Dossier : Dépistage du cancer de la peau
Les agriculteurs sujets à risque
A l’initiative du Syndicat national des dermatologues vénérologues
(SNDV) se déroule le 30 mai prochain la journée nationale de prévention
et de dépistage des cancers à laquelle est associée la MSA depuis 5 ans.
En effet, les agriculteurs sont tout particulièrement concernés par
cette pathologie du fait de leur exposition au soleil.
(SNDV) se déroule le 30 mai prochain la journée nationale de prévention
et de dépistage des cancers à laquelle est associée la MSA depuis 5 ans.
En effet, les agriculteurs sont tout particulièrement concernés par
cette pathologie du fait de leur exposition au soleil.
La population agricole compte davantage de décès par cancer de la peau (mélanome) que le reste de la population. Une étude réalisée par la MSA dont les résultats ont été publiés en septembre 2011 révèle, en effet, une tendance à l’excès de décès par mélanome dans la population agricole, a raison de 1 % chez les hommes et de 6 % chez les femmes. Les agriculteurs et les salariés agricoles sont particulièrement soumis aux risques des cancers de la peau dus à une exposition intensive au soleil. Comme d’ailleurs les marins, les ouvriers du bâtiment. En travaillant principalement dehors et dans les champs, ils sont exposés de manière intempestive et régulière aux rayonnements ultraviolets, très souvent sans protection. Or, le risque de cancer de la peau est étroitement lié à l’exposition solaire. De plus, la population agricole a peu l’occasion de consulter un dermatologue et n’est pas consciente du danger de l’exposition solaire permanente, d’autant plus qu’elle utilise peu de produits de protection. En effet, seuls 8 % des professionnels exposés au soleil déclarent utiliser une crème solaire protectrice, selon un sondage réalisé par le SNDV. En outre, le risque est aggravé selon le type de peau. Les sujets à peau claire avec des taches de rousseur et cheveux roux sont beaucoup plus sensibles compte tenu de l’absence relative de pigmentation. Mais il ne faut pas en déduire qu’une peau foncée n’est pas sensible aux effets nocifs du rayonnement UV, même si elle comprend plus de pigments protecteurs. De même, les enfants qui ont la peau beaucoup plus fragile et fine que celle des adultes et un système pigmentaire immature ont une sensibilité plus grande aux UV. Les surexpositions solaires pendant l’enfance font souvent le lit de mélanomes à l’âge adulte. En outre, les antécédents familiaux et la présence de nombreux grains de beauté sur le corps sont des facteurs de risques aggravants.
Lésions détectées
C’est la raison pour laquelle la MSA s’associe pour la cinquième année consécutive à la journée de dépistage des cancers lancée il y a 15 ans par le SNDV en partenariat avec le ministère en charge de la Santé, de l’Institut National du Cancer (INCa) et le soutien de l’Association des maires de France, de Météo France, et de laboratoires pharmaceutiques. L’an dernier, lors de la journée de dépistage qui s’est déroulée le 24 mai, 14.340 personnes ont consulté un dermatologue. 29 % des patients présentaient au moins une lésion suspecte qui pour 44 % des cas étaient une ou plusieurs lésions mélaniques à contrôler. Venaient ensuite les kératoses actiniques pour 26 %, les carcinomes basocellulaires pour 12 % et 2 % de carcinomes épidermoïdes. Ce sont en définitive près de 1.800 lésions mélaniques à contrôler - près de 1.050 cas de kératose actinique, près de 500 cas de sujets avec carcinomes basocellulaires et 70 cas de carcinomes épidermoïdes - qui ont été suspectées au cours de cette 14ème Journée nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau. Et les organisateurs ne cachent pas leur intention de faire encore mieux en 2013.
Pour en savoir plus : www.msa.fr www.dermatos.fr ou N° vert : 0800 11 2103
Interview de Penda Sall N’Diaye, Responsable du service Prévention Santé à la direction déléguée des politiques sociales de la CCMSA
Les agriculteurs doivent être sensibilisés
Quels intérêts les agriculteurs et les salariés agricoles ont-ils à se faire dépister ?
Penda Sall N’Diaye : Les agriculteurs et les salariés agricoles travaillent à l’extérieur. Qu’il fasse chaud ou froid, ils ont une durée d’exposition aux ultraviolets importante. En outre, une étude récente révèle que le nombre de décès par mélanome cutané est plus fréquent dans la population agricole (plus de 1 % chez les hommes et de plus de 6 % chez les femmes). Il s’agit donc d’une population particulièrement exposée et c’est la raison pour laquelle il nous paraît pertinent de la sensibiliser au dépistage des cancers de la peau.
