Royaume-Uni
Le vin tient à sa médaille d'or
Les Britanniques continuent de consommer régulièrement du vin en dépit
d'une situation économique et financière difficile. On enregistre même
une progression des ventes des vins vendus à plus de 10 £ la bouteille.
Mais le marché du vin en restauration est en recul.
d'une situation économique et financière difficile. On enregistre même
une progression des ventes des vins vendus à plus de 10 £ la bouteille.
Mais le marché du vin en restauration est en recul.
Après le jubilé de la Reine d'Angleterre, le Royaume-Uni reste sous le feu des projecteurs avec les Jeux olympiques. Secoué comme tant d'autres pays par la crise économique, notre voisin britannique a subi l'an dernier de sévères mesures d'austérité, avec notamment une augmentation de la TVA, passée de 17,5 % à 20 % et des suppressions massives d'emplois dans le secteur public. Pour autant, le Royaume-Uni sait toujours faire la fête et donner le "la" en matière de tendances.
Pour ces JO 2012, le Comité international olympique a choisi le négociant Bibendum comme fournisseur officiel de vins et a voulu des cuvées estampillées commerce équitable. Trois vins, en bouteilles PET 75 cl et 18,5 cl, produits en Afrique du Sud et au Brésil, sont ainsi en vedette lors de ces Jeux. « Parmi tous les produits issus du commerce équitable présents sur le marché britannique, le vin est l'une des catégories qui présentent la plus forte croissance, avec des ventes qui ont bondi en volume de 12 % l'année dernière, atteignant 6,5 millions de litres », explique le magazine Decanter.
Un autre segment du marché du vin britannique se porte lui aussi très bien, malgré la morosité économique : les vins premium, vendus à plus de 10 £ la bouteille (12,75 € au 26 juillet). Selon le syndicat du négoce britannique, la Wine and Spirit Trade Association (WSTA), sur un an à fin avril 2012, les ventes de vins vendus à plus de 10 £ en consommation à domicile en Grande-Bretagne ont enregistré une hausse de +32 % en volume. Un phénomène d'autant plus étonnant que les prix des boissons alcoolisées ont nettement augmenté dans le pays. « Les prix des vins et des spiritueux ont grimpé de 6,5 % sur un an alors que l'inflation sur la même période a été de 3 % », souligne la WSTA.
Mais si le segment premium du marché du vin est en progression, la situation générale est moins brillante. La WSTA fait part d'un recul de 3% en volume des ventes de vins en magasins dans les douze derniers mois. Entre mars 2011 et mars 2012, le marché du vin en restauration et dans les bars a cédé 8 % en volume. « La hausse des prix des vins bien au-delà de l'inflation intervient au moment où les consommateurs ressentent durement l'effet de la crise au niveau financier et sont contraints de réduire leurs dépenses », explique Gavin Partington, directeur de la WSTA. « Ce n'est donc pas surprenant de voir le volume général des ventes en baisse. Mais il y a des signes encourageants avec les vins à prix élevés qui montrent une forte croissance sur un an ».
Le vin reste populaire
Les professionnels britanniques peuvent rester confiants : malgré la crise, les consommateurs ne se détournent pas du vin. « Il reste la boisson la plus populaire », lance la WSTA, qui a présenté un sondage à la veille de l'ouverture de la London International Wine Fair en mai dernier. Selon l'enquête, 38 % des personnes interrogées consomment du vin de façon hebdomadaire, 32 % de la bière. Et cette attirance perdure même si les consommateurs se serrent la ceinture. 77 % des répondants indiquent avoir réduit leurs dépenses depuis deux ans. 79 % vont moins au restaurant, 59 % ont diminué leurs sorties au pub. Et lors de leurs sorties, ils font attention à l'addition. Mais la consommation de vin à domicile domine le marché du vin britannique. Et chez eux, les Britanniques se font plaisir. Le critère prix n'est pas dominant, si l'on en croit le sondage de la WSTA.
« Malgré le climat économique difficile, l'étude montre que pour 67% des consommateurs interrogés, le facteur le plus important dans le choix d'un vin est le fait qu'ils le connaissent ou qu'ils l'apprécient », détaille l'organisation. 64 % des répondants se réfèrent toutefois avant tout aux vins en offre spéciale dans le linéaire du magasin. « Le prix et les promotions restent des éléments importants dans le choix, mais un grand nombre de consommateurs disent qu'ils préfèrent acheter un vin dont ils savent qu'ils l'apprécient », commente Gavin Partington de la WSTA. « Le défi de la filière est de les persuader d'être plus audacieux et d'essayer quelque chose de différent ».
