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GDS de Saône-et-Loire

Le GDS de Saône-et-Loire a tenu son assemblée générale avec de nombreux sujets d’inquiétude…

Une fois n’est pas coutume, l’assemblée générale du GDS a vu son ordre du jour chamboulé par le nouvel épisode de FCO sérotype 4. Et pourtant, le GDS ne manquait déjà pas de sujets d’inquiétude à évoquer dans un contexte sociétal délétère, en pleine crise de l’élevage, tandis que les réformes territoriales et administratives n’en finissent pas de déconstruire le tissu collectif.

Le GDS de Saône-et-Loire a tenu son assemblée générale avec de nombreux sujets d’inquiétude…

Le 23 novembre, l’assemblée générale du GDS de Saône-et-Loire aurait du avoir pour thème principal le nouveau plan d’éradication de la BVD, mais l’irruption du sérotype 4 de la FCO le 6 novembre a perturbé l’ordre du jour d’une réunion pourtant déjà très chargée de coutume. D’année en année, c’est une ambiance lourde qui se dégage de ce rendez-vous. Devant faire face à une cascade de crises sanitaires successives, le Groupement de défense sanitaire subit en même temps les réformes incompréhensibles qu’imposent les législateurs national et européens. Des logiques très administratives qui semblent toutes bien éloignées des préoccupations des adhérents et qui tendent à les aider de moins en moins… Or, pendant ce temps justement, les éleveurs sont au plus mal. Une réalité que le GDS côtoie quotidiennement en intervenant dans le sanitaire. D’ailleurs si, comme le synthétisait le directeur départemental de la protection des populations André Klein, « la situation sanitaire en matière de prophylaxie dans les élevages est tout à fait favorable », il demeure néanmoins des exceptions et la conjoncture difficile favorise le lâcher prise.

Elevage et société

Animée par la solidarité et le mutualisme, le GDS est très imprégné par la tournure dramatique prise par le monde de l’élevage au printemps dernier. Avec d’autres partenaires du monde agricole et en lien avec les services de l’Etat, il « mène le chantier de l’accompagnement des éleveurs en difficulté et l’anticipation de ces situations difficiles », confiait le président Fabien Coulon. Mais « que la gestion de ces cellules soit confiée aux OPA est une grande responsabilité dans le contexte économique et moral très difficile », poursuivait le président, regrettant que cette « charge en plus soit sans outil ni moyen financier supplémentaires ».

Fait nouveau, le GDS doit désormais se positionner aussi sur les questions de société. Les exigences sur le bien-être animal, les attaques médiatisées des mouvements animalistes et anti-viande, la levée de boucliers contre chaque nouveau projet agricole… : « de plus en plus, les citoyens nous interpellent, nous bousculent et nous renvoient à des débats sociétaux difficiles », confiait Fabien Coulon. Une nouvelle donne qui « oblige le GDS à avoir un avis là-dessus », estimait le directeur Vincent Robergeot.

Vigilance toujours

C’est dans ce climat sociétal assez détestable que le GDS a mené son activité 2017 auprès d’un peu plus de 4.700 exploitations d’élevage. Un exercice marqué par l’impact clinique qu’a eu le sérotype 8 de la FCO l’hiver dernier : avortements, problèmes de fécondité sur les vaches en vêlage d’automne, veaux anormaux… et ce notamment dans le sud du département, décrivait le directeur. 2017 aura aussi été l’année de la mise en place des premières mesures de l’arrêté ministériel de 2016 visant l’éradication de l’IBR. Le GDS mène une action de prévention contre la paratuberculose, notamment en race limousine, aubrac, salers… Onze éleveurs limousins et aubrac détiennent ainsi la « garantie paratuberculose » en Saône-et-Loire. La vigilance reste de mise avec les maladies dites émergentes. En effet, la leptospirose - maladie dangereuse transmise notamment par les ragondins - est désormais bien installée dans le département, avertissait Vincent Robergeot. L’ehrlichiose est avec la leptospirose l’une des causes majeures d’avortement en Saône-et-Loire, poursuivait-il. Enfin, la besnoitiose « émerge dans plusieurs départements », alertait le directeur qui indiquait qu’un cinquième foyer était diagnostiqué du côté de Digoin.

Coûteuse régionalisation

Si comme on vient de le voir, l’activité purement sanitaire ne laisse aucun répit au GDS, un autre fléau le mobilise malheureusement plus que de raison. Et il ne relève pourtant que du fonctionnement interne aux institutions dicté par la grand'mode des régionalisations. Une réorganisation complexe voire insaisissable pour le commun des mortels mais qui s’avère pourtant chronophage et donc - comble de tout - coûteuse ! A l’image du processus d’accréditation subi par le nouvel OVS (Organisme à vocation sanitaire) régional remplaçant désormais la FRGDS.

