Le Préfet de Saône-et-Loire invite tous les agriculteurs à réfléchir à long terme en raison du changement climatique
Lundi 28 janvier à Mâcon, le Préfet de Saône-et-Loire, Jérôme Gutton présentait ses vœux aux médias locaux. L’occasion d’évoquer tous les sujets départementaux en réalité. Et notamment ceux en lien avec l’actualité agricole.

Au début de sa vie professionnelle, Jérôme Gutton a travaillé dans des journaux du sud de la France. De ce passage, il en garde forcément trace et analyse d’autant mieux les évolutions du métier de journalistes. Devant nos confrères de la radio, web et presse papier, il rappelait que le journalisme est finalement un marqueur des démocraties et des Etats de droit, défendant ainsi clairement la liberté de la presse. Mais, il faut être lucide, la crise de la presse et de certains médias les a poussé à une concurrence débridée vers de l'information divertissement peu qualitative, faits divers et autres petites phrases pour commentateurs et éditorialistes…
Pour autant, en tant que Préfet, liberté de la presse ne peut pas signifier totale transparence sur tous les sujets, surtout lorsqu’on évoque la sécurité des citoyens, dont il est le garant en Saône-et-Loire, notamment concernant les sujets comme la menace terroriste ou la radicalisation d’extrémistes en tout genre.
A ce propos, en fin de rencontre, il notait avec justesse que les journalistes ont généralement quelques obsessions passagères : en ce moment, sur la dégradation de radars automatiques et les « gilets jaunes », alors qu’il y a quelques années, il s’agissait de l’emploi et du chômage. Sur tous ces sujets, les questions restaient ouvertes pour savoir si l’on va vraiment vers une amélioration ou détérioration.
Interrogé sur les débats qui peuvent éclatés sur les réseaux sociaux entre lui et des édiles, le Préfet élargissait en pointant du doigt les « dérapages verbaux trop souvent impunis ». Pour lui, « il s’agit d’un vrai problème de société. On en tolérerait pas ces injures s’ils étaient écrits sur papier », faisait-il remarquer. Etonnant puisqu’il est pourtant plus facile de remonter la trace des individus sur Internet, malgré un relatif anonymat public. La Préfecture porte plainte systématiquement lorsque les services de l’Etat sont vilipendés. Viticulteurs, cultivateurs et éleveurs seront-ils amenés à en faire autant à l’avenir tant l’intolérance et les menaces verbales ou écrites se font de plus en plus récurrentes à leur égard ?
Suite de la sécheresse
Concernant la reconnaissance d’une partie du département en calamités agricoles, le Préfet annonçait que la DDT a reçu les premières dotations, de 6 millions d’€, et est en train d’instruire les premiers dossiers, dans l’ordre d’arrivée aussi pour les versements. A la question d’élargir la zone reconnue à tout le département, le Préfet estime que cette procédure est comme « un fusil à un coup » et qu’il n’a pas connaissance d’une possibilité d’inclure l’ouest du département et les exploitations avec ateliers de productions diversifiés. Au sujet de cette sécheresse atypique, et au delà de cette procédure Calamités qui est censé être exceptionnelle, le préfet livrait sa réflexion personnelle craignant un risque plus fréquent avec le changement climatique. « Il faut réfléchir à travailler différemment sur le long terme. Chambre d’Agriculture et Organisations professionnelles agricoles se posent un certain nombre de question avec nos services », expliquait-il. Une question qu’il se pose lui-même, très intéressé par le monde forestier, alors que l’Etat est propriétaire de 15.500 ha de forêt en Saône-et-Loire de plus en plus menacés par des problèmes sanitaires et ravageurs.
Le Préfet de Saône-et-Loire invite tous les agriculteurs à réfléchir à long terme en raison du changement climatique

Au début de sa vie professionnelle, Jérôme Gutton a travaillé dans des journaux du sud de la France. De ce passage, il en garde forcément trace et analyse d’autant mieux les évolutions du métier de journalistes. Devant nos confrères de la radio, web et presse papier, il rappelait que le journalisme est finalement un marqueur des démocraties et des Etats de droit, défendant ainsi clairement la liberté de la presse. Mais, il faut être lucide, la crise de la presse et de certains médias les a poussé à une concurrence débridée vers de l'information divertissement peu qualitative, faits divers et autres petites phrases pour commentateurs et éditorialistes…
Pour autant, en tant que Préfet, liberté de la presse ne peut pas signifier totale transparence sur tous les sujets, surtout lorsqu’on évoque la sécurité des citoyens, dont il est le garant en Saône-et-Loire, notamment concernant les sujets comme la menace terroriste ou la radicalisation d’extrémistes en tout genre.
A ce propos, en fin de rencontre, il notait avec justesse que les journalistes ont généralement quelques obsessions passagères : en ce moment, sur la dégradation de radars automatiques et les « gilets jaunes », alors qu’il y a quelques années, il s’agissait de l’emploi et du chômage. Sur tous ces sujets, les questions restaient ouvertes pour savoir si l’on va vraiment vers une amélioration ou détérioration.
Interrogé sur les débats qui peuvent éclatés sur les réseaux sociaux entre lui et des édiles, le Préfet élargissait en pointant du doigt les « dérapages verbaux trop souvent impunis ». Pour lui, « il s’agit d’un vrai problème de société. On en tolérerait pas ces injures s’ils étaient écrits sur papier », faisait-il remarquer. Etonnant puisqu’il est pourtant plus facile de remonter la trace des individus sur Internet, malgré un relatif anonymat public. La Préfecture porte plainte systématiquement lorsque les services de l’Etat sont vilipendés. Viticulteurs, cultivateurs et éleveurs seront-ils amenés à en faire autant à l’avenir tant l’intolérance et les menaces verbales ou écrites se font de plus en plus récurrentes à leur égard ?
Suite de la sécheresse
Concernant la reconnaissance d’une partie du département en calamités agricoles, le Préfet annonçait que la DDT a reçu les premières dotations, de 6 millions d’€, et est en train d’instruire les premiers dossiers, dans l’ordre d’arrivée aussi pour les versements. A la question d’élargir la zone reconnue à tout le département, le Préfet estime que cette procédure est comme « un fusil à un coup » et qu’il n’a pas connaissance d’une possibilité d’inclure l’ouest du département et les exploitations avec ateliers de productions diversifiés. Au sujet de cette sécheresse atypique, et au delà de cette procédure Calamités qui est censé être exceptionnelle, le préfet livrait sa réflexion personnelle craignant un risque plus fréquent avec le changement climatique. « Il faut réfléchir à travailler différemment sur le long terme. Chambre d’Agriculture et Organisations professionnelles agricoles se posent un certain nombre de question avec nos services », expliquait-il. Une question qu’il se pose lui-même, très intéressé par le monde forestier, alors que l’Etat est propriétaire de 15.500 ha de forêt en Saône-et-Loire de plus en plus menacés par des problèmes sanitaires et ravageurs.