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Charançon de la tige du colza

Le ravageur n° 1 du colza au printemps

Le charançon de la tige du colza est le principal ravageur du colza au
printemps compte tenu de sa fréquence et de sa nuisibilité. Il peut
coloniser les parcelles dès les premiers réchauffements lorsque la
température de l’air dépasse 9° C, avec une généralisation du vol pour
des températures supérieures à 12-13° C. Il est donc souhaitable de se
mettre en position d’observer avant l’arrivée des insectes pour ne pas
se laisser surprendre, sans pour autant intervenir trop tôt.
Par Publié par Cédric Michelin
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Comment bien positionner son intervention pour lutter ? Le vol précoce et long que nous avons connu au printemps 2011 a parfois rendu la maitrise de l’infestation difficile. Toutefois dans la plupart des cas, une intervention bien positionnée est suffisante. Rappelons que celle-ci se justifie en présence d’insecte au cours du stade sensible. La période de sensibilité de la culture s’étale de l’apparition des premiers entre-nœuds (stade C2) à la fin de la montaison (allongement des inflorescences secondaires). Si la montaison est engagée, il faut intervenir dans les 8-10 jours qui suivent les premières captures significatives. Attention de ne pas intervenir trop tôt à la vue des premiers individus. Il est souhaitable d’attendre que les insectes soient présents dans la parcelle et d’intervenir avant la ponte des œufs, ce qui justifie le délai de 8-10 jours. En cas de captures précoces, alors que le colza est encore en repos végétatif, il faut différer l’intervention pour se rapprocher du début de l’élongation. Le positionnement optimal des interventions doit bien-sûr être modulé en fonction des prévisions météo et des conditions de passage dans la parcelle.

Choisir une spécialité à base de pyréthrinoide



Les spécialités à base de pyréthrinoide, seule ou associée, offre les meilleures efficacités. Mavrik flo et Pyrinex sont en retrait mais ne sont pas prioritairement positionnés sur cette cible. En situation de risque simultané charançon de la tige et méligèthes, le choix d’une pyréthrine associé à un organophosphoré (Nurelle D550, Geothion XL, Daskor 440) ou à un néonicotinoide (Protéus) peut être intéressant.
Dans tous les cas, respecter les restrictions d’usage relatives à chaque produit.


Reconnaitre la cible



Le charançon de la tige du colza a le corps gris cendré et le bout des pattes noir. La ponte des œufs dans la tige provoque une déformation voire un éclatement de la tige, ce qui perturbe l’alimentation de la plante. Il ne doit pas être confondu avec le charançon de la tige de chou (extrémités des pattes rousses) qui vole à la même période mais ne génère pas d’éclatement de tige. La distinction des deux insectes est importante pour évaluer le risque à la parcelle et bien positionner l’intervention si nécessaire. Déclencher une intervention sur les vols de charançons de la tige du chou peut conduire à une protection inutile ou trop précoce et donc peu ou pas efficace vis-à-vis du charançon de la tige du colza.





Aider la prise de décision par les outils de mise en alerte



proPlant Expert est un outil de mise en alerte dédié aux insectes du colza. Cet outil, accessible sur www.cetiom.fr, permet de prévoir l’arrivée des ravageurs au printemps à deux jours. Mais il ne remplace pas la cuvette jaune.
Le Bulletin de santé du végétal vous informe chaque semaine de la situation sanitaire à l’échelle de la région. L’analyse de risque, basée sur les observations réalisées par les partenaires du réseau, vous aide dans la prise de décision. Il est disponible sur le site de la DRAAF, des chambres d’agriculture et dans l’espace régional du site Cetiom.
La cuvette jaune posée sur la végétation reste le seul moyen de confirmer la présence des charançons de la tige dans vos parcelles. Elle doit être placée dans le colza à 10 m de la bordure, à proximité d’un ancien champ de colza.


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