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Maladies de la vigne

Le transfert des connaissances contre les maladies de la vigne entre en phase 2

Winetwork est un programme européen de synthèse et de diffusion des connaissances sur la flavescence dorée et la maladie du bois, deux maladies inquiétantes de la vigne. Sa première phase arrive à son terme. il s’agit désormais de démultiplier la diffusion des connaissances dans les mois qui viennent pour faire évoluer les pratiques culturales.

Par Publié par Cédric Michelin
Le transfert des connaissances contre les maladies de la vigne entre en phase 2

Le programme européen Winetwork a été clôturé le 6 septembre au Grau du Roi, au siège de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV). Le travail de synthèse des données prêtes à la vulgarisation est terminé, mais maintenant va commencer la diffusion en vraie grandeur des connaissances sur la flavescence dorée et la maladie du bois, ces maladies qui progressent et qui sont incurables (la seule solution est l’arrachage du cep de vigne). En quelque sorte, Winetwork va essaimer.

Des « agents facilitateurs »

« Winetwork » est la contraction de « wine » (vigne en anglais), de « net » (réseau) et de « work » (travail). C’est un consortium qui a rassemblé neuf organismes, principalement des instituts de recherche sur la vigne, comparables à l’IFV. Les pays concernés sont la France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, l’Allemagne, la Hongrie et la Croatie. L’IFV a été le chef de file du consortium.

Winetwork, groupe d’une vingtaine de personnes constitué en 2015, a synthétisé 400 références scientifiques (250 sur la flavescence dorée et 150 sur la maladie du bois) pour les mettre à la portée des vignerons. Il a constitué un « réservoir de connaissances » dans lequel commencent à puiser techniciens et vignerons. Pour fluidifier la circulation de l’information, des « agents facilitateurs » ont été mis en place. L’objectif de Winetwork a été de « réduire le fossé entre la recherche et l’innovation de terrain grâce à la mise en place d’un réseau thématique pluridisciplinaire », a indiqué Éric Serrano, directeur de l’IFV Sud-Ouest et coordonnateur du programme. Le projet a reposé sur l’existence d’échanges interactifs entre un réseau d’agents facilitateurs, des groupes de travail techniques régionaux et de deux groupes de travail scientifiques européens, a-t-il précisé. Ainsi, la diffusion des connaissances a touché 50.000 à 60.000 vignerons à travers l’Europe, a ajouté Éric Serrano.

Flux d’information descendants et flux montants

La mission des agents facilitateurs a été de faire descendre (flux « top-down ») les connaissances des scientifiques vers les techniciens et viticulteurs en la mettant à leur portée, mais aussi de faire remonter (flux « bottom-up ») le savoir-faire des agriculteurs vers les scientifiques. Ainsi, le réseau diffuse une technique d’injection de nanoparticules de cuivre dans le tronc de la vigne pour lutter contre des champignons de la maladie du bois de la vigne (Esca et Black dead arm). Cette pratique a été mise au point par un vigneron espagnol. « Le viticulteur est acteur de la lutte. Les nouvelles générations ont évolué par rapport à l’époque où l’information descendait de l’expertise des scientifiques. C’est une autre façon de voir », a commenté Christophe Riou, directeur adjoint de l’IFV et coordonnateur du plan français de lutte contre le dépérissement de la vigne.

De la diffusion expérimentale à la diffusion à haut débit

Winetwork a diffusé toutes ces connaissances synthétisées dans une dizaine de régions d’Europe. En France, elles ont été testées dans deux bassins viticoles : le Sud-Ouest et l’Alsace. Winetwork achevé, le transfert sera démultiplié, a souligné Éric Serrano. En France, il sera opéré, pour le dépérissement de la vigne, dans trois bassins : le Val de Loire, la Charente et le bassin Provence & côtes-du-Rhône, a annoncé Christophe Riou. Le rôle de Winetwork a été surtout de synthétiser les connaissances des scientifiques pour les rendre exploitables par les techniciens et les vignerons. Le rôle des prochaines opérations sera surtout de transférer ces données synthétisées. « La diffusion ne fait que débuter », a résumé Éric Serrano.