En effet, « la régionalisation des GDS de Bourgogne se poursuit doucement », confiait sans grand enthousiasme Fabien Coulon. « Nous réfléchissons à la construction d’un GDS bourguignon ». Depuis deux ans, les coûts de gestion des missions déléguées (prophylaxie) sont mutualisés au niveau régional. De même que les coûts de gestion de l’IBR. Le nouveau plan d’éradication de la BVD sera directement géré au niveau régional, annonçait le président. Mais en ajoutant la BVD aux prophylaxies obligatoires et l’IBR, « j’ai peur que notre GDS régional devienne un GDS OVS ». Autrement dit un outil dédié uniquement à la gestion des maladies réglementées. « Et que nous n’aurons plus le temps et plus les moyens financiers pour réaliser le reste : formations, audits et conseil auprès de nos adhérents », s’inquiétait Fabien Coulon.

Accompagnement financier en jeu

Autre difficulté majeure pour le GDS, les conséquences de la Loi NOTRe avec la montée en puissance des grandes régions à la place des départements. Un tour de passe-passe politique qui a permis aux financeurs publics de se désengager du soutien au sanitaire. Aujourd’hui, les GDS bourguignons ont tout un travail à faire pour aller convaincre la nouvelle Région et même se faire connaître auprès de cette nouvelle strate haut perchée dans le mille-feuille territorial. Une tâche qui n’est pas mince visiblement tant le sanitaire est éloigné des préoccupations des nouveaux représentants de la société. Pourtant, « sans soutiens publics, un projet comme l’éradication de la BVD est quasiment voué à l’échec, les éleveurs ne pouvant seuls assumer un projet de cette envergure », mettait en garde Fabien Coulon.

 

Le GDS de Saône-et-Loire a tenu son assemblée générale avec de nombreux sujets d’inquiétude…

Le GDS de Saône-et-Loire a tenu son assemblée générale avec de nombreux sujets d’inquiétude…

Le 23 novembre, l’assemblée générale du GDS de Saône-et-Loire aurait du avoir pour thème principal le nouveau plan d’éradication de la BVD, mais l’irruption du sérotype 4 de la FCO le 6 novembre a perturbé l’ordre du jour d’une réunion pourtant déjà très chargée de coutume. D’année en année, c’est une ambiance lourde qui se dégage de ce rendez-vous. Devant faire face à une cascade de crises sanitaires successives, le Groupement de défense sanitaire subit en même temps les réformes incompréhensibles qu’imposent les législateurs national et européens. Des logiques très administratives qui semblent toutes bien éloignées des préoccupations des adhérents et qui tendent à les aider de moins en moins… Or, pendant ce temps justement, les éleveurs sont au plus mal. Une réalité que le GDS côtoie quotidiennement en intervenant dans le sanitaire. D’ailleurs si, comme le synthétisait le directeur départemental de la protection des populations André Klein, « la situation sanitaire en matière de prophylaxie dans les élevages est tout à fait favorable », il demeure néanmoins des exceptions et la conjoncture difficile favorise le lâcher prise.

Elevage et société

Animée par la solidarité et le mutualisme, le GDS est très imprégné par la tournure dramatique prise par le monde de l’élevage au printemps dernier. Avec d’autres partenaires du monde agricole et en lien avec les services de l’Etat, il « mène le chantier de l’accompagnement des éleveurs en difficulté et l’anticipation de ces situations difficiles », confiait le président Fabien Coulon. Mais « que la gestion de ces cellules soit confiée aux OPA est une grande responsabilité dans le contexte économique et moral très difficile », poursuivait le président, regrettant que cette « charge en plus soit sans outil ni moyen financier supplémentaires ».

Fait nouveau, le GDS doit désormais se positionner aussi sur les questions de société. Les exigences sur le bien-être animal, les attaques médiatisées des mouvements animalistes et anti-viande, la levée de boucliers contre chaque nouveau projet agricole… : « de plus en plus, les citoyens nous interpellent, nous bousculent et nous renvoient à des débats sociétaux difficiles », confiait Fabien Coulon. Une nouvelle donne qui « oblige le GDS à avoir un avis là-dessus », estimait le directeur Vincent Robergeot.

