Le salon de l’agriculture d’aujourd’hui
Pour ce faire, les organisateurs ont choisi Chalon-sur-Saône, la deuxième plus importante ville de Bourgogne. Ce choix géographique coïncide avec la volonté d’unir les productions animales et végétales. La ville étant située à la croisée des bassins d’élevage laitier et allaitant, du vignoble et des plaines céréalières.
Et si le grand public est la nouvelle cible de la manifestation, l’ambition de Gen&Tech demeure de « présenter l’agriculture d’aujourd’hui », celle qui est en mesure de nourrir le monde, de faire vivre les producteurs, tout en tenant compte des attentes sociétales.
A la fois professionnel et grand public
Se voulant à la fois professionnel et grand public, Gen&Tech sera un lieu d’échange entre les acteurs du monde agricole. Evitant les clichés réducteurs, il présentera les méthodes modernes utilisées par les producteurs ainsi que les filières des produits, du producteur au consommateur. « Notre volonté est de présenter les techniques, les outils et les ressources dédiés à l’agriculture d’aujourd’hui que sont la génétique, les biotechnologies, les nouvelles technologies, les filières, l’enseignement agricole, la formation », décrivaient les organisateurs. Autant de leviers « qui permettent l’adaptabilité des exploitations agricoles à leur environnement économique dans le respect des attentes sociétales ».
L’objectif double de cette seconde édition de Gen&Tech est de promouvoir « des méthodes de productions qui évoluent très vite » et de les faire découvrir à des consommateurs en manque d’information.
Un programme de trois jours
Le rendez-vous se déclinera sur trois journées. La première, le vendredi 28 mars, sera la plus professionnelle des trois avec notamment une grande conférence d’ouverture sur le thème "en quoi le progrès et ses outils permettent-ils d’améliorer la productivité des exploitations et la qualité des produits et en assurent ainsi la pérennité". Un débat d’actualité qui interviendra alors que la nouvelle Pac semble réhabiliter la performance technico-économique dans les ateliers.
La seconde journée, le samedi 29 mars, sera consacrée aux concours d’animaux laitiers et allaitants. Enfin le dimanche 30 mars sera résolument tourné vers le grand public avec diverses animations invitant les citadins à venir découvrir le monde agricole.
Toutes les forces vives du département fédérées
Vendredi dernier, lors d’un premier point presse à Chalon, Robert Chaumont, le président de Lait’lite 71, la structure collective en charge de l’organisation de l’évènement, se félicitait que Gen&Tech « fédère toutes les forces vives du département ».
Le nombre de partenaires impliqués dans la manifestation est impressionnant. Lait’lite 71, Elva Novia, Saône-et-Loire Conseil élevage, l’EPL de Fontaine, Bourgogne du Sud, la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire et bien d’autres… pour ne citer que des partenaires purement agricoles, sans oublier L'Exploitant Agricole de Saône-et-Loire ! A cela il convient d’ajouter le conseil général, le conseil régional, la ville de Chalon ainsi que le Grand Chalon.
« Richesse phénoménale »
Représentant la chambre d’agriculture, Yves Largy soulignait « l’association du végétal et de l’animal, la notion d’économie des territoires et l’ouverture sur la société : des orientations auxquelles la chambre de Saône-et-Loire est très attachée ». Didier Laurency, le président de Bourgogne du Sud, insistait pour sa part sur « la richesse phénoménale » de l’agriculture saône-et-loirienne, un atout « pour construire la France de demain ». Le président de Bourgogne du Sud prenait ainsi l’exemple du projet de pôle semences de Ciel. Une opportunité qui s’inscrit dans un secteur semencier qui génère 800 millions d’€ de chiffre d’affaires en France, faisant de notre pays le premier exportateur mondial de semences. Le vice-président du conseil général, Christian Gillot, voyait pour sa part en Gen&Tech le reflet « d’une agriculture extrêmement dynamique en Saône-et-Loire ». « C’est un vrai temps fort économique » pour la ville et pour le Grand Chalon, estimait en conclusion le maire Christophe Sirugue.
Perspectives
Génétique et nouvelles technologies en élevage
Depuis la première édition de Gen&Tech, en devenant Elva Novia, la coopérative d’élevage et d’insémination est passée d’une dimension départementale à pluri-régionale avec ses 8.000 adhérents éleveurs. Résolument tournée vers la génétique et les nouvelles technologies, Elva Novia « investit dans la recherche et développement pour soulager le travail dans un métier très astreignant », confiait le président Guy Martin. Il en est ainsi des techniques de monitoring et des systèmes d’alerte à distance qui « permettent aux éleveurs de ne pas passer leur vie dans les stabulations ». En termes de génétique, « en investissant dans la génomique, on se dirige vers une sélection de plus en plus fine, jusqu’à la composition du lait ou les critères de qualité des viandes », indiquait encore Guy Martin qui ajoutait même que la sélection animale se pencherait aussi sur le critère émission de gaz à effet de serre… Preuve de la volonté de tenir compte des préoccupations de nos contemporains !