Le nouveau préfet, Jérôme Gutton compte « être très vite opérationnel »

Ne prétendant pas encore parfaitement connaître les dossiers du département, il a brossé sa philosophie générale : « Le préfet incarne une entité mais ce n’est pas personnalisé. On ne peut pas savoir seul. C’est un partage, un travail collectif », insistait-il à plusieurs reprises. A ses côtés se trouvaient justement Marlène Germain, sa directrice de cabinet et Jean-Claude Geney, le Secrétaire général de la Préfecture. Après avoir été Préfet de l’Indre (2012) et des Deux-Sèvres (2014), et pour sa douzième affectation préfectorale, Jérôme Gutton compte « être très vite opérationnel », en rencontrant ses équipes, les différentes Directions départementales ou encore les structures qu’il gère par délégation. Il indiquait « aimer sortir sur le terrain » et entend répondre positivement aux invitations des chefs d’entreprises, élus de la République et des territoires, professionnels, responsables, associations... Agé de 57 ans, cet historien et géographe de formation « ne méconnait pas les contrastes » du département qui balance entre sa « force industrielle, agricole et viticole ». Si sa priorité reste la sécurité des saône-et-loiriens ainsi que la cohésion sociale des citoyens, son prédécesseur, Gilbert Payet lui avait visiblement bien exposé les besoins de développement économique et d’aménagement de notre territoire. « Dedans, l’agriculture départementale figure parmi les plus importantes de France, avec de nombreuses filières présentes et puissantes. Je sors d’un département très agricole qui vit un contexte difficile, notamment pour l’élevage depuis un certain temps », développait-il spontanément. A la question du "malaise" agricole, Jérôme Gutton compte en faire une priorité mais nuançait en rappelant que « le monde agricole n’est pas un bloc. La viande et le lait semble fragiliser par des prix extrêmement bas ». Dans les Deux-Sèvres, il « tenait personnellement » la cellule d’urgence regroupant DDT, DDPP, représentants d’OPA et banques notamment. « Il y a urgence pour les services de l’Etat concernés, les syndicats agricoles, les banques des fermiers. C’est tous ensemble qu’on doit travailler en acceptant d’examiner non pas seulement des critères d'aides, mais les entreprises individuelles comme on est accoutumés à le faire avec toute autre entreprise en difficulté. C’est du cas par cas, dossier par dossier. Chaque exploitation, chaque situation familiale a sa spécificité. Je serai mobilisé sur ce dossier qui me parait très important dans ce département particulièrement ».

Quant à l’aménagement du territoire, pour l’heure, il veut « laisser souffler » les élus engagés dans le schéma en vigueur des nouvelles intercommunalités « sauf si des élus venaient ensemble pour une large adhésion ». En guise de conclusion, il se fait une « joie » d’avoir été nommé en Saône-et-Loire, lui le féru d’Histoire, d’architecture et d'arbres ! Effectivement, il sera gâté ici.