Quels conseils donnez-vous aux agriculteurs et aux salariés agricoles pour se protéger ?
PSN’D : Nous leur conseillons d’abord de se protéger grâce aux vêtements qui sont le moyen le plus efficace. Ils doivent porter des vêtements adaptés à leur activité professionnelle, c'est-à-dire des chapeaux, des casquettes, des tee-shirts longs, des pantalons… Il convient aussi de ne pas oublier la protection des yeux avec des lunettes de soleil. Enfin, il est vivement conseillé d’utiliser de la crème solaire dans les zones exposées du corps avec un indice adapté au type de peau sans oublier de renouveler l’application plusieurs fois par jour.
Quels sont les moyens mis en œuvre par la MSA ?
PSN’D : Depuis cinq ans, la MSA est partenaire avec le Syndicat national des dermatologues et des vénérologues (SNDV) pour l’organisation de la journée de dépistage. Elle a ouvert plusieurs centres en zone rurale : en 2012, il y avait 35 sites, il y en a 47 en 2013. En outre, pour la journée du 30 mai et pour la première fois, la MSA teste une opération de télédermatologie en lien avec le SNDV. Concrètement, il est proposé à nos adhérents un dépistage à distance par un médecin de la MSA. S’il y a suspicion, le médecin prend en photo la lésion grâce à un appareil optique grossissant (le dermoscope) et demande l'avis de dermatologues situés sur une plate-forme à Paris. Ces derniers posent le diagnostic et indiquent la conduite à tenir. A plus long terme, la MSA déploiera un programme de prévention des affections cutanées. Ce programme qui ne se limite pas aux cancers de la peau vise à sensibiliser les assurés sur tous les risques et agressions de la peau dans l’environnement professionnel et personnel pour qu’ils procèdent à des auto-examens de la peau, à participer aux opérations de dépistage et à consulter un dermatologue si nécessaire.
Carcinomes et mélanomes
Il existe différents types de cancers de la peau, plus ou moins agressifs et dont le nombre est en constante augmentation, notamment dans la population blanche. Les cancers épithéliaux ou carcinomes. Ce sont les tumeurs cutanées les plus fréquentes avec plus de 60 000 nouveaux cas par an en France. Elles occupent le 4ème rang des cancers les plus fréquents chez l’homme et le 3ème rang chez la femme. Ces cancers touchent en majorité les sujets de plus de 60 ans et sont 100 fois plus nombreux que les mélanomes. Mais ils peuvent frapper des individus plus jeunes. Ces cancers sont habituellement localisés dans les zones découvertes : visage, cou, dos des mains. Il existe deux catégories de carcinomes : les basocellulaires qui restent localisés et les épidermoïdes plus agressifs. Ceux-ci peuvent apparaître sur des kératoses actiniques (modification de la peau ayant l’aspect de croûte) ou sur des cicatrices de plaies ou de brûlures. Ces cancers sont susceptibles d’envahir les ganglions lymphatiques et de se disséminer dans d’autres organes (poumon, foie, cerveau). Les mélanomes. Il s’agit de tumeurs malignes redoutables susceptibles d’essaimer dans d’autres organes et d’avoir des conséquences mortelles. En effet, le nombre décès par cancer de la peau augmente en grande partie à cause des mélanomes dont l’incidence double tous les dix ans. Au final, le mélanome représente aujourd’hui 10 % des cancers de la peau et 1 % des cancers en général. La moitié concerne les individus de plus de 50 ans, mais c’est l’un des cancers les plus fréquents chez les sujets jeunes : il est devenu depuis peu, la première cause de mortalité par cancer pour la classe d’âge comprise entre 25 et 35 ans.
