Le modèle agricole remis en question par le Plan Climat lors des Etats généraux de l’alimentation
Présenté par le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot début juillet, le Plan Climat comporte 6 axes principaux, dont l’un concerne directement l’agriculture. Pour le ministre, les Etats généraux de l’alimentation devront réfléchir à la transformation du modèle agricole pour lutter davantage contre le réchauffement climatique.

« Les Etats généraux de l’alimentation seront l’occasion d’une réflexion sur les leviers d’une transformation de notre modèle agricole pour assurer sa pleine contribution aux objectifs de lutte contre le changement climatique », indique le Plan Climat dévoilé le 6 juillet par le ministre de la Transition Ecologique, Nicolas Hulot. Plusieurs points devraient ainsi être abordés au cours de cet évènement, dont le lancement a débuté le 20 juillet : pratiques de consommation alimentaire et impacts sur les émissions de gaz à effet de serre, réduction des quantités d’engrais azotés, mobilisation des nouvelles technologies « notamment électriques pour les engins et le matériel agricole », plan d’action pour la protection des sols et la lutte contre leur artificialisation, mesures pour renforcer la séquestration du carbone dans les sols, ce qui constitue l’une des forces du secteur en matière de solution au réchauffement climatique.
Protection des écosystèmes et adaptation
Le Plan Climat prévoit également des mesures pour protéger les écosystèmes. Le gouvernement devrait lancer des appels à projets « pour valoriser et développer les solutions de protection par la nature », comme les zones humides pour le stockage de l’eau ou le rôle de la qualité des sols. Un nouveau Plan national d’adaptation au changement climatique devrait par ailleurs être publié d’ici la fin de l’année après une période de consultation, notamment pour « construire la résilience des principaux secteurs de l’économie face aux changements climatiques ». Avec 17 % des émissions de gaz à effet de serre, l’agriculture est le deuxième secteur émetteur, après les transports. C’est en revanche l’un des premiers secteurs impactés par le changement climatique. « La France augmentera ses financements dédiés à l’adaptation de ses territoires et de son économie pendant le quinquennat pour agir dans les territoires […] sur la prévention des impacts du changement climatique, la résilience et la mobilisation des solutions d’adaptation basées sur la nature », indique notamment le plan.