Le champagne en baisse, les cava et prosecco en hausse
Pour ces JO 2012, le Comité international olympique a choisi le négociant Bibendum comme fournisseur officiel de vins et a voulu des cuvées estampillées commerce équitable. Trois vins, en bouteilles PET 75 cl et 18,5 cl, produits en Afrique du Sud et au Brésil, sont ainsi en vedette lors de ces Jeux. « Parmi tous les produits issus du commerce équitable présents sur le marché britannique, le vin est l'une des catégories qui présentent la plus forte croissance, avec des ventes qui ont bondi en volume de 12 % l'année dernière, atteignant 6,5 millions de litres », explique le magazine Decanter.
Un autre segment du marché du vin britannique se porte lui aussi très bien, malgré la morosité économique : les vins premium, vendus à plus de 10 £ la bouteille (12,75 € au 26 juillet). Selon le syndicat du négoce britannique, la Wine and Spirit Trade Association (WSTA), sur un an à fin avril 2012, les ventes de vins vendus à plus de 10 £ en consommation à domicile en Grande-Bretagne ont enregistré une hausse de +32 % en volume. Un phénomène d'autant plus étonnant que les prix des boissons alcoolisées ont nettement augmenté dans le pays. « Les prix des vins et des spiritueux ont grimpé de 6,5 % sur un an alors que l'inflation sur la même période a été de 3 % », souligne la WSTA.
Mais si le segment premium du marché du vin est en progression, la situation générale est moins brillante. La WSTA fait part d'un recul de 3% en volume des ventes de vins en magasins dans les douze derniers mois. Entre mars 2011 et mars 2012, le marché du vin en restauration et dans les bars a cédé 8 % en volume. « La hausse des prix des vins bien au-delà de l'inflation intervient au moment où les consommateurs ressentent durement l'effet de la crise au niveau financier et sont contraints de réduire leurs dépenses », explique Gavin Partington, directeur de la WSTA. « Ce n'est donc pas surprenant de voir le volume général des ventes en baisse. Mais il y a des signes encourageants avec les vins à prix élevés qui montrent une forte croissance sur un an ».
Le vin reste populaire
Les professionnels britanniques peuvent rester confiants : malgré la crise, les consommateurs ne se détournent pas du vin. « Il reste la boisson la plus populaire », lance la WSTA, qui a présenté un sondage à la veille de l'ouverture de la London International Wine Fair en mai dernier. Selon l'enquête, 38 % des personnes interrogées consomment du vin de façon hebdomadaire, 32 % de la bière. Et cette attirance perdure même si les consommateurs se serrent la ceinture. 77 % des répondants indiquent avoir réduit leurs dépenses depuis deux ans. 79 % vont moins au restaurant, 59 % ont diminué leurs sorties au pub. Et lors de leurs sorties, ils font attention à l'addition. Mais la consommation de vin à domicile domine le marché du vin britannique. Et chez eux, les Britanniques se font plaisir. Le critère prix n'est pas dominant, si l'on en croit le sondage de la WSTA.
« Malgré le climat économique difficile, l'étude montre que pour 67% des consommateurs interrogés, le facteur le plus important dans le choix d'un vin est le fait qu'ils le connaissent ou qu'ils l'apprécient », détaille l'organisation. 64 % des répondants se réfèrent toutefois avant tout aux vins en offre spéciale dans le linéaire du magasin. « Le prix et les promotions restent des éléments importants dans le choix, mais un grand nombre de consommateurs disent qu'ils préfèrent acheter un vin dont ils savent qu'ils l'apprécient », commente Gavin Partington de la WSTA. « Le défi de la filière est de les persuader d'être plus audacieux et d'essayer quelque chose de différent ».
Le champagne en baisse, les cava et prosecco en hausse
Les ventes de champagne dans les bars et restaurants ont chuté de 13 % en volume sur un an à mars-avril 2012, « tandis que celles des vins effervescents ont gagné +2 % dans le même temps », précise la WSTA. « D'ici à la fin de l'année, les ventes de champagne au Royaume-Uni auront baissé d'un tiers par rapport à leur niveau d'avant la récession », annonce le magazine Decanter, s'appuyant sur une étude du cabinet d'analystes Mintel. En revanche, entre 2007 et 2012, d'autres vins à bulles comme le prosecco italien ou le cava espagnol auront vu leurs ventes bondir de plus de 50 %, estime Mintel.