François de Launay
« Le mouton charollais est une création d’éleveurs »
A quelques jours du cinquantième anniversaire du concours national du mouton charollais de Palinges les 2, 3 et 4 août prochain, rencontre avec François de Launay. Cheville ouvrière de la race ovine charollaise, ce dernier nous retrace ici les grandes étapes qui ont marqué cet évènement et, de manière indissociable, cette race ovine.
Pourquoi et comment est né le concours de Palinges ?
François de Launay : en 1962, nous avons eu l’idée avec quelques éleveurs de créer un concours consacré au mouton de pays. J’étais alors président du cercle des Jeunes agriculteurs du canton. La première édition s’est déroulée le 24 août 1963. Ce fut un beau succès, alors en présence de 24 éleveurs.
Quelles ont été les suites de ce concours originel ?
F. de L. : nous avons eu la volonté de créer un standard, de faire reconnaître la race. 900 bêtes de 24 troupeaux ont alors été inscrites sur un livre généalogique. En 1964, nous avons participé à la foire aux béliers de Bellac. Ce fut une vraie réussite puisque nous avons vendu 49 animaux sur les 50 présentés. Nous avons ensuite mis en place un syndicat de vente. En 1970, il y avait 80 éleveurs et 3.500 brebis. Nous avons effectué une demande auprès du ministère de l’Agriculture pour obtenir un agrément de la race. Nous avons également exposé en 1972 lors du Salon de l’Agriculture de Paris. C’est finalement en 1974 que la race a reçu son agrément, Jacques Chirac, alors Premier ministre, signant le décret de reconnaissance du Mouton charollais.
A partir de cette date, les choses se sont-elles accélérées au niveau commercial ?
F. de L. : les Britanniques se sont montrés intéressés en 1975 et ont importé des animaux dès 1976. Il y a eu ensuite l’Allemagne, le Portugal… En 1985, les Chinois ont importé pour la première fois des moutons charollais. Cela a duré jusqu’en 1998. De syndicat de vente, nous sommes passés à une société commerciale. Dans les années 1990, nous avions 180 éleveurs représentant environ 10.000 brebis inscrites. En 2002, il y avait trente-trois pays importateurs.
Selon vous, quelle était la grande force du mouton charollais dès ses origines ?
F. de L. : c’est une race qui a été créée par les éleveurs.
En un demi-siècle, quelles ont été les principales évolutions du marché de Palinges ?
F. de L. : en cinquante ans, nous avons assisté à une progression tant quantitative que qualitative. Il s’agit vraiment d’un rendez-vous unique. Nous sommes la seule race où il y a un concours de réputation internationale et un regroupement de l’élite de la race.
En quoi cet évènement reste-il toujours aussi important ?
F. de L. : d’une part, c’est l’occasion de montrer le meilleur de ce que l’on fait dans la race. D’autre part, il y a l’aspect commercial. Qu’il s’agisse de la vente individuelle, de la vente aux enchères du matin d’une quinzaine de béliers triés sur le volet et de la vente des meilleurs reproducteurs le soir.
En cinq décennies, quels ont été les temps forts et les temps faibles du rendez-vous de Palinges ?
F. de L. : l’année 1976 avait été marquée par la sècheresse. La partie concours avait dû être annulée. Côté temps fort, la création de la station de contrôle individuel a indéniablement eu un effet extrêmement positif.
François de Launay : en 1962, nous avons eu l’idée avec quelques éleveurs de créer un concours consacré au mouton de pays. J’étais alors président du cercle des Jeunes agriculteurs du canton. La première édition s’est déroulée le 24 août 1963. Ce fut un beau succès, alors en présence de 24 éleveurs.
Quelles ont été les suites de ce concours originel ?
F. de L. : nous avons eu la volonté de créer un standard, de faire reconnaître la race. 900 bêtes de 24 troupeaux ont alors été inscrites sur un livre généalogique. En 1964, nous avons participé à la foire aux béliers de Bellac. Ce fut une vraie réussite puisque nous avons vendu 49 animaux sur les 50 présentés. Nous avons ensuite mis en place un syndicat de vente. En 1970, il y avait 80 éleveurs et 3.500 brebis. Nous avons effectué une demande auprès du ministère de l’Agriculture pour obtenir un agrément de la race. Nous avons également exposé en 1972 lors du Salon de l’Agriculture de Paris. C’est finalement en 1974 que la race a reçu son agrément, Jacques Chirac, alors Premier ministre, signant le décret de reconnaissance du Mouton charollais.
A partir de cette date, les choses se sont-elles accélérées au niveau commercial ?
F. de L. : les Britanniques se sont montrés intéressés en 1975 et ont importé des animaux dès 1976. Il y a eu ensuite l’Allemagne, le Portugal… En 1985, les Chinois ont importé pour la première fois des moutons charollais. Cela a duré jusqu’en 1998. De syndicat de vente, nous sommes passés à une société commerciale. Dans les années 1990, nous avions 180 éleveurs représentant environ 10.000 brebis inscrites. En 2002, il y avait trente-trois pays importateurs.
Selon vous, quelle était la grande force du mouton charollais dès ses origines ?
F. de L. : c’est une race qui a été créée par les éleveurs.
En un demi-siècle, quelles ont été les principales évolutions du marché de Palinges ?
F. de L. : en cinquante ans, nous avons assisté à une progression tant quantitative que qualitative. Il s’agit vraiment d’un rendez-vous unique. Nous sommes la seule race où il y a un concours de réputation internationale et un regroupement de l’élite de la race.
En quoi cet évènement reste-il toujours aussi important ?
F. de L. : d’une part, c’est l’occasion de montrer le meilleur de ce que l’on fait dans la race. D’autre part, il y a l’aspect commercial. Qu’il s’agisse de la vente individuelle, de la vente aux enchères du matin d’une quinzaine de béliers triés sur le volet et de la vente des meilleurs reproducteurs le soir.
En cinq décennies, quels ont été les temps forts et les temps faibles du rendez-vous de Palinges ?
F. de L. : l’année 1976 avait été marquée par la sècheresse. La partie concours avait dû être annulée. Côté temps fort, la création de la station de contrôle individuel a indéniablement eu un effet extrêmement positif.