Le rôle accru de la région
Directeur de la FRSEA, Jean Lecomte s’est attaché à présenter avec un maximum de clarté les souvent peu digestes et toujours complexes évolutions de la Pac, entre premier et deuxième piliers. Une occasion aussi de faire le point sur la stratégie régionale bourguignonne vis-à-vis de la Pac. « Il y a une grande fragilité face à la variation des aides Pac en Bourgogne. Trois exploitations sur quatre reçoivent des aides directes ». L’une des principales évolutions de cette Pac se trouve dans le deuxième pilier. Il s’agit de la décentralisation en région avec élaboration de documents de programmation et de formation d’autorités de gestion. Dès lors, chaque conseil régional pourra élaborer la stratégie qui lui semble la plus adaptée à son agriculture et la plus en adéquation avec sa philosophie.
Un travail en concertation
Pour sa part, Jacques Rebillard, vice-président du conseil régional, a largement évoqué le futur rôle de la colectivité bourguignonne et le cadre de son intervention. Un conseil régional qui entend travailler en concertation avec la profession. Sur la période 2014-2020, c’est une enveloppe de quelque 553 millions d’€ qui sera disponible avec 10 % du total consacré à l’aménagement du territoire.
De son côté, Michel Duvernois, directeur de la coopérative Bourgogne du Sud, évoquait la problématique du soja « un marché plein de contradictions » avec une alternance de périodes fastes et d’autres beaucoup plus creuses. Aujourd’hui, la production est de seulement 100.000 tonnes en France, ce qui représente une demi-journée d’approvisionnement pour la Chine ! Néanmoins, Michel Duvernois estime qu’il y a des raisons d’espérer, avec une demande croissante. En outre, le soja semble retrouver un intérêt agronomique. On notera aussi une meilleure maîtrise des contraintes de désherbage. Dès lors, des investissements ont été réalisés à Extrusel pour aider à la transformation locale du soja. Avec une phase de test à venir au printemps. En Saône-et-Loire, la production devrait passer, si tout va bien, de 6.000 tonnes à plus de 20.000 tonnes. Pour la Bourgogne et la Franche-Comté, on devrait passer de 20.000 tonnes à 45.000 tonnes.
Un nouveau conseil d’administration
Année élective oblige, la section céréalière de la FDSEA s’est dotée d’un tout nouveau conseil d’administration renouvelé. Celui-ci se compose désormais de dix-sept membres. A savoir Michel Chambosse (Issy-L’Evêque) pour l’Autunois ; Luc Baumont (Taizé) et Jérôme Henry (Lacrost) pour le Mâconnais ; Emmanuel Buisset (Charrette-Varennes), Jean-Louis Charbouillot (Saint-Etienne-en-Bresse), Rémy Gay (Pourlans), Franck Lory (Saint-Christophe-en-Bresse) et François Mercier (Savigny-en-Revermont) pour le Louhannais ; Lionel Borey (Crissey), Pascal Cottenceau (Buxy), Philippe Couzon (La Villeneuve), Cédric Gautheron (Rully), Pierre Genevois (Gigny-sur-Saône), Samuel Maillard (Villegaudin), Baptiste Platey (L’Abergement-Sainte-Colombe), Benoît Regnault (Fragnes) et Gaël Theveniaux (Marnay) pour le Chalonnais.
« Une année 2013 très compliquée »
Trois questions à Lionel Borey, président de la section céréalière de la FDSEA.
Comment peut-on réagir face à une telle conjoncture ?
L. B. : nous revenons à des années où la maîtrise fine des charges va être importante. En 2013, l’assurance climatique a sauvé de la défaillance bon nombre d’exploitations. Il faudra aussi faire preuve d’une très grande prudence au niveau des investissements. Il faudra également mener une réflexion quant au pilotage des charges de mécanisation.