Le parti d’aller de l’avant
Centre-Est accueillait ses partenaires, l’occasion de dresser un premier
bilan de l’année écoulée et de se projeter dans l’avenir.
« Nous traversons une période d’incertitudes », reconnaissait Jacques Ducerf pour qui « cela est bien la seule certitude que nous ayons ! ». Pour le Crédit agricole, 2016 a été « une année très dense en activités et très intense en évènements ». C’est ainsi que la banque verte conclut une année record en matière de crédit, avec près de 4,500 milliards de crédits réalisés tant avec les particuliers, les entreprises que les collectivités. Un record qui trouve son origine dans les conditions actuelles, notamment les taux très bas, qui ont incités nombre d’acteurs à "revisiter" leurs emprunts, tout en incitant d’autres à recourir à l’emprunt pour financer ce que tant le président que le directeur adjoint nomment les « signes de reprise » de l’économie, « dans une période qui demeure cependant incertaine ».
Des valeurs réaffirmées
2016 a aussi été l’année du "débouclage", c’est-à-dire de la réorganisation du réseau alors que les caisses régionales ont procédé au rachat des part que CASA (Crédit agricole SA) détenait dans leur capital. Une simplification qui doit apporter une meilleure lisibilité sur le rôle de chaque échelon au sein de la banque mutualiste. A ce sujet, le président rappelait que le Crédit agricole était la première banque mutualiste de France et que, au sein de celle-ci, la première caisse mutualiste du réseau était Centre-Est.
« Ce modèle mutualiste est un modèle qui a de la vivacité », poursuivait-il avant de déplorer le fait qu’il fasse sans cesse l’objet d’attaques, notamment au niveau européen. Il est pourtant « porteur de valeurs modernes, lesquelles qui permettent de rester et de conserver la proximité et de rester présent sur tout le territoire ». Et de rappeler que le Crédit agricole dispose de 8.000 agences sur le territoire français quand la "Deutsche Bank" n’en dispose, elle, que de 500 sur l’ensemble de l’Allemagne !
La révolution numérique
Pour autant, la banque verte a choisi de se tourner résolument vers l’avenir, en accompagnant l’innovation. A Paris certes avec son "Village de l’innovation" basé rue de la Boétie, mais aussi au sein de chaque territoire. Ainsi, Centre-Est a-t-elle entériné la création de « sa 133e caisse locale : la caisse de l’innovation » pour financer les startups et les entreprises qui font émerger des projets ou ont besoin de les dynamiser. En parallèle, dans chaque caisse locale, dans chaque territoire, un référent Innovation a été nommé pour créer et faire émerger un écosystème porteur et générateur de dynamiques locales porteuses.
Abordant la question de la « révolution numérique », Emmanuel Vey observait que « si elle apporte de la croissance », elle est synonyme « aujourd’hui de beaucoup d’incertitudes » tant le modèle de consommation évolue vite. Reste que le Crédit agricole a pris « le parti d’aller de l’avant. Cela ne sert à rien de faire la liste de ce qui ne va pas, il faut aller vers ce qui fonctionne ». Et le directeur adjoint de préciser son propos : « nous avons fait le pari d’aller de l’avant ».
Dans les deux prochaines années, la caisse réalisera ainsi 85 millions d’€ d’investissements destinés « à refaire toutes nos agences ». Celle de Gueugnon, livrée fin novembre, et celle de Pierre de Bresse sont citées en référence.
Autre investissement, « ici, à Mâcon et pour toute la France, une quarantaine de collaborateurs travaillent sur la façon dont se fait le crédit aujourd’hui et demain », mettait en avant le directeur adjoint évoquant, là encore, la révolution digitale.
D’ailleurs, pour illustration de sa dynamique, la banque verte a enregistré en 2016 un nouveau record, celui de 60.000 nouveaux clients, preuve qu’il « y a des projets et des entrepreneurs, et cela, dans tous les secteurs ».
Bref, en cette fin d’année, les vœux de Jacques Ducerf et d’Emmanuel Vey au sujet du Crédit agricole se voulaient clairement volontaristes, pour « entreprendre et innover encore plus en 2017 ». Avec pour cela, la nouvelle signature "Toute une banque pour vous"
« Dans ce contexte difficile et dans un monde fragile », notait Jacques Ducerf, il est « un secteur qui mérite plus encore que les autres notre attention : l’Agriculture ». Il citait le contexte difficile de cette année 2016, tant au niveau des prix des productions que des conditions de productions, avec la période froide et humide du début de campagne, à laquelle a succédé une période de sécheresse. « Tout s’y est mis », soulignait-il, rappelant que la caisse régionale suit en clientèle près de deux mille exploitations sur l’ensemble de son secteur géographique.
Se disant « à l’écoute des organisations professionnelles » dans cette période très délicate, Jacques Ducerf insistait sur le caractère réactif de la banque face aux sollicitations, ce qui a notamment permis de restructurer la dette de nombreuses entreprises en profitant de la faiblesse actuelle des taux. A ce sujet, il saluait la politique d’audit portée par la profession.