Les abeilles en congrès à Mâcon ce week-end
Un congrès consacré à la santé des abeilles se tient tout ce week-end au Parc des expositions de Mâcon.
Plus de 700 participants sont attendus pour venir assister aux différentes conférences programmées. Deux des rencontres sont ouvertes au grand public car la santé des insectes pollinisateurs nous concernent tous.

Sur ces trois jours, les 25, 26 et 27 octobre, pas moins de quinze conférences sont au programme du 43e congrès de la Fnosad, la Fédération nationale des organisations sanitaires apicoles départementales, intitulé " L'abeille : sa santé, ses relations avec la biodiversité ".
« L'ensemble du monde apicole est concerné, précise Marc Piard, président du Groupement de défense sanitaire apicole de Saône-et-Loire, le GDSA71, co-organisateur de l'événement. Nous attendons donc aussi bien des apiculteurs que des scientifiques et des journalistes spécialisés ».
Il faut dire que l'année a été « particulière avec un taux de mortalité très important, de l'ordre de 20 à 30 %, notamment dû aux conditions climatiques très défavorables à tous les insectes ».
Si les abeilles en ont fait les frais, leurs grands ennemis, les frelons asiatiques, ont aussi été très impactés par les épisodes successifs de canicule. « En 2018, après 80 signalements nous avions détruit 22 nids, cette année nous n'en avons détruit que quatre ».
Face à de multiples dangers
L'autre grand fléau qui touche de nombreuses ruches, c'est le varroa. La problématique liée à cet acarien qui contamine et condamne inoxérablement les colonies fera l'objet de plusieurs conférences. « Si l'on traite correctement, on peut arriver à s'en débarrasser. Une nouvelle technique faisant appel à l'hyperthermie sera d'ailleurs présentée », souligne plein d'espoir Marc Piard.
Enfin, ce qui impacte fortement la vie des colonies d'abeilles, c'est la raréfaction de la biodiversité florale : « à partir de fin juin les abeilles n'ont plus rien à manger », alerte-t-il. Et c'est là l'affaire de tous.
Pour l'alimentation des abeilles et des larves, il faut du pollen en quantité, diversifié et de qualité. Une situation particulièrement critique dans certains secteurs du département où les cultures sont très peu diversifiées. « Les couverts végétaux que nous voyons en septembre, dont la phacélie, sont une très bonne chose car ils permettent aux abeilles de faire des provisions pour l'hiver ». Si le monde agricole prend de plus en plus conscience de la nécessité de préserver les insectes pollinisateurs, il reste encore beaucoup à faire. Notamment pour les aider financièrement à changer d'itinéraires techniques.
Marc Piard rappelle par ailleurs que tout un chacun peut agir en choisissant pour son jardin des plantes, des arbres et arbustes mellifères ou nectarifères.
Le congrès sur la santé des abeilles, les 25, 26 et 27 octobre, Parc des expositions de Mâcon, renseignements sur le site www.fnosad.com