Le miel dans tous ses états avec l’abeille Pélagie à Chevagny-sur-Guye

A 27 ans, Camille David est une jeune femme visiblement épanouie. Guidée par ses passions et ses convictions, elle a décidé de s’installer à Chevagny-sur-Guye pour vivre pleinement son métier d’apicultrice. Un choix qui n’allait pas forcément de soi lorsque l’on déroule son parcours personnel et professionnel. Native du Val d’Oise, elle rejoint l’Auvergne à tout juste quinze ans pour effectuer des études en communication graphique. « Mais je n’avais pas envie d’un travail de bureau ». Dès lors, elle part en Normandie pour passer un BPREA en élevage caprin. Passionnée d’équitation, elle acquiert Pélagie, un poney de selle français. « Je suis ensuite allé à Reims pour réfléchir à mon futur projet professionnel. Pendant ce temps, ma grand-mère, qui avait cinq ruches, voulait s’en séparer. Je les ai récupérées. » Alors qu’elle passe deux mois à Saint-Bonnet chez sa tante, Camille David tombe sous le charme. « Ce fut l’occasion de découvrir et d’apprécier la région. J’ai eu un vrai coup de cœur ».

Mure réflexion

Quant à son futur professionnel, plus de doute, il passera par l’apiculture. « J’ai découvert qu’il y avait une formation dans l’Isère ». Elle suit alors cette formation de six mois. Puis se rend dans le Vercors pour un stage et en Savoie pour travailler. De retour en Saône-et-Loire, elle s’installe dans une fermette à Chevagny-sur-Guye. Rapidement, elle se dote de nouvelles ruches et de matériel tout en faisant de précieuses rencontres auprès de deux références de l’apiculture départementale. A commencer par Gilbert Bontemps « qui cherchait un employé saisonnier. J’ai travaillé pour lui pendant deux ans. Il m’a aidé à me lancer ». Mais aussi Hervé Berthot de La Frette. « J’ai beaucoup appris à ses côtés ».

Saveurs exquises

Le moment est venu de se lancer et de créer L’abeille Pélagie le 29 novembre 2018. L’idée est aussi bien de vendre des essaims que de produire du miel. Ou plutôt des miels à l’image, par exemple, de l’acacia, d’une grande douceur, du toutes fleurs, du châtaignier du Morvan ou encore du tilleul et du sapin produits par ses ruches installées… dans le Jura. « Ma première année a surtout été consacrée à la production. Maintenant, je vais développer la commercialisation. Je participe déjà à plusieurs événementiels, des rendez-vous médiévaux et des marchés. Je suis également présente dans des magasins de producteurs et des épiceries. Je pense organiser une grande journée portes ouvertes ». L’idéal pour faire déguster et apprécier des miels à la saveur inimitable.