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Colza

Le phosphore, un élément minéral essentiel à la production du colza

Au vue du contexte socio-économie actuel, des impasses régulières d’intrant phosphoré sont constatées aujourd’hui, or une carence en phosphore est préjudiciable pour la culture  de colza et elle peut entraîner, suivant les conditions (particulièrement sur les sols à faible teneur), une perte de 50 % du rendement. Un apport annuel de phosphore en début de cycle, permet de pallier d’éventuelles carences  et ainsi limiter le risque de perte de rendement.


 

Par Publié par Cédric Michelin
Le phosphore, un élément minéral essentiel à la production du colza

Le phosphore est un élément nutritif essentiel pour le fonctionnement métabolique du colza. L’apport de phosphore va stimuler le développement racinaire (pivot et masse de radicelles) et permettre à la plante d’assimiler les autres éléments nutritifs essentiels (azote, soufre,…) à son développement.

Fertilité des sols : agir avant de subir

Les analyses de sol, permettent d’anticiper les besoins en phosphore. Terres Inovia met à disposition une grille de décision simplifiée, basée sur les tables du Comifer, afin d’ajuster au mieux les apports de phosphore (tableau 1).

En situations de sol pauvre ou moyennement pourvu en phosphore (teneur en P2O5 Olsen inférieur à 50 ppm) et sur les sols argilo-calcaires, il est fortement conseillé d’apporter de l’engrais phosphaté avant l’implantation. Le colza en a besoin très tôt d’autant plus que la culture a une sensibilité accrue à la carence au stade 5-7 feuilles. A l’automne, les besoins en quantités sont faibles mais il est indispensable de couvrir ces derniers en apportant du phosphore facilement assimilable par la plante.

Dans les sols très bien pourvus, il n’est la plupart du temps pas nécessaire d’apporter du phosphore.

Corriger une carence en végétation

Si une carence est constatée, un apport de phosphore en végétation peut pallier totalement ou en partie cette déficience alimentaire. Cependant l’efficacité de cet apport sur végétation est variable selon la gravité de la carence, de la date d’intervention et du contexte pédoclimatique. Le mieux reste bien sûr d’éviter ces situations de rattrapage qui peuvent coûter chers, en apportant au minimum 30 à 50 u P2O5 à l’implantation avec des engrais « classiques » assimilables facilement.

 

Localiser les engrais phosphatés

Les essais conduits par Terres Inovia ont montré l’intérêt de la fertilisation phosphatée localisée dans les situations de semis à grands écartements. Cet apport localisé permet d’atteindre le rendement maximal avec une dose plus faible, sans toutefois déplafonner les rendements (figure 1). Cette stratégie permet d’économiser des engrais phosphatés, avec la possibilité de réduire l’apport de 30 kg/ha sans toutefois descendre sous la barre des 30 unités apportées

Dans le cas de faibles écartements (semoir à céréales), quelle que soit la richesse du sol en phosphore, aucun effet significatif de la localisation n’a été observé. Si l’intérêt dans ces situations n’est pas probant, il n’y a toutefois pas d’inconvénient à localiser le phosphore à côté de la ligne de semis.

Benjamin Delahaye – Delphine de Fornel

 

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