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Virus de Schmallenberg

Le point sur l'épidémie

Le point du ministère de l’Agriculture sur l’épidémie de Schmallenberg en France.
Par Publié par Cédric Michelin
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Le 18 mai, le ministère de l’Agriculture faisait le point sur la situation de l’Hexagone face à l’épidémie de Schmallenberg. Ce virus de la famille des orthobunyavirus, a été identifié pour la première fois en novembre 2011 en Allemagne. Transmise par les insectes, la maladie s’est répandue rapidement chez les ruminants des pays voisins. Depuis le début de l’épidémie, les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, le Luxembourg, l’Italie et l’Espagne sont touchés. La France n’a pas échappé à la contamination. Ainsi, selon les LDA (Laboratoires départementaux d’analyses) et LSAn (Laboratoire de santé animale de l'Anses Maisons-Alfort) agréés par le ministère de l’Agriculture, 1.623 exploitations réparties sur 52 départements différents doivent aujourd’hui faire face à l’épidémie. La maladie touche principalement les élevages ovins (1.128) ; suivent les élevages bovins (478) et caprins (17). A titre de comparaison, en moins d’une semaine, date de la dernière note d’information publiée par le ministère sur le sujet, 211 nouvelles fermes ont fait l’objet d’une contamination.

La propagation continue donc, même si elle se fait à un rythme plus lent. Sûrement parce que la maladie ne se transmet pas à l’homme, l’attention médiatique des premières heures est donc vite retombée. En attendant, la maladie continue de faire d’importants dégâts sur les troupeaux. Elle se traduit notamment chez les femelles gestantes par des avortements ou par la naissance d’animaux malformés et dans le cas particulier des vaches laitières, par une chute importante de la production. Cette épidémie est un coup économique supplémentaire pour une filière qui n’en avait vraiment pas besoin. Comme l’a rappelé M. Preveraud, président de la FNO, « nous avons été destinataires malgré nous de cette maladie. L’Etat, aujourd’hui doit assurer. Nous avons rencontré à plusieurs reprises le ministre et son entourage pour que les éleveurs aient rapidement une indemnisation. Deux voies sont à l’étude, l’une par les caisses de solidarité des GDS (Groupements de défense sanitaire), l’autre par le fonds de mutualisation sanitaire créé dans la LMA (Loi de modernisation agricole). Le ministre a souhaité que fin juin, les éleveurs puissent être indemnisés ».