les deux faire preuve d’ouverture d’esprit pour mener à bien leur projet commun.

Le Gaec Jacquet-Palazzo à Tavernay est le fruit de parcours atypiques

Créé en 1988, le Gaec Jacquet réunissait Guy et Bernard, éleveurs de bovins charolais sur une exploitation familiale à Tavernay. Avec 14 ans de différence d’âge, les deux frères choisissaient d’anticiper le départ en retraite de Bernard, alors qu’aucun des enfants des deux frères n’était intéressé par la ferme et que Guy ne souhaitait pas se retrouver tout seul à la tête de l’exploitation. Les premières démarches ont été entamées vers 2007 – 2008 avec notamment un audit par leur conseiller de gestion. « Une véritable photographie de l’exploitation répertoriant les bâtiments, le cheptel, le foncier, le matériel… Une base de travail pour pouvoir déterminer la valeur de la part sociale », explique Guy. Dans le même temps, sur les indications de leur conseillère d’entreprise à la Chambre d’agriculture, les frères Jacquet se sont inscrits au répertoire à l’installation. C’est à l’occasion d’une visite d’exploitation dans le cadre de rencontres entre cédants et repreneurs que Guy et Bernard ont fait la connaissance de Daniel Palazzo en 2010.

Du quartier de la Défense à Tavernay !

Agé de 42 ans à l’époque (deux ans de moins que Guy), Daniel avait un profil pour le moins inattendu comme candidat à l’installation. Originaire de Beaune, il venait de travailler 22 ans dans l’expertise automobile… Sa carrière l’ayant conduit jusqu’en Corse pour finir dans les tours de la Défense à Paris ! Atypique à plus d’un titre, Daniel n’avait jamais vraiment mis les pieds dans une ferme. Cependant, le métier l’avait toujours attiré. Il avoue même que c’est une profession qu’il avait envisagée quand il était enfant, mais on l’en avait vivement dissuadé, se souvient-il. L’idée lui est donc revenue vers la quarantaine lorsqu’il a eu la sensation d’avoir fait le tour de sa carrière dans l’expertise automobile et l’assurance. En outre, Daniel voulait changer de cadre de vie. Il avait envie de vivre à la campagne…

Besoin d’indépendance

Nullement effrayé par ce profil original, Guy Jacquet est allé à la rencontre de ce candidat typiquement hors cadre. D’âge proche, d’apparence très posée et très calme, la candidature de Daniel a immédiatement intéressé Guy. L’ancien expert en automobile quarantenaire n’envisageait pourtant pas au départ s’associer avec un autre agriculteur. « Mais sans expérience agricole, j’ai bien vu que ce serait très compliqué seul », reconnait-il. Pour le convaincre, Guy a mis en avant l’argument que l’exploitation reposait sur deux sites bien distincts avec deux habitations séparées. Une configuration éprouvée jusqu’alors par les deux frères Jacquet et qui préservait une certaine indépendance entre les deux associés. Cette particularité a immédiatement séduit Daniel qui tenait à se préserver une certaine intimité.

Apprentissage sur le tas

En guise d’essai, Daniel est venu pendant deux ans comme salarié à temps partiel sur l’exploitation de Guy et Bernard. Dans le cadre d’un congé partiel pour reprise de société, il venait passer deux jours et demie par semaine auprès des deux associés morvandiaux. C’est ainsi qu’il s’est formé en pur autodidacte. Passé 40 ans, un BPREA ne donnait plus droit aux aides JA. Du coup, Daniel s’est formé sur le tas, au contact de Guy et Bernard.

Pour cet ancien employé de compagnie d’assurance, c’est finalement le maniement des engins agricole qui s’est avéré le plus périlleux. Contrairement à Guy qui avait l’habitude d’être au volant d’un tracteur depuis sa petite enfance, Daniel n’était jamais monté dans une cabine. Il lui a fallu apprendre à reculer avec une grosse remorque, manœuvrer une pailleuse, etc… Le futur agriculteur n’en connaissait pas davantage sur les animaux ! Mais son apprentissage en la matière s’est fait assez naturellement. « J’ai beaucoup regardé ce que faisait Bernard puis je me suis perfectionné en échangeant avec le marchand d’aliment, en consultant les préconisations de la Ferme de Jalogny et en cherchant des informations sur Internet », confie Daniel.

