Le saint-Véran est dans le top 8 des blancs de Bourgogne !
Directeur du pôle Marchés du BIVB, Philippe Longepierre a fait un point économique sur l’appellation Saint-Véran.

Après neuf mois de campagne 2017-2018, les transactions vracs sur le marché régional affichaient en hausse de +3 % (14.139 hl) sur la moyenne de cinq ans ou +43,4 % par rapport à la campagne 2016-2017, qui avait été « faible » en raison des pertes de récolte. Une différence d’autant plus forte que le millésime 2017 a été plus abondant de +10 % toujours par rapport à la moyenne cinq ans, permettant à tous de retrouver des vins disponibles. Ce dernier millésime représente d’ailleurs 95 % des transactions.
En ajoutant les achats en vrac du négoce, les sorties propriétés atteignent 24.000 hl (+1,3 % par rapport moyenne 5 ans). La tendance sur le moyen terme est clairement à une augmentation des sorties en vrac : +26 % par rapport à la moyenne 5 ans, au détriment des bouteilles (-12 %).
Côté marchés et consommation, les données (G@mma) permettent de connaître les premiers pays à l’export. Le Royaume-Uni est premier (22 % de l'export), suivi de la Belgique (18 %), des Etats-Unis (16 %), du Canada (13 %) et des Pays-Bas (7 %). D’autres pays ferment cette liste non exhaustive pour un total à l’export de 882.000 bouteilles, soit 28 % des sorties totales de propriétés, lesquelles s’élèvent à 3,2 millions d'équivalent bouteilles de 75 cl. Le chiffre d’affaires est lui aussi en hausse depuis 2015. « Après les petits volumes récoltés, l’export à bien repris. C’est positif car cela veut dire que l’appellation n’a pas été remplacé et à retrouvé sa place sur les marchés », note Philippe Longepierre.
Sur le marché français, la tendance est également positive. En grande distribution (GMS), en cumul 12 mois à fin février 2018, un million de cols sont écoulés, en hausse de +9,2 % avec un prix moyen de 8,48 € (+1,8 %). Une bouteille de Saint-Véran est au moins présente dans 54 % des magasin (GMS). Sur le circuit traditionnel de la restauration, le Saint-Véran fait partie du "top 8" des appellations blanches de Bourgogne (mâcon, chablis, bourgogne blanc, bourgogne aligoté, pouilly-fuissé). L’appellation est présente sur 15 % des cartes des vins. Un constat globalement plus vrai à l’Est de la France qu’à l’Ouest, région qui reste à conquérir. Les prix relevés tournent autour de 30 à 35 € la bouteille. L’appellation est aussi bien présente chez les cavistes, positionné généralement dans la tranche de prix 13 à 15 €/col, au même titre que les viré-clessé (13 à 16 €/col).
Le BIVB avec les ODG conduit un travail sur la "montée en gamme" des appellations en faisant des études, en testant des argumentaires et en préparant des messages adéquates en terme de communication pour « un discours plus clair vers les consommateurs ».