Accès au contenu
Elevage allaitant

Le retour des incertitudes

C’est peu dire que la brutale chute des cours "sonne" les éleveurs, en
proie aux incertitudes qui caractérisent plus que jamais leur secteur
d’activité. La FNB lance un appel…
127398--eleveurs_et_betes.JPG
Les producteurs de viande bovine expriment une nouvelle fois leur profond désarroi, "sonnés" par la violente baisse des cours de ces dernières semaines, et alors que les projets d’arbitrages sur la Pac pourraient s’avérer négatifs pour leur production. Dans ce contexte, « la colère monte ! », avertit la Fédération nationale bovine (FNB).
Au plus bas des revenus (à -50 % de la moyenne depuis des années), surchargés de contraintes et confrontés à des coûts de production durablement élevés, les éleveurs de bovins viande voient aujourd’hui simultanément les cours s’effondrer brutalement et des préfigurations de la Pac en passe, non pas d’augmenter leur soutien, mais bien de l’affaiblir !

Inacceptable !


« De telles perspectives sont inacceptables », constate la FNB, dont le conseil d’administration du 25 septembre a lancé une alerte solennelle aux responsables de la filière et aux pouvoirs publics.
Aux premiers, les responsables de la filière, la FNB demande une stratégie de valorisation des produits, et non la « déstabilisation organisée » qui est à l’œuvre en ce moment. Les éleveurs exigent la mise en avant de la viande bovine française (VBF) pour les viandes et pour les plats préparés, conformément aux engagements pris. Les sections bovines sont invitées à ce titre à agir sans délai, et dans la durée, pour contrôler GMS et restauration hors foyer.
Quant aux pouvoirs publics, la FNB rappelle l’espoir suscité par les orientations du gouvernement annonçant « un soutien renforcé à l’élevage par tous les moyens », et en conséquence les dispositions minimales impérativement attendues… En premier lieu, l’enveloppe attribuée à la future aide couplée à la vache allaitante qui doit, au minimum, assurer un montant de 200 € pour l’ensemble du cheptel. Le soutien aux protéagineux doit être orienté vers l’élevage ruminant pour soutenir notamment les exploitations avec engraissement en zone de plaine. La possibilité de retournement des prairies doit être accordée pour favoriser l’autonomie alimentaire. Les ICHN doivent être significativement revalorisées et déplafonnées. Enfin, une solution est attendue pour les éleveurs de veau en DPU spéciaux.
« C’est l’avenir même de la production qui se joue dans nombre d’exploitations », rappelle la FNB, qui craint que, en absence de perspectives plus positives données à très court terme, les éleveurs soient contraints de disparaître ou de changer de cap, là où cela est possible…