Vigilance toujours

C’est dans ce climat sociétal assez détestable que le GDS a mené son activité 2017 auprès d’un peu plus de 4.700 exploitations d’élevage. Un exercice marqué par l’impact clinique qu’a eu le sérotype 8 de la FCO l’hiver dernier : avortements, problèmes de fécondité sur les vaches en vêlage d’automne, veaux anormaux… et ce notamment dans le sud du département, décrivait le directeur. 2017 aura aussi été l’année de la mise en place des premières mesures de l’arrêté ministériel de 2016 visant l’éradication de l’IBR. Le GDS mène une action de prévention contre la paratuberculose, notamment en race limousine, aubrac, salers… Onze éleveurs limousins et aubrac détiennent ainsi la « garantie paratuberculose » en Saône-et-Loire. La vigilance reste de mise avec les maladies dites émergentes. En effet, la leptospirose - maladie dangereuse transmise notamment par les ragondins - est désormais bien installée dans le département, avertissait Vincent Robergeot. L’ehrlichiose est avec la leptospirose l’une des causes majeures d’avortement en Saône-et-Loire, poursuivait-il. Enfin, la besnoitiose « émerge dans plusieurs départements », alertait le directeur qui indiquait qu’un cinquième foyer était diagnostiqué du côté de Digoin.

Coûteuse régionalisation

Si comme on vient de le voir, l’activité purement sanitaire ne laisse aucun répit au GDS, un autre fléau le mobilise malheureusement plus que de raison. Et il ne relève pourtant que du fonctionnement interne aux institutions dicté par la grand'mode des régionalisations. Une réorganisation complexe voire insaisissable pour le commun des mortels mais qui s’avère pourtant chronophage et donc - comble de tout - coûteuse ! A l’image du processus d’accréditation subi par le nouvel OVS (Organisme à vocation sanitaire) régional remplaçant désormais la FRGDS.

En effet, « la régionalisation des GDS de Bourgogne se poursuit doucement », confiait sans grand enthousiasme Fabien Coulon. « Nous réfléchissons à la construction d’un GDS bourguignon ». Depuis deux ans, les coûts de gestion des missions déléguées (prophylaxie) sont mutualisés au niveau régional. De même que les coûts de gestion de l’IBR. Le nouveau plan d’éradication de la BVD sera directement géré au niveau régional, annonçait le président. Mais en ajoutant la BVD aux prophylaxies obligatoires et l’IBR, « j’ai peur que notre GDS régional devienne un GDS OVS ». Autrement dit un outil dédié uniquement à la gestion des maladies réglementées. « Et que nous n’aurons plus le temps et plus les moyens financiers pour réaliser le reste : formations, audits et conseil auprès de nos adhérents », s’inquiétait Fabien Coulon.

Accompagnement financier en jeu

Autre difficulté majeure pour le GDS, les conséquences de la Loi NOTRe avec la montée en puissance des grandes régions à la place des départements. Un tour de passe-passe politique qui a permis aux financeurs publics de se désengager du soutien au sanitaire. Aujourd’hui, les GDS bourguignons ont tout un travail à faire pour aller convaincre la nouvelle Région et même se faire connaître auprès de cette nouvelle strate haut perchée dans le mille-feuille territorial. Une tâche qui n’est pas mince visiblement tant le sanitaire est éloigné des préoccupations des nouveaux représentants de la société. Pourtant, « sans soutiens publics, un projet comme l’éradication de la BVD est quasiment voué à l’échec, les éleveurs ne pouvant seuls assumer un projet de cette envergure », mettait en garde Fabien Coulon.

 

Le GDS de Saône-et-Loire a tenu son assemblée générale avec de nombreux sujets d’inquiétude…

Le GDS de Saône-et-Loire a tenu son assemblée générale avec de nombreux sujets d’inquiétude…

Le 23 novembre, l’assemblée générale du GDS de Saône-et-Loire aurait du avoir pour thème principal le nouveau plan d’éradication de la BVD, mais l’irruption du sérotype 4 de la FCO le 6 novembre a perturbé l’ordre du jour d’une réunion pourtant déjà très chargée de coutume. D’année en année, c’est une ambiance lourde qui se dégage de ce rendez-vous. Devant faire face à une cascade de crises sanitaires successives, le Groupement de défense sanitaire subit en même temps les réformes incompréhensibles qu’imposent les législateurs national et européens. Des logiques très administratives qui semblent toutes bien éloignées des préoccupations des adhérents et qui tendent à les aider de moins en moins… Or, pendant ce temps justement, les éleveurs sont au plus mal. Une réalité que le GDS côtoie quotidiennement en intervenant dans le sanitaire. D’ailleurs si, comme le synthétisait le directeur départemental de la protection des populations André Klein, « la situation sanitaire en matière de prophylaxie dans les élevages est tout à fait favorable », il demeure néanmoins des exceptions et la conjoncture difficile favorise le lâcher prise.

