Le label rouge Charolais Terroir veut saisir toutes les opportunités !
Le label rouge Charolais Terroir tenait son assemblée générale le 22 novembre dernier dans la Loire. Dressant le bilan d’une année 2018 difficile en tonnage, l’ODG se veut malgré tout optimiste pour l’avenir. Le label entend en effet tirer son épingle du jeu en misant plus que jamais sur la qualité et en étant le premier à appliquer la contractualisation prônée par les EGAlim.

L’organisme de défense et de gestion (ODG) du label rouge Charolais Terroir a tenu son assemblée générale dans la Loire. L’occasion pour le président Max Chaume de faire le point sur 2018, année qualifiée de « difficile » car « synonyme de profondes transformations dans la filière ». Le président faisait référence à la baisse de la consommation de viande, résultant notamment « du pouvoir croissant des médias », qui se sont faits « l’écho non dissimulé des actions des associations anti-viande et antispécistes », déplorait-il. 2018 a ainsi été marquée par une « perte de vitesse du tonnage global » avec 7.500 animaux labellisés contre 8.651 en 2017 soit 3.678 tonnes contre 4.132 en 2017.
Conforter la politique de qualité
Malgré cette baisse de volumes, de nouveaux abattoirs, ateliers et opérateurs ont cependant été habilités. Le nombre de points de vente est resté stable ; les nouveaux compensant les arrêts. Dans une époque où la « distribution de viande est malmenée, nous devons conforter la politique de qualité », estimait le président de Charolais Terroir. Cela s’est traduit dès 2018 par le lancement du « Club affaires Charolais Terroir ». Il regroupe des ambassadeurs du Label rouge qui sont des « amoureux de la qualité » voulant « créer une dynamique partenariale entre professionnels et une force commerciale de tous secteurs d’activité », décrivait-on. Le Club affaires Charolais Terroir compte en son sein des chefs étoilés. « De par leurs exigences des contrôles internes et externes, les signes officiels de la qualité et de l’origine sont les mieux placés pour garantir le bien-être des animaux, sujet d’intérêt des consommateurs et d’attaque des anti-viande », estimait Max Chaume.
Nouvelle mouture du cahier des charges
Si le président évoquait d’ores et déjà « une année 2019 identique à 2018 », les opérateurs de la filière et les responsables de Charolais Terroir se voulaient malgré tout optimistes quant à l’avenir. Ils s’appuyaient notamment sur la mise en œuvre de la nouvelle mouture du cahier des charges qui repose sur un socle commun national pour les labels rouges gros bovins et des conditions spécifiques propres à Charolais Terroir. Ce cahier des charges rénové vise notamment à répondre aux attentes des consommateurs en termes d’enjeux environnementaux et sociétaux. Cette évolution répond aussi à la volonté de l’interprofession de communiquer sur les labels rouges. La progression du nombre d’animations dans les points de vente favorisera les ventes…
« Ne pas passer à côté de la contractualisation »
Les responsables de Charolais Terroir annonçaient enfin que leur label serait le premier ODG français à proposer des contrats de partenariats entre opérateurs de la filière conformément à la loi issue des Etats Généraux de l’Alimentation. « Un accord a été trouvé avec un gros groupe. Il devrait se concrétiser rapidement », annonçait Max Chaume. L’administration a validé le principe de contrats pluri-partites, évitant ainsi aux points de vente de signer avec chaque producteur. Le prix d’achat aux producteurs est fixé selon le prix de revient - celui donné par l’interprofession auquel est ajoutée une plus-value liée au Label rouge. « La contractualisation se met en place dans les autres filières, nous ne pouvons pas passer à côté. C’est une opportunité à saisir en ce moment pour tenter de gagner des parts de marché. Il faut se bouger maintenant ! », concluait Max Chaume.
Lucie Grolleau Frécon