47 centres de dépistage répartis sur toute la France
18 MSA participent à l’opération de dépistage du cancer de la peau avec rendez-vous dans les villes suivantes. La consultation est anonyme et gratuite. MSA Sud Champagne : Troyes, Chaumont ; MSA des Côtes normandes : Caen ; MSA des Charentes : Angoulème, Saintes ; MSA Armorique : Saint-Brieuc, Landerneau ; MSA Bourgogne : Dijon, Moulins-Engilbert, Nevers ; MSA du Languedoc : Bagnols-sur-Cèze, Capestang ; MSA Gironde : Libourne, Saint Laurent-Médoc ; MSA Berry-Touraine : Tours ; MSA Alpes du Nord : Grenoble ; MSA Dordogne et Lot-et-Garonne : Agen, Nérac, Villeneuve-sur-Lot, Bergerac, Périgueux ; MSA Lorraine : Epinal, Bulgnéville ; MSA Portes de Bretagne : Le Faouët, Locminé, Pontivy, Ploërmel ; MSA Sud Aquitaine : Saint-Pierre-du-Mont, Bayonne ; MSA Alsace : Brumath, Strasbourg, Colmar, Ribeauvillé ; MSA Ain Rhône : Lyon ; MSA Haute-Normandie : Yvetot ; MSA Midi-Pyrénées-Nord : Gaillac, Montauban ; MSA Alpes Vaucluse : Draguignan, Manosque ; MSA Marne-Ardennes-Meuse : Reims ; MSA Picardie : Beauvais ; MSA Auvergne : Moulins, Saint-Flour, Issoire ; MSA Grand Sud : Narbonne ; MSA Cœur de Loire : Sancerre ; MSA Loire-Atlantique-Vendée : La Roche-sur-Yon.
Lésions détectées
C’est la raison pour laquelle la MSA s’associe pour la cinquième année consécutive à la journée de dépistage des cancers lancée il y a 15 ans par le SNDV en partenariat avec le ministère en charge de la Santé, de l’Institut National du Cancer (INCa) et le soutien de l’Association des maires de France, de Météo France, et de laboratoires pharmaceutiques. L’an dernier, lors de la journée de dépistage qui s’est déroulée le 24 mai, 14.340 personnes ont consulté un dermatologue. 29 % des patients présentaient au moins une lésion suspecte qui pour 44 % des cas étaient une ou plusieurs lésions mélaniques à contrôler. Venaient ensuite les kératoses actiniques pour 26 %, les carcinomes basocellulaires pour 12 % et 2 % de carcinomes épidermoïdes. Ce sont en définitive près de 1.800 lésions mélaniques à contrôler - près de 1.050 cas de kératose actinique, près de 500 cas de sujets avec carcinomes basocellulaires et 70 cas de carcinomes épidermoïdes - qui ont été suspectées au cours de cette 14ème Journée nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau. Et les organisateurs ne cachent pas leur intention de faire encore mieux en 2013.
Pour en savoir plus : www.msa.fr www.dermatos.fr ou N° vert : 0800 11 2103
Interview de Penda Sall N’Diaye, Responsable du service Prévention Santé à la direction déléguée des politiques sociales de la CCMSA
Les agriculteurs doivent être sensibilisés
Quels intérêts les agriculteurs et les salariés agricoles ont-ils à se faire dépister ?
Penda Sall N’Diaye : Les agriculteurs et les salariés agricoles travaillent à l’extérieur. Qu’il fasse chaud ou froid, ils ont une durée d’exposition aux ultraviolets importante. En outre, une étude récente révèle que le nombre de décès par mélanome cutané est plus fréquent dans la population agricole (plus de 1 % chez les hommes et de plus de 6 % chez les femmes). Il s’agit donc d’une population particulièrement exposée et c’est la raison pour laquelle il nous paraît pertinent de la sensibiliser au dépistage des cancers de la peau.
Quels conseils donnez-vous aux agriculteurs et aux salariés agricoles pour se protéger ?
PSN’D : Nous leur conseillons d’abord de se protéger grâce aux vêtements qui sont le moyen le plus efficace. Ils doivent porter des vêtements adaptés à leur activité professionnelle, c'est-à-dire des chapeaux, des casquettes, des tee-shirts longs, des pantalons… Il convient aussi de ne pas oublier la protection des yeux avec des lunettes de soleil. Enfin, il est vivement conseillé d’utiliser de la crème solaire dans les zones exposées du corps avec un indice adapté au type de peau sans oublier de renouveler l’application plusieurs fois par jour.
Quels sont les moyens mis en œuvre par la MSA ?