Sans agrandissement

Au terme de ces deux ans d’essai, Daniel a succédé à Bernard pour fonder le Gaec Jacquet-Palazzo. Le nouvel associé a racheté les parts sociales de son prédécesseur ainsi que sa partie privée (corps de ferme, habitation). Daniel est venu s’installer sur le site occupé auparavant par Bernard. Conformément au souhait de Guy qui ne tenait pas à s’endetter, l’exploitation ne s’est pas agrandie. L’effectif du cheptel est demeuré à cent vaches allaitantes pour une surface de 155 hectares. Pour compenser la modestie de la structure, les deux associés misent aujourd’hui sur la production de femelles grasses en AOP Bœuf de Charolles. Quelques vaches sont également valorisées localement dans une enseigne de grande distribution via l’association d’éleveurs « Saveurs de nos Prairies Autunoises ».

Complémentaires

Comme prévu, Daniel s’occupe sur son site de l’engraissement des animaux, de l’élevage des génisses et de la repousse des broutards. Sur l’autre site voisin, Guy continue de gérer les vêlages. Avec leurs parcours très différents, les deux associés se complètent bien. Alors que Guy demeure le plus expérimenté pour la zootechnie et l’agronomie, Daniel a apporté sa bonne connaissance des outils informatiques ce qui lui confère une prédilection pour les tâches administratives. Formé à la mécanique automobile, il s’est rapidement mis à la soudure, à l’entretien des machines et même à la maçonnerie. Quant à la conduite des bovins, son inexpérience a paradoxalement profité à l’exploitation, car pour ne pas se tromper, Daniel pèse tout ce qu’il donne à ses animaux, ce qui a permis de mieux ajuster les rations aux poids des bovins, fait valoir Guy. Comme quoi, il n'y a pas de bon ou mauvais profil et que l'expérience ou l'inexpérience peuvent être positives...

Le Gaec Jacquet-Palazzo à Tavernay est le fruit de parcours atypiques

Le Gaec Jacquet-Palazzo à Tavernay est le fruit de parcours atypiques

Créé en 1988, le Gaec Jacquet réunissait Guy et Bernard, éleveurs de bovins charolais sur une exploitation familiale à Tavernay. Avec 14 ans de différence d’âge, les deux frères choisissaient d’anticiper le départ en retraite de Bernard, alors qu’aucun des enfants des deux frères n’était intéressé par la ferme et que Guy ne souhaitait pas se retrouver tout seul à la tête de l’exploitation. Les premières démarches ont été entamées vers 2007 – 2008 avec notamment un audit par leur conseiller de gestion. « Une véritable photographie de l’exploitation répertoriant les bâtiments, le cheptel, le foncier, le matériel… Une base de travail pour pouvoir déterminer la valeur de la part sociale », explique Guy. Dans le même temps, sur les indications de leur conseillère d’entreprise à la Chambre d’agriculture, les frères Jacquet se sont inscrits au répertoire à l’installation. C’est à l’occasion d’une visite d’exploitation dans le cadre de rencontres entre cédants et repreneurs que Guy et Bernard ont fait la connaissance de Daniel Palazzo en 2010.

Du quartier de la Défense à Tavernay !

Agé de 42 ans à l’époque (deux ans de moins que Guy), Daniel avait un profil pour le moins inattendu comme candidat à l’installation. Originaire de Beaune, il venait de travailler 22 ans dans l’expertise automobile… Sa carrière l’ayant conduit jusqu’en Corse pour finir dans les tours de la Défense à Paris ! Atypique à plus d’un titre, Daniel n’avait jamais vraiment mis les pieds dans une ferme. Cependant, le métier l’avait toujours attiré. Il avoue même que c’est une profession qu’il avait envisagée quand il était enfant, mais on l’en avait vivement dissuadé, se souvient-il. L’idée lui est donc revenue vers la quarantaine lorsqu’il a eu la sensation d’avoir fait le tour de sa carrière dans l’expertise automobile et l’assurance. En outre, Daniel voulait changer de cadre de vie. Il avait envie de vivre à la campagne…

Besoin d’indépendance

Nullement effrayé par ce profil original, Guy Jacquet est allé à la rencontre de ce candidat typiquement hors cadre. D’âge proche, d’apparence très posée et très calme, la candidature de Daniel a immédiatement intéressé Guy. L’ancien expert en automobile quarantenaire n’envisageait pourtant pas au départ s’associer avec un autre agriculteur. « Mais sans expérience agricole, j’ai bien vu que ce serait très compliqué seul », reconnait-il. Pour le convaincre, Guy a mis en avant l’argument que l’exploitation reposait sur deux sites bien distincts avec deux habitations séparées. Une configuration éprouvée jusqu’alors par les deux frères Jacquet et qui préservait une certaine indépendance entre les deux associés. Cette particularité a immédiatement séduit Daniel qui tenait à se préserver une certaine intimité.

