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Union des vignerons du Beaujolais (UVB)

Le ton est donné !

L’ensemble des déclarants de récolte du Beaujolais étaient conviés à
l’assemblée générale de l’UVB, jeudi 26 juillet au domaine des 12
communes à Anse. Les principaux axes de travail pour les quatre années à
venir ont été abordés.
Par Publié par Cédric Michelin
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13 membres parmi les 16 élus qui vont siéger à l’UVB pendant quatre ans étaient présents à cette assemblée. Thierry Saint-Cyr, secrétaire général de l’UVB et désormais vice-président d’Inter Beaujolais, a commencé par la présentation du bilan des actions de l’année écoulée. Une des satisfactions de 2011 vient de la validation du cahier des charges, après quatre ans de travail. Olivier Bosse-Platière et Philippe Thillardon, élus à l’UVB, s’occupent désormais du dossier coteaux-bourguignons à l’Inao. Autre action importante, l’ouverture d’un lieu de promotion des vins du Beaujolais à Villefranche, dans le prolongement de l’office du tourisme. « [WEB]Depuis quelques années, nous faisions des propositions pour un local à Villefranche. Nous n’avons pas pu trouver d’accord avec Inter Beaujolais pour ce projet. [/WEB]C’est donc la viticulture qui a relevé le défi », a déclaré le secrétaire général de l’UVB. Une machine appelée Enomatic distribue désormais l’ensemble des appellations du vignoble et le personnel de l’office du tourisme a suivi une formation pour répondre aux demandes du public.

Principales actions de l’année écoulée



Le travail se poursuit également sur la caractérisation des terroirs. [WEB]« Ça peut paraître loin des préoccupations immédiates, mais c’est primordial pour l’avenir », a justifié Thierry Saint-Cyr. [/WEB]Dans le même registre, le travail continue à propos de la charte paysagère, en étroite collaboration avec les collectivités locales. Cette action répond à une demande des communes sur le devenir des vignes en friche. L’objectif est de peser dans l’aménagement de l’espace agricole, à un moment où, avec l’arrachage, l’état des paysages de demain interpelle, avec la pression immobilière, les projets autoroutiers et de lignes à grande vitesse.
[WEB]Parmi les 16 élus de l’UVB, 8 siègeront à l’interprofession, à côté de ceux du négoce. « Il faut déterminer notre politique générale pour les quatre ans à venir afin de s’exprimer d’une seule voix et définir une position commune entre ODG pour communiquer à l’Inter », a déclaré Thierry Saint-Cyr. « A l’avenir, il s’agit de parler davantage d’économie, de coût de revient, de produits de diversification », a-t-il ajouté. [/WEB]

Mise aux normes des locaux de vendangeurs



Chaque année, une réunion a lieu à la sous-préfecture avec les services de l’Etat, pour écouter les viticulteurs et faire le point sur la réglementation, avec notamment la mise aux normes des locaux de vendangeurs d’ici 2014. Des démarches sont en cours avec d’autres vignobles français au sein de la Cnaoc, afin d’alléger ces contraintes jugées irréalisables.
Des actions se mettent par ailleurs en place avec les banques et la MSA, afin d’étudier les dossiers des viticulteurs avant les vendanges. [WEB]« Si vous sentez que la situation est trop compliquée, n’hésitez pas à en parler et rapprochez vous de votre centre de gestion de la MSA avant d’envisager des démarches auprès des banques », a fait remarquer Thierry Saint-Cyr.
Compte tenu des problèmes de communication auprès du vignoble, un autre projet est de remettre en place les relais locaux, en connexion avec les délégués viticoles de la FDSEA et ceux des ODG.[/WEB]

Point sur le marché des beaujolais et beaujolais villages



Frédéric Laveur, nouveau président de l’ODG beaujolais/beaujolais villages, a fait le point sur ces deux appellations. Les trois axes principaux concernent le nouveau, le développement des appellations beaujolais et beaujolais villages, avec la reconquête de parts de marché sur le long terme. Enfin, la diversification, notamment avec le crémant et les coteaux-bourguignons (voir encadré).[WEB] « Il faut améliorer le fonctionnement de cette ODG, avec un travail plus stratégique et plus sur le long terme. Il faut réfléchir à la mise en marché du nouveau, et également trouver des solutions pour les vins de garde et la diversification », a insisté Frédéric Laveur. [/WEB]
Pour le marché des vins nouveaux, le volume est stabilisé depuis trois ans, avec un marché tendu en 2009 et le rétablissement de prix plus élevés en 2010 et 2011. L’objectif est de mettre en place des mécanismes de régulation des vins nouveaux, afin de garantir des prix plus élevés. 270.000 hectolitres ont été commercialisés avec la vente directe l’an passé. [WEB]Suite aux documents distribués aux viticulteurs afin de faire l’état des lieux des surfaces de vins nouveaux, les retours n’ont pas été suffisants pour dresser un bilan objectif. Une formule plus incitative devra donc être trouvée à l’avenir. [/WEB]

Profiter des petits rendements pour revaloriser



Pour le volume de vin nouveau, le cahier des charges a été modifié. En 2012, 50 % du rendement de beaujolais et beaujolais villages sera immédiatement disponible dès le 8 octobre, soit 26 hectolitres sur 52, plus une réserve de 5,2 hectolitres à l’hectare en fonction de l’état du marché. Le déblocage total est fixé au 1er décembre 2012. « Ce système de déblocage a été décidé par l’Inter avec le négoce. Ce dernier a demandé ce système de réserve, pour débloquer si besoin plus de volume », précise Frédéric Laveur.
Pour les vins de garde, la tendance est toujours baissière. En 2012, avec des rendements de 30 à 40 hectolitres par hectare, la production est prévue faible. Compte tenu de cette petite récolte, l’objectif est de rétablir les cours. « Avec le marché déficitaire en volume, nous espérons une revalorisation. Il faut tourner avec des prix minimum autour de 180-200 euros. Une réunion est prévue avec le négoce début septembre en vue de prendre des décisions », a déclaré le président d’ODG.
Gilles Paris, président de l’ODG des crus, a fait le point sur le marché des crus. La commercialisation présente un retard de 20.000 hectolitres. Le stock total est aujourd’hui de 45.000 hectolitres, soit 20 % des volumes.[WEB] « Certains ont tout vendu et d’autres ont encore 40 % de leur production. Avec le millésime 2011, il faut arriver à stocker et à valoriser les vins », considère le viticulteur. [/WEB]
« On a les cartes en main pour arriver à quelque chose. C’est le moment de revenir aux prix d’il y a 20 ans, autour de 200 euros, même si cette hausse doit être gérée pour ne pas se casser la figure ensuite », concluait le secrétaire général de l’UVB.
[WEB]« Les gens vont vendre à 200 euros mais en moins grande quantité. Il ne faut pas viser des années en dents de scie au niveau des cours », a cependant fait remarquer un viticulteur présent. « Nous sommes conscients qu’il ne faut pas trop monter les prix pour ne pas perdre des marchés mais 200 euros l’hectolitre, on sent que c’est quelque chose de possible. C’est l’année pour perdre les volumes sur le hard discount », a répondu Thierry Saint-Cyr.
Après cette assemblée, les participants ont pu se retrouver autour d’un barbecue et continuer d’échanger sur les différents thèmes abordés. [/WEB]

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