PSN’D : Depuis cinq ans, la MSA est partenaire avec le Syndicat national des dermatologues et des vénérologues (SNDV) pour l’organisation de la journée de dépistage. Elle a ouvert plusieurs centres en zone rurale : en 2012, il y avait 35 sites, il y en a 47 en 2013. En outre, pour la journée du 30 mai et pour la première fois, la MSA teste une opération de télédermatologie en lien avec le SNDV. Concrètement, il est proposé à nos adhérents un dépistage à distance par un médecin de la MSA. S’il y a suspicion, le médecin prend en photo la lésion grâce à un appareil optique grossissant (le dermoscope) et demande l'avis de dermatologues situés sur une plate-forme à Paris. Ces derniers posent le diagnostic et indiquent la conduite à tenir. A plus long terme, la MSA déploiera un programme de prévention des affections cutanées. Ce programme qui ne se limite pas aux cancers de la peau vise à sensibiliser les assurés sur tous les risques et agressions de la peau dans l’environnement professionnel et personnel pour qu’ils procèdent à des auto-examens de la peau, à participer aux opérations de dépistage et à consulter un dermatologue si nécessaire.
Carcinomes et mélanomes
Il existe différents types de cancers de la peau, plus ou moins agressifs et dont le nombre est en constante augmentation, notamment dans la population blanche. Les cancers épithéliaux ou carcinomes. Ce sont les tumeurs cutanées les plus fréquentes avec plus de 60 000 nouveaux cas par an en France. Elles occupent le 4ème rang des cancers les plus fréquents chez l’homme et le 3ème rang chez la femme. Ces cancers touchent en majorité les sujets de plus de 60 ans et sont 100 fois plus nombreux que les mélanomes. Mais ils peuvent frapper des individus plus jeunes. Ces cancers sont habituellement localisés dans les zones découvertes : visage, cou, dos des mains. Il existe deux catégories de carcinomes : les basocellulaires qui restent localisés et les épidermoïdes plus agressifs. Ceux-ci peuvent apparaître sur des kératoses actiniques (modification de la peau ayant l’aspect de croûte) ou sur des cicatrices de plaies ou de brûlures. Ces cancers sont susceptibles d’envahir les ganglions lymphatiques et de se disséminer dans d’autres organes (poumon, foie, cerveau). Les mélanomes. Il s’agit de tumeurs malignes redoutables susceptibles d’essaimer dans d’autres organes et d’avoir des conséquences mortelles. En effet, le nombre décès par cancer de la peau augmente en grande partie à cause des mélanomes dont l’incidence double tous les dix ans. Au final, le mélanome représente aujourd’hui 10 % des cancers de la peau et 1 % des cancers en général. La moitié concerne les individus de plus de 50 ans, mais c’est l’un des cancers les plus fréquents chez les sujets jeunes : il est devenu depuis peu, la première cause de mortalité par cancer pour la classe d’âge comprise entre 25 et 35 ans.
47 centres de dépistage répartis sur toute la France
18 MSA participent à l’opération de dépistage du cancer de la peau avec rendez-vous dans les villes suivantes. La consultation est anonyme et gratuite. MSA Sud Champagne : Troyes, Chaumont ; MSA des Côtes normandes : Caen ; MSA des Charentes : Angoulème, Saintes ; MSA Armorique : Saint-Brieuc, Landerneau ; MSA Bourgogne : Dijon, Moulins-Engilbert, Nevers ; MSA du Languedoc : Bagnols-sur-Cèze, Capestang ; MSA Gironde : Libourne, Saint Laurent-Médoc ; MSA Berry-Touraine : Tours ; MSA Alpes du Nord : Grenoble ; MSA Dordogne et Lot-et-Garonne : Agen, Nérac, Villeneuve-sur-Lot, Bergerac, Périgueux ; MSA Lorraine : Epinal, Bulgnéville ; MSA Portes de Bretagne : Le Faouët, Locminé, Pontivy, Ploërmel ; MSA Sud Aquitaine : Saint-Pierre-du-Mont, Bayonne ; MSA Alsace : Brumath, Strasbourg, Colmar, Ribeauvillé ; MSA Ain Rhône : Lyon ; MSA Haute-Normandie : Yvetot ; MSA Midi-Pyrénées-Nord : Gaillac, Montauban ; MSA Alpes Vaucluse : Draguignan, Manosque ; MSA Marne-Ardennes-Meuse : Reims ; MSA Picardie : Beauvais ; MSA Auvergne : Moulins, Saint-Flour, Issoire ; MSA Grand Sud : Narbonne ; MSA Cœur de Loire : Sancerre ; MSA Loire-Atlantique-Vendée : La Roche-sur-Yon.