Les axes du département
l’expérimentation de maraîchage bio à Tournus et la création du Vinipôle Sud Bourgogne, en partenariat avec la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire et le Bureau interprofessionnel des vins de bourgogne (BIVB). Deux nouveaux projets, essentiels pour la diversité et le soutien de l’activité agricole en Saône-et-Loire, sont aujourd’hui accompagnés par le département en l'occurrence une étude sur la filière laitière départementale, dans la foulée de la réflexion L'Avenir en Confiance (lire notre édition du 16 novembre en page 21), et l'atelier collectif d'abattage d'Oslon.
La production laitière du département et de la région Bourgogne est confrontée à la double problématique : pérennisation des élevages laitiers et dynamisation des outils de transformation du lait. Elle se distingue par une densité faible sur le territoire, ce qui se traduit par des coûts élevés au litre ramassé et la Saône-et-Loire ne dispose pas non plus d’outils industriels très développés.
Les professionnels agricoles et les élus de Bourgogne, de Franche-Comté et de l’Ain souhaitent conduire une réflexion sur l’avenir de la production laitière. Ils ont décidé de confier à la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire une mission d’étude. Elle portera sur la réalisation d’un diagnostic précis de la filière laitière de la zone et l’établissement des perspectives d’évolution de la transformation à l’horizon 2020.
Le département a décidé de participer au financement de cette étude. Le président du conseil général, Rémy Chaintron, résumait ainsi la philosophie du département : " nous incitons et développons de nouvelles initiatives à destination d’une agriculture locale qui préserve notre modèle de développement et favorise la proximité ".[/WEB]
Un atelier collectif d’abattage de volailles et de lapins à Oslon
La coopérative d’utilisation de matériel agricole (Cuma) "Grain de Saveurs" a été constituée en 2010 par sept producteurs fondateurs. À ce jour, les agriculteurs de cette coopérative vendent en circuit court de 15.000 à 20.000 volailles par an. Avec l’arrivée de nouveaux producteurs, ce potentiel pourrait atteindre une capacité de 40.000 volailles d’ici deux à trois ans.
Ce projet consiste en la création d’une unité d’abattage et de découpe de volailles et lapins sur la zone artisanale d’Oslon, en zone d’appellation d’origine contrôlée Bresse. L’abattage et la transformation de produits de qualité étaient situés dans la zone Bresse, les volailles du même nom pourront y être traitées et ainsi garantir leur appellation. La capacité de cet outil serait de 50.000 animaux par an et les activités principales seraient l’abattage de volailles et de lapins, le roulage, la découpe et la transformation simple et le conditionnement.
Sur ce projet innovant et créateur d’emplois, le département participera financièrement à la construction de cet atelier à hauteur de 36.487 euros, conformément à sa politique de développement des circuits courts.
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Steak hachés Charolais de Bourgogne
Quel meilleur support que la Foire gastronomique de Dijon pour promouvoir la démarche “Steak haché Charolais de Bourgogne” ? Après avoir investi une première fois les cantines scolaires, ce produit 100 % Bourgogne, 100 % bœuf, 100 % qualitatif, soutenu par le conseil régional , les conseils généraux des départements bourguignons et Interbev, s'apprête à renouveler sa performance. Une réussite pour la filière.
C'est un produit emblématique qui représente 30 % des débouchés de la viande bovine produite et qui occupe une place grandissante dans la consommation des ménages. Mais le steak haché, c'est aussi un produit banalisé, le plus souvent commercialisé en surgelés et élaboré dans l'Union européenne. Avec en arrière plan une image plus “économique” que qualitative...
Le pari de proposer à la vente un steak haché 100 % Bourgogne, 100 % bœuf et 100 % qualitatif, tout en restant dans une gamme de prix acceptable pour le consommateur comme pour les producteurs, n'était pas évident. Il a pourtant été gagné par les 1.650 producteurs réunis sous la bannière de l'association Charolais de Bourgogne. L'initiative a démarré en 2011 sur l'impulsion du conseil régional. Un partenariat avec Charolais de Bourgogne a permis de proposer des steaks hachés aux établissements scolaires. Initiative relayée par les conseils généraux, qui a bénéficié d'un franc succès grâce à l'engagement de toute une filière, réunissant les producteurs Charolais de Bourgogne, les abatteurs régionaux (Bigard, Sicarev, Sicavyl, Clavières) et une plate-forme de distribution. Un succès qui se mesure aux 23,6 tonnes (200.000 steaks) déjà commercialisés et à l'ambition des 100 tonnes espérées l'année prochaine. L'objectif demeure inchangé : créer à terme un véritable marché permanent qui permette aux enfants de la région de consommer de la viande issue des producteurs locaux et par la même occasion de valoriser les avants des carcasses.
Au-delà de la promotion d'un produit commercial, c'est bien une démarche que Dominique Vaizand, président de l'association Charolais de Bourgogne, et Guy Chevallier, directeur de Bigard à Cuiseaux, ont commenté sur l'espace Interbev du Quartier des saveurs de la foire de Dijon. Dominique Vaizand a souligné l'aspect tout à fait concurrentiel « d'un produit étroitement lié à son territoire, qui a façonné les paysages et continue d'être élevé dans la tradition ». Un produit cependant capable de répondre aux attentes des différents segments de marché. C'est ce que Guy Chevallier à confirmé, en précisant le rôle de l'usine de Cuiseaux, où le steak haché Charolais de Bourgogne est élaboré. Un steak haché commercialisé dans un tout nouvel emballage, qui valorise un produit local bien tracé, répondant à une exigence de qualité partagée. Ce marché reste très concurrentiel, mais le steak haché Charolais de Bourgogne peut se prévaloir d'autres atouts, grâce aux aspects environnementaux et sociaux de la démarche. Et c'est un positionnement auquel de plus en plus de consommateurs sont sensibles aujourd'hui.