Les brasseurs se posent en leaders sur le dossier de l’étiquetage des boissons alcoolisées
L’engagement volontaire d’indiquer les caractéristiques nutritionnelles et les ingrédients sur les étiquettes de la bière préemballée est mis en œuvre « avec succès », a indiqué le secrétaire général des Brasseurs d’Europe, Pierre-Olivier Bergeron, lors d’une réunion de l’alliance d’ONG Eurocare au Parlement européen.

Les brasseurs estiment que cet exemple doit être suivi par les professionnels du vin et des spiritueux, les trois filières du secteur des boissons alcoolisées étant appelées par la Commission de Bruxelles à s’entendre pour lui proposer d’ici mars 2018 une auto-réglementation en la matière.
La filière viticole veut toutefois éviter un étiquetage détaillé qu’elle juge incompatible avec la spécificité de ses produits. Elle a d’ailleurs suggéré à cet effet au commissaire européen à l’agriculture, Phil Hogan, une autre approche règlementaire du problème.
Les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) considèrent que les spécificités des secteurs du vin et des spiritueux doivent être pleinement prises en compte dans l’élaboration d’une auto-réglementation de l’étiquetage des boissons alcoolisées.
Elles préconisent l’indication des valeurs énergétiques des produits exprimées en calories par 100 ml, comme le veut le règlement de 2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, mais aussi par portion sur la base de 10 g d’alcool traduits en ml. La communication de ces données devant se faire par des moyens hors étiquette (site internet, applications, etc.).
Quant à la divulgation des valeurs nutritionnelles et des ingrédients, elle devrait être volontaire, estiment les secteurs du vin et des spiritueux représentés par le Copa-Cogeca.