Apprentissage sur le tas

En guise d’essai, Daniel est venu pendant deux ans comme salarié à temps partiel sur l’exploitation de Guy et Bernard. Dans le cadre d’un congé partiel pour reprise de société, il venait passer deux jours et demie par semaine auprès des deux associés morvandiaux. C’est ainsi qu’il s’est formé en pur autodidacte. Passé 40 ans, un BPREA ne donnait plus droit aux aides JA. Du coup, Daniel s’est formé sur le tas, au contact de Guy et Bernard.

Pour cet ancien employé de compagnie d’assurance, c’est finalement le maniement des engins agricole qui s’est avéré le plus périlleux. Contrairement à Guy qui avait l’habitude d’être au volant d’un tracteur depuis sa petite enfance, Daniel n’était jamais monté dans une cabine. Il lui a fallu apprendre à reculer avec une grosse remorque, manœuvrer une pailleuse, etc… Le futur agriculteur n’en connaissait pas davantage sur les animaux ! Mais son apprentissage en la matière s’est fait assez naturellement. « J’ai beaucoup regardé ce que faisait Bernard puis je me suis perfectionné en échangeant avec le marchand d’aliment, en consultant les préconisations de la Ferme de Jalogny et en cherchant des informations sur Internet », confie Daniel.

Sans agrandissement

Au terme de ces deux ans d’essai, Daniel a succédé à Bernard pour fonder le Gaec Jacquet-Palazzo. Le nouvel associé a racheté les parts sociales de son prédécesseur ainsi que sa partie privée (corps de ferme, habitation). Daniel est venu s’installer sur le site occupé auparavant par Bernard. Conformément au souhait de Guy qui ne tenait pas à s’endetter, l’exploitation ne s’est pas agrandie. L’effectif du cheptel est demeuré à cent vaches allaitantes pour une surface de 155 hectares. Pour compenser la modestie de la structure, les deux associés misent aujourd’hui sur la production de femelles grasses en AOP Bœuf de Charolles. Quelques vaches sont également valorisées localement dans une enseigne de grande distribution via l’association d’éleveurs « Saveurs de nos Prairies Autunoises ».

Complémentaires

Comme prévu, Daniel s’occupe sur son site de l’engraissement des animaux, de l’élevage des génisses et de la repousse des broutards. Sur l’autre site voisin, Guy continue de gérer les vêlages. Avec leurs parcours très différents, les deux associés se complètent bien. Alors que Guy demeure le plus expérimenté pour la zootechnie et l’agronomie, Daniel a apporté sa bonne connaissance des outils informatiques ce qui lui confère une prédilection pour les tâches administratives. Formé à la mécanique automobile, il s’est rapidement mis à la soudure, à l’entretien des machines et même à la maçonnerie. Quant à la conduite des bovins, son inexpérience a paradoxalement profité à l’exploitation, car pour ne pas se tromper, Daniel pèse tout ce qu’il donne à ses animaux, ce qui a permis de mieux ajuster les rations aux poids des bovins, fait valoir Guy. Comme quoi, il n'y a pas de bon ou mauvais profil et que l'expérience ou l'inexpérience peuvent être positives...

Le Gaec Jacquet-Palazzo à Tavernay est le fruit de parcours atypiques

Le Gaec Jacquet-Palazzo à Tavernay est le fruit de parcours atypiques

Créé en 1988, le Gaec Jacquet réunissait Guy et Bernard, éleveurs de bovins charolais sur une exploitation familiale à Tavernay. Avec 14 ans de différence d’âge, les deux frères choisissaient d’anticiper le départ en retraite de Bernard, alors qu’aucun des enfants des deux frères n’était intéressé par la ferme et que Guy ne souhaitait pas se retrouver tout seul à la tête de l’exploitation. Les premières démarches ont été entamées vers 2007 – 2008 avec notamment un audit par leur conseiller de gestion. « Une véritable photographie de l’exploitation répertoriant les bâtiments, le cheptel, le foncier, le matériel… Une base de travail pour pouvoir déterminer la valeur de la part sociale », explique Guy. Dans le même temps, sur les indications de leur conseillère d’entreprise à la Chambre d’agriculture, les frères Jacquet se sont inscrits au répertoire à l’installation. C’est à l’occasion d’une visite d’exploitation dans le cadre de rencontres entre cédants et repreneurs que Guy et Bernard ont fait la connaissance de Daniel Palazzo en 2010.

Du quartier de la Défense à Tavernay !

