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Campagne de prophylaxie bovine 2016/2017

Le GDS revient sur la dernière campagne de prophylaxie bovine, marquée par l'IBR

Le GDS 71 revient sur la dernière campagne de prophylaxie bovine dans le département. Avec un focus tout particulier sur l’IBR…


 

Le GDS revient sur la dernière campagne de prophylaxie bovine, marquée par l'IBR

Les opérations de contrôles annuels permettent de maintenir les qualifications individuelles des cheptels donc l’édition des ASDA nécessaires pour la commercialisation des animaux. Au niveau collectif, les contrôles annuels permettent le maintien du statut "officiellement indemne" (OI) de la France au regard de la brucellose, de la tuberculose et de la leucose. Ce statut conditionne les mouvements nationaux, les échanges intra-communautaires (allègements de contrôles notamment) et l’exportation vers les pays tiers (statut OI indispensable).

Les maladies surveillées

♦ Les dangers sanitaires de première catégorie (anciennement maladies réputées contagieuses) :

la brucellose et la leucose bovine : compte tenu de la situation sanitaire favorable de la France, les contrôles de brucellose et de leucose sont réalisés par sondage sérologique sur lait de tank pour les laitiers (négatifs IBR) et sur 20 % des bovins de plus de 24 mois pour les allaitants ; ce sondage est quinquennal pour la leucose.

la tuberculose : la Saône-et-Loire déroge au dépistage annuel systématique de la tuberculose depuis 2002 ; 9 foyers ont été déclarés dans notre département depuis l’arrêt de la prophylaxie systématique. Le dernier foyer confirmé dans notre département date de 2012 (commune du Fay). Cette année, 1.232 bovins ont été tuberculinés dans treize cheptels (9 anciens foyers en surveillance 10 ans et 4 cheptels pâturant en zone à risque 21).

♦ Les maladies d’intérêt collectif :

le varron par sondage sérologique dans 120 cheptels laitiers et allaitants.

l’IBR : cette campagne a vu la mise en place progressive des nouvelles mesures de lutte contre l’IBR avec le contrôle des plus de 12 mois au 1er novembre pour les cheptels détenant des bovins positifs IBR. Pour les cheptels ne détenant pas de bovin positif IBR, pas de changement : contrôle des bovins de plus de 24 mois au 1er novembre.

◊ A titre individuel et facultatif, c’est l’occasion de faire le point sur la paratuberculose, le BVD… dans une démarche volontaire.

La campagne en chiffres

En Saône-et-Loire, la prophylaxie concerne près de 4.000 éleveurs, 75 cabinets vétérinaires, 4 laboratoires d’analyses, dont 3 laboratoires interprofessionnels laitiers) et plus de 270.000 animaux prélevés.

Les taux de réalisation de la campagne 2016/2017 sont très satisfaisants (> 95 %) grâce au travail collectif d’un réseau efficace (éleveurs, vétérinaires, laboratoires, GDS et DDPP). Une marge de progrès subsiste néanmoins pour le respect des taux de réalisation des prélèvements et de la date de fin de campagne. En effet, la gestion de ces anomalies reste chronophage (et donc coûteuse) pour l’ensemble des partenaires.

Une situation sanitaire favorable

La surveillance des cheptels n’a confirmé aucun cas positif de maladies réglementées. Cinq cheptels ont été concernés par des résultats non négatifs en brucellose et leucose, résultats non confirmés par les tests complémentaires. En ce qui concerne la tuberculose, l’abattage diagnostique favorable d’un bovin réagissant lors de la prophylaxie a permis de requalifier rapidement le cheptel concerné. La surveillance du varron n’a pas détecté de séroconversion. En ce qui concerne l’IBR, la situation évolue favorablement (les résultats détaillés de la campagne IBR figurent dans l’article dédié).

Les non conformités…

Au 15 avril 2017 (date fin campagne), 96 % des cheptels ont validé leur prophylaxie. Les 139 dossiers non conformes pour la campagne ont été transmis à la DDPP en mai dernier. Ainsi 41 élevages n’ayant pas régularisé leur situation dans les délais impartis par la DDPP ont vu leur qualification "officiellement indemne" de brucellose suspendue ou retirée avec, pour conséquence, l’interdiction de vendre des bovins pour l’élevage. Les élevages dont la qualification a été retirée devront réaliser deux séries de prophylaxie pour se requalifier.