Elevage et société

Animée par la solidarité et le mutualisme, le GDS est très imprégné par la tournure dramatique prise par le monde de l’élevage au printemps dernier. Avec d’autres partenaires du monde agricole et en lien avec les services de l’Etat, il « mène le chantier de l’accompagnement des éleveurs en difficulté et l’anticipation de ces situations difficiles », confiait le président Fabien Coulon. Mais « que la gestion de ces cellules soit confiée aux OPA est une grande responsabilité dans le contexte économique et moral très difficile », poursuivait le président, regrettant que cette « charge en plus soit sans outil ni moyen financier supplémentaires ».

Fait nouveau, le GDS doit désormais se positionner aussi sur les questions de société. Les exigences sur le bien-être animal, les attaques médiatisées des mouvements animalistes et anti-viande, la levée de boucliers contre chaque nouveau projet agricole… : « de plus en plus, les citoyens nous interpellent, nous bousculent et nous renvoient à des débats sociétaux difficiles », confiait Fabien Coulon. Une nouvelle donne qui « oblige le GDS à avoir un avis là-dessus », estimait le directeur Vincent Robergeot.

Vigilance toujours

C’est dans ce climat sociétal assez détestable que le GDS a mené son activité 2017 auprès d’un peu plus de 4.700 exploitations d’élevage. Un exercice marqué par l’impact clinique qu’a eu le sérotype 8 de la FCO l’hiver dernier : avortements, problèmes de fécondité sur les vaches en vêlage d’automne, veaux anormaux… et ce notamment dans le sud du département, décrivait le directeur. 2017 aura aussi été l’année de la mise en place des premières mesures de l’arrêté ministériel de 2016 visant l’éradication de l’IBR. Le GDS mène une action de prévention contre la paratuberculose, notamment en race limousine, aubrac, salers… Onze éleveurs limousins et aubrac détiennent ainsi la « garantie paratuberculose » en Saône-et-Loire. La vigilance reste de mise avec les maladies dites émergentes. En effet, la leptospirose - maladie dangereuse transmise notamment par les ragondins - est désormais bien installée dans le département, avertissait Vincent Robergeot. L’ehrlichiose est avec la leptospirose l’une des causes majeures d’avortement en Saône-et-Loire, poursuivait-il. Enfin, la besnoitiose « émerge dans plusieurs départements », alertait le directeur qui indiquait qu’un cinquième foyer était diagnostiqué du côté de Digoin.

Coûteuse régionalisation

Si comme on vient de le voir, l’activité purement sanitaire ne laisse aucun répit au GDS, un autre fléau le mobilise malheureusement plus que de raison. Et il ne relève pourtant que du fonctionnement interne aux institutions dicté par la grand'mode des régionalisations. Une réorganisation complexe voire insaisissable pour le commun des mortels mais qui s’avère pourtant chronophage et donc - comble de tout - coûteuse ! A l’image du processus d’accréditation subi par le nouvel OVS (Organisme à vocation sanitaire) régional remplaçant désormais la FRGDS.

En effet, « la régionalisation des GDS de Bourgogne se poursuit doucement », confiait sans grand enthousiasme Fabien Coulon. « Nous réfléchissons à la construction d’un GDS bourguignon ». Depuis deux ans, les coûts de gestion des missions déléguées (prophylaxie) sont mutualisés au niveau régional. De même que les coûts de gestion de l’IBR. Le nouveau plan d’éradication de la BVD sera directement géré au niveau régional, annonçait le président. Mais en ajoutant la BVD aux prophylaxies obligatoires et l’IBR, « j’ai peur que notre GDS régional devienne un GDS OVS ». Autrement dit un outil dédié uniquement à la gestion des maladies réglementées. « Et que nous n’aurons plus le temps et plus les moyens financiers pour réaliser le reste : formations, audits et conseil auprès de nos adhérents », s’inquiétait Fabien Coulon.

Accompagnement financier en jeu

Autre difficulté majeure pour le GDS, les conséquences de la Loi NOTRe avec la montée en puissance des grandes régions à la place des départements. Un tour de passe-passe politique qui a permis aux financeurs publics de se désengager du soutien au sanitaire. Aujourd’hui, les GDS bourguignons ont tout un travail à faire pour aller convaincre la nouvelle Région et même se faire connaître auprès de cette nouvelle strate haut perchée dans le mille-feuille territorial. Une tâche qui n’est pas mince visiblement tant le sanitaire est éloigné des préoccupations des nouveaux représentants de la société. Pourtant, « sans soutiens publics, un projet comme l’éradication de la BVD est quasiment voué à l’échec, les éleveurs ne pouvant seuls assumer un projet de cette envergure », mettait en garde Fabien Coulon.

 

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