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Caves coopératives

Les caves coopératives se projetent dans l'avenir

La Confédération des coopératives vinicoles de France a réalisé un exercice de prospective avec quatre scenarii. Ces derniers simulent des situations de crise mondiale et de capacité plus ou moins grande de la viticulture et du modèle coopératif à y faire face.

Les caves coopératives se projetent dans l'avenir

La Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) a fait partager à la filière viticole, lors du dernier conseil viticole de FranceAgriMer, quatre scenarii auxquels elle réfléchit, et qui ont fait déjà l’objet de discussions au congrès de la viticulture de Bordeaux début juillet puis à son conseil d’administration.

Un premier scénario décrit une situation de dérive de la définition internationale du vin vers un produit agroindustriel standard, dans laquelle les coopératives ne font que s’accrocher aux quelques AOC subsistantes. Les coopératives s’investissent alors plus dans la défense patrimoniale foncière que dans l’économie sociale et que dans la promotion des indications géographiques. C’est le scénario des "coopératives sans attrait".

Deux scénarii offensifs

Un deuxième scénario place les coopératives viticoles dans une conjoncture d’adversité sur fond de crise financière mondiale majeure, mais elles en sortent gagnantes : dans ce modèle offensif, le terroir devient un recours car le citoyen-consommateur assimile l’achat de marques promues par le marketing à une certaine superficialité, et les coopératives sont perçues comme porteuses d’un modèle résistant. C’est le scénario du "modèle coopératif pour temps de crise".

Le troisième scénario dresse, quant à lui, un tableau de crise mondiale avec l’échec des politiques de création monétaire. Le marché du vin se rétrécissant, les coopératives cherchent à atteindre la taille critique en renonçant à leur ancrage territorial et en produisant des vins peu alcoolisés et des boissons dérivées du jus de raisin. Elles deviennent alors incontournables comme outils industriels, mais sans valeurs autres qu’utilitaires. C’est le scénario de "la coopérative incontournable en tant qu’outil industriel".

Quant au quatrième scénario, il est optimiste et relativement offensif : les coopératives, soutenues par un marché mondial du vin en croissance, portent la remise en question d’un libéralisme dérégulé et financiarisé et sont en pointe dans l’affirmation d’un modèle économique et social de force égale au système capitaliste. C’est le scénario de "la coopération vinicole rayonnante".