Le no-low est-il mature ?
En Bourgogne, la tendance des vins no-low n’est pas encore d’actualité. Et ne le sera sans doute jamais dans ces appellations prestigieuses. Pour autant, les vins de France et les marchés internationaux bouillonnent d’innovations, et pas que marketing. De grandes familles et marques cherchent à gagner des parts de marché, dans le premium, chez les amateurs de vin ou chez les néophytes.

À votre avis, à quel niveau de degré d’alcool un consommateur « lambda » différencie-t-il un vin blanc issu d’un chardonnay, du même vin désalcoolisé ? Le groupe ICV a fait un test dit triangulaire, présentant successivement trois échantillons, dont deux sont la cuvée « normale » et la troisième est désalcoolisée. La cuvée témoin titrant ici à 13°. Les consommateurs ne se sont aperçus généralement que le vin changeait qu’à 2,8°. Autant dire très « low », bas en alcool faisant resurgir le débat, s’agit-il encore de vin ? Non pour la réglementation. Mais la réglementation n’est pas le marché. Et ce segment des no (sans) ou low (bas) en alcool commence à se faire sa place, tiré par les bières et les « mocktails », cocktails prêts à boire, avec des spiritueux ou vins sans alcool. En 2022, tout confondu, le marché des no-low pesait pour...
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