Le transfert des connaissances contre les maladies de la vigne entre en phase 2

Le transfert des connaissances contre les maladies de la vigne entre en phase 2

Le programme européen Winetwork a été clôturé le 6 septembre au Grau du Roi, au siège de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV). Le travail de synthèse des données prêtes à la vulgarisation est terminé, mais maintenant va commencer la diffusion en vraie grandeur des connaissances sur la flavescence dorée et la maladie du bois, ces maladies qui progressent et qui sont incurables (la seule solution est l’arrachage du cep de vigne). En quelque sorte, Winetwork va essaimer.

Des « agents facilitateurs »

« Winetwork » est la contraction de « wine » (vigne en anglais), de « net » (réseau) et de « work » (travail). C’est un consortium qui a rassemblé neuf organismes, principalement des instituts de recherche sur la vigne, comparables à l’IFV. Les pays concernés sont la France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, l’Allemagne, la Hongrie et la Croatie. L’IFV a été le chef de file du consortium.

Winetwork, groupe d’une vingtaine de personnes constitué en 2015, a synthétisé 400 références scientifiques (250 sur la flavescence dorée et 150 sur la maladie du bois) pour les mettre à la portée des vignerons. Il a constitué un « réservoir de connaissances » dans lequel commencent à puiser techniciens et vignerons. Pour fluidifier la circulation de l’information, des « agents facilitateurs » ont été mis en place. L’objectif de Winetwork a été de « réduire le fossé entre la recherche et l’innovation de terrain grâce à la mise en place d’un réseau thématique pluridisciplinaire », a indiqué Éric Serrano, directeur de l’IFV Sud-Ouest et coordonnateur du programme. Le projet a reposé sur l’existence d’échanges interactifs entre un réseau d’agents facilitateurs, des groupes de travail techniques régionaux et de deux groupes de travail scientifiques européens, a-t-il précisé. Ainsi, la diffusion des connaissances a touché 50.000 à 60.000 vignerons à travers l’Europe, a ajouté Éric Serrano.

Flux d’information descendants et flux montants

La mission des agents facilitateurs a été de faire descendre (flux « top-down ») les connaissances des scientifiques vers les techniciens et viticulteurs en la mettant à leur portée, mais aussi de faire remonter (flux « bottom-up ») le savoir-faire des agriculteurs vers les scientifiques. Ainsi, le réseau diffuse une technique d’injection de nanoparticules de cuivre dans le tronc de la vigne pour lutter contre des champignons de la maladie du bois de la vigne (Esca et Black dead arm). Cette pratique a été mise au point par un vigneron espagnol. « Le viticulteur est acteur de la lutte. Les nouvelles générations ont évolué par rapport à l’époque où l’information descendait de l’expertise des scientifiques. C’est une autre façon de voir », a commenté Christophe Riou, directeur adjoint de l’IFV et coordonnateur du plan français de lutte contre le dépérissement de la vigne.

De la diffusion expérimentale à la diffusion à haut débit

Winetwork a diffusé toutes ces connaissances synthétisées dans une dizaine de régions d’Europe. En France, elles ont été testées dans deux bassins viticoles : le Sud-Ouest et l’Alsace. Winetwork achevé, le transfert sera démultiplié, a souligné Éric Serrano. En France, il sera opéré, pour le dépérissement de la vigne, dans trois bassins : le Val de Loire, la Charente et le bassin Provence & côtes-du-Rhône, a annoncé Christophe Riou. Le rôle de Winetwork a été surtout de synthétiser les connaissances des scientifiques pour les rendre exploitables par les techniciens et les vignerons. Le rôle des prochaines opérations sera surtout de transférer ces données synthétisées. « La diffusion ne fait que débuter », a résumé Éric Serrano.