Agé de 42 ans à l’époque (deux ans de moins que Guy), Daniel avait un profil pour le moins inattendu comme candidat à l’installation. Originaire de Beaune, il venait de travailler 22 ans dans l’expertise automobile… Sa carrière l’ayant conduit jusqu’en Corse pour finir dans les tours de la Défense à Paris ! Atypique à plus d’un titre, Daniel n’avait jamais vraiment mis les pieds dans une ferme. Cependant, le métier l’avait toujours attiré. Il avoue même que c’est une profession qu’il avait envisagée quand il était enfant, mais on l’en avait vivement dissuadé, se souvient-il. L’idée lui est donc revenue vers la quarantaine lorsqu’il a eu la sensation d’avoir fait le tour de sa carrière dans l’expertise automobile et l’assurance. En outre, Daniel voulait changer de cadre de vie. Il avait envie de vivre à la campagne…

Besoin d’indépendance

Nullement effrayé par ce profil original, Guy Jacquet est allé à la rencontre de ce candidat typiquement hors cadre. D’âge proche, d’apparence très posée et très calme, la candidature de Daniel a immédiatement intéressé Guy. L’ancien expert en automobile quarantenaire n’envisageait pourtant pas au départ s’associer avec un autre agriculteur. « Mais sans expérience agricole, j’ai bien vu que ce serait très compliqué seul », reconnait-il. Pour le convaincre, Guy a mis en avant l’argument que l’exploitation reposait sur deux sites bien distincts avec deux habitations séparées. Une configuration éprouvée jusqu’alors par les deux frères Jacquet et qui préservait une certaine indépendance entre les deux associés. Cette particularité a immédiatement séduit Daniel qui tenait à se préserver une certaine intimité.

Apprentissage sur le tas

En guise d’essai, Daniel est venu pendant deux ans comme salarié à temps partiel sur l’exploitation de Guy et Bernard. Dans le cadre d’un congé partiel pour reprise de société, il venait passer deux jours et demie par semaine auprès des deux associés morvandiaux. C’est ainsi qu’il s’est formé en pur autodidacte. Passé 40 ans, un BPREA ne donnait plus droit aux aides JA. Du coup, Daniel s’est formé sur le tas, au contact de Guy et Bernard.

Pour cet ancien employé de compagnie d’assurance, c’est finalement le maniement des engins agricole qui s’est avéré le plus périlleux. Contrairement à Guy qui avait l’habitude d’être au volant d’un tracteur depuis sa petite enfance, Daniel n’était jamais monté dans une cabine. Il lui a fallu apprendre à reculer avec une grosse remorque, manœuvrer une pailleuse, etc… Le futur agriculteur n’en connaissait pas davantage sur les animaux ! Mais son apprentissage en la matière s’est fait assez naturellement. « J’ai beaucoup regardé ce que faisait Bernard puis je me suis perfectionné en échangeant avec le marchand d’aliment, en consultant les préconisations de la Ferme de Jalogny et en cherchant des informations sur Internet », confie Daniel.

Sans agrandissement

Au terme de ces deux ans d’essai, Daniel a succédé à Bernard pour fonder le Gaec Jacquet-Palazzo. Le nouvel associé a racheté les parts sociales de son prédécesseur ainsi que sa partie privée (corps de ferme, habitation). Daniel est venu s’installer sur le site occupé auparavant par Bernard. Conformément au souhait de Guy qui ne tenait pas à s’endetter, l’exploitation ne s’est pas agrandie. L’effectif du cheptel est demeuré à cent vaches allaitantes pour une surface de 155 hectares. Pour compenser la modestie de la structure, les deux associés misent aujourd’hui sur la production de femelles grasses en AOP Bœuf de Charolles. Quelques vaches sont également valorisées localement dans une enseigne de grande distribution via l’association d’éleveurs « Saveurs de nos Prairies Autunoises ».

Complémentaires

Comme prévu, Daniel s’occupe sur son site de l’engraissement des animaux, de l’élevage des génisses et de la repousse des broutards. Sur l’autre site voisin, Guy continue de gérer les vêlages. Avec leurs parcours très différents, les deux associés se complètent bien. Alors que Guy demeure le plus expérimenté pour la zootechnie et l’agronomie, Daniel a apporté sa bonne connaissance des outils informatiques ce qui lui confère une prédilection pour les tâches administratives. Formé à la mécanique automobile, il s’est rapidement mis à la soudure, à l’entretien des machines et même à la maçonnerie. Quant à la conduite des bovins, son inexpérience a paradoxalement profité à l’exploitation, car pour ne pas se tromper, Daniel pèse tout ce qu’il donne à ses animaux, ce qui a permis de mieux ajuster les rations aux poids des bovins, fait valoir Guy. Comme quoi, il n'y a pas de bon ou mauvais profil et que l'expérience ou l'inexpérience peuvent être positives...