Le vin est en pointe en matière de "consommation responsable"
Les démarches de production "responsables" et "durables" pèsent d’un poids croissant dans les univers de la vigne et du vin. La tendance est désormais profondément ancrée et influe sur les habitudes de consommation.

La filière viticole figure à l’avant-garde des démarches d’agriculture durable et de consommation responsable, soulignent deux études présentées vendredi dernier à Paris à l’occasion de la présentation du salon des vins méditerranéens Vinisud, qui se tiendra du 18 au 20 février 2018.
« Le secteur viticole se distingue par l’abondance des démarches durables, de la viticulture à la distribution, en passant par l’éco-conception des produits », selon Elisabeth Laville, fondatrice du cabinet Utopies et du site mescoursespourlaplanete.com, qui a réalisé une étude de tendances sur le sujet. « Ces démarches représentent un poids très important dans l’économie du secteur et sont au cœur de toutes les démarches de progrès ».
L’influence croissante de la consommation « responsable » dans le milieu du vin se traduit notamment par l’explosion des ventes de vins bio. Celles-ci ont triplé en France en sept ans, pour atteindre 1,2 milliard d’€, tandis que le vignoble cultivé en agriculture biologique ne cessait de progresser avec désormais 9 % des surfaces totales, a relevé l’experte.
« La consommation de vin bio répond à une exigence éthique », pour Elisabeth Laville. Selon un sondage Ipsos de 2015 citée par l’experte, 60 % des consommateurs français de vins bio disent choisir cette catégorie de produits « parce que sa culture et sa production respectent davantage l’environnement ».
La certification bio ne constitue cependant que la partie la plus visible de l’importance croissante des démarches "responsables" ou durables en viticulture. « Une multitude de démarches cohabitent dans le secteur », fait remarquer l’experte : « vins produits en biodynamie, vins naturels, issus de l’agriculture raisonnée, végan, solidaires, etc. » Loin d’être marginales, elles sont portées par les domaines les plus renommés, comme celui de la Romanée-Conti, certifié bio depuis 1985 et engagé en biodynamie depuis 2007, ou entraînent désormais des appellations entières comme l’AOP Les Baux de Provence, cultivée en bio ou en biodynamie sur 85 % de son aire géographique.
L’œnotourisme aussi devient "responsable"
D’autres initiatives durables émergent actuellement sur tous les thèmes clefs de la filière viticole, souligne l’étude. Elles portent aussi bien sur l’écoconception des emballages (bouteilles plus légères, bouchons recyclables) que sur le commerce équitable, avec des démarches comme Châteaux solidaires ou Wineandbox.com, qui propose depuis mai 2017 une "box solidaire" destinée à venir en aide à des vignerons en difficultés.
« Pas un aspect de la vigne et du vin n’échappe à cette tendance », fait remarquer Elisabeth Laville. « L’œnotourisme, en particulier, qui contribue à l’équilibre économique des exploitations, s’engage aussi dans des démarches responsables ».
Et le mouvement n’est pas près de s’arrêter si l’on en croit les premiers résultats d’une autre étude qui sera également présentée au Vinisud. A la demande du salon, le cabinet Sowine a cherché à mieux connaître, sous la forme de questionnaires très détaillés, les attentes en matière de vin des habitants de Paris et de New-York, deux villes influentes en matière de mode et emblématiques des deux pays les plus grands consommateurs de vin au monde. Il en ressort que l’intérêt pour les démarches responsables ne connaît pas de frontières. 68 % des Parisiens et 52 % des New-Yorkais se disent « sensibles » à ces démarches. Le mouvement a toutes les chances de perdurer. Les 21-35 ans sont en effet plus nombreux - 35 % à Paris, 22 % à New-York - à acheter régulièrement des vins labellisés "responsables" que leurs aînés de la catégorie 56-65 ans (30 % et 15 %).
Le vin est en pointe en matière de "consommation responsable"

La filière viticole figure à l’avant-garde des démarches d’agriculture durable et de consommation responsable, soulignent deux études présentées vendredi dernier à Paris à l’occasion de la présentation du salon des vins méditerranéens Vinisud, qui se tiendra du 18 au 20 février 2018.
« Le secteur viticole se distingue par l’abondance des démarches durables, de la viticulture à la distribution, en passant par l’éco-conception des produits », selon Elisabeth Laville, fondatrice du cabinet Utopies et du site mescoursespourlaplanete.com, qui a réalisé une étude de tendances sur le sujet. « Ces démarches représentent un poids très important dans l’économie du secteur et sont au cœur de toutes les démarches de progrès ».
L’influence croissante de la consommation « responsable » dans le milieu du vin se traduit notamment par l’explosion des ventes de vins bio. Celles-ci ont triplé en France en sept ans, pour atteindre 1,2 milliard d’€, tandis que le vignoble cultivé en agriculture biologique ne cessait de progresser avec désormais 9 % des surfaces totales, a relevé l’experte.
« La consommation de vin bio répond à une exigence éthique », pour Elisabeth Laville. Selon un sondage Ipsos de 2015 citée par l’experte, 60 % des consommateurs français de vins bio disent choisir cette catégorie de produits « parce que sa culture et sa production respectent davantage l’environnement ».
La certification bio ne constitue cependant que la partie la plus visible de l’importance croissante des démarches "responsables" ou durables en viticulture. « Une multitude de démarches cohabitent dans le secteur », fait remarquer l’experte : « vins produits en biodynamie, vins naturels, issus de l’agriculture raisonnée, végan, solidaires, etc. » Loin d’être marginales, elles sont portées par les domaines les plus renommés, comme celui de la Romanée-Conti, certifié bio depuis 1985 et engagé en biodynamie depuis 2007, ou entraînent désormais des appellations entières comme l’AOP Les Baux de Provence, cultivée en bio ou en biodynamie sur 85 % de son aire géographique.
L’œnotourisme aussi devient "responsable"
D’autres initiatives durables émergent actuellement sur tous les thèmes clefs de la filière viticole, souligne l’étude. Elles portent aussi bien sur l’écoconception des emballages (bouteilles plus légères, bouchons recyclables) que sur le commerce équitable, avec des démarches comme Châteaux solidaires ou Wineandbox.com, qui propose depuis mai 2017 une "box solidaire" destinée à venir en aide à des vignerons en difficultés.
« Pas un aspect de la vigne et du vin n’échappe à cette tendance », fait remarquer Elisabeth Laville. « L’œnotourisme, en particulier, qui contribue à l’équilibre économique des exploitations, s’engage aussi dans des démarches responsables ».
Et le mouvement n’est pas près de s’arrêter si l’on en croit les premiers résultats d’une autre étude qui sera également présentée au Vinisud. A la demande du salon, le cabinet Sowine a cherché à mieux connaître, sous la forme de questionnaires très détaillés, les attentes en matière de vin des habitants de Paris et de New-York, deux villes influentes en matière de mode et emblématiques des deux pays les plus grands consommateurs de vin au monde. Il en ressort que l’intérêt pour les démarches responsables ne connaît pas de frontières. 68 % des Parisiens et 52 % des New-Yorkais se disent « sensibles » à ces démarches. Le mouvement a toutes les chances de perdurer. Les 21-35 ans sont en effet plus nombreux - 35 % à Paris, 22 % à New-York - à acheter régulièrement des vins labellisés "responsables" que leurs aînés de la catégorie 56-65 ans (30 % et 15 %).