Abattoir d’Autun
Les éleveurs appelés à se prononcer
D’ici la fin de l’année, un nouveau projet devra être défini pour l’abattoir d’Autun. Il lui faudra un programme d’investissements à la hauteur des besoins et une nouvelle gestion impliquant toutes les forces vives de l’élevage local. La profession est appelée à la rescousse.
Le 4 mai dernier, à l’occasion de l’assemblée générale de la Société d’agriculture d’Autun, Bernard Joly, président de l’abattoir communautaire, faisait le point de la situation de l’outil.
L’an dernier, un partenariat signé avec l’abatteur SVA Jean Rozé a permis à l’abattoir d’Autun d’augmenter son activité de 200 tonnes. Ce contrat a fait passer le volume global de 1.600 à 1.800 tonnes. Un bol d’air frais qui a permis d’atteindre « un tonnage légèrement excédentaire », indiquait Bernard Joly. Mais un tonnage qui reste « trop modeste pour amortir les charges de structure », complétait le président. Entre temps, l’abattoir d’Autun a du faire face à un renforcement des contraintes sanitaires et environnementales. Fin 2011, le classement de l’abattoir avait failli être abaissé d’un cran. A l’époque, les responsables de l’abattoir se sont immédiatement attelés à améliorer les aspects incriminés (amélioration du nettoyage, gestion des déchets). Mais une remise à niveau complète de l’abattoir d’Autun s’impose et elle demande des moyens financiers conséquents.
La balle dans le camp des éleveurs
Propriétaire des murs et à la lumière d’un diagnostic réalisé en 2010, la Communauté de communes de l’Autunois a d’ores et déjà fait part de sa décision de conserver l’outil. Un programme d’investissements d’un montant supérieur à 600.000 € devrait être conduit sur trois ans. Mais si les élus communautaires semblent bel et bien attachés à l’outil, la délégation de service public par laquelle la gestion de l’abattoir est aujourd’hui confiée à une Sica, est sur le point d’être révisée. Du côté de la Communauté de communes, on parle « d’un nouveau projet qui associerait tout le monde dans la durée avec une nouvelle délégation de service public et une nouvelle organisation ». Pour les élus communautaires, la balle semble être dans le camp de l’actuelle Sica, laquelle est appelée à de se mobiliser.
Une carte à jouer…
C’est bien ce que compte faire le nouveau président de la structure Bernard Joly. Dans sa tâche il bénéficie du soutien de la chambre d’agriculture ainsi que de celui de la FDSEA. « Un projet important pourrait être mis en œuvre. Mais pour cela, nous avons à répondre à la question : est-ce que la filière régionale a envie qu’il reste un abattoir dans l’Autunois ? », lançait Bernard Joly. En clair, le défi est aujourd’hui de parvenir à mobiliser « l’ensemble des forces de l’élevage sur l’Autunois pour démontrer qu’elles veulent bien conserver l’abattoir ». Ce défi intervient en plein projet de « révision du dispositif d’abattage français ». Une idée émanant du ministère de l’Agriculture, lequel souhaite « réorganiser » l’abattage région par région… S’il est évident qu’un tel projet génèrera immanquablement des fermetures et une concentration des outils, pour Bernard Joly, il y aurait tout de même une carte à jouer au regard de la couverture du territoire et du potentiel local.
A l’heure des circuits courts…
Une réunion devrait prochainement être organisée pour sensibiliser et recueillir les avis des utilisateurs. Les éleveurs sont clairement appelés à se manifester. Pour Bernard Joly, « il faut faire la démonstration que le maintien de l’abattoir est une nécessité ». Le message s’adresse en particulier aux jeunes, qui, jusqu’alors, étaient peu nombreux à s’impliquer dans la Sica. Les éleveurs de l’Autunois sont aujourd’hui nombreux à confier leur abattage familial à l’abattoir communautaire ou à pouvoir pratiquer la vente directe grâce à cet outil. Un service dont ils ne pourraient plus bénéficier si leur abattoir de proximité venait à disparaitre. « A l’heure des circuits courts, ce serait incompréhensible de devoir fermer un abattoir comme celui d’Autun », concluait Bernard Joly.
L’an dernier, un partenariat signé avec l’abatteur SVA Jean Rozé a permis à l’abattoir d’Autun d’augmenter son activité de 200 tonnes. Ce contrat a fait passer le volume global de 1.600 à 1.800 tonnes. Un bol d’air frais qui a permis d’atteindre « un tonnage légèrement excédentaire », indiquait Bernard Joly. Mais un tonnage qui reste « trop modeste pour amortir les charges de structure », complétait le président. Entre temps, l’abattoir d’Autun a du faire face à un renforcement des contraintes sanitaires et environnementales. Fin 2011, le classement de l’abattoir avait failli être abaissé d’un cran. A l’époque, les responsables de l’abattoir se sont immédiatement attelés à améliorer les aspects incriminés (amélioration du nettoyage, gestion des déchets). Mais une remise à niveau complète de l’abattoir d’Autun s’impose et elle demande des moyens financiers conséquents.
La balle dans le camp des éleveurs
Propriétaire des murs et à la lumière d’un diagnostic réalisé en 2010, la Communauté de communes de l’Autunois a d’ores et déjà fait part de sa décision de conserver l’outil. Un programme d’investissements d’un montant supérieur à 600.000 € devrait être conduit sur trois ans. Mais si les élus communautaires semblent bel et bien attachés à l’outil, la délégation de service public par laquelle la gestion de l’abattoir est aujourd’hui confiée à une Sica, est sur le point d’être révisée. Du côté de la Communauté de communes, on parle « d’un nouveau projet qui associerait tout le monde dans la durée avec une nouvelle délégation de service public et une nouvelle organisation ». Pour les élus communautaires, la balle semble être dans le camp de l’actuelle Sica, laquelle est appelée à de se mobiliser.
Une carte à jouer…
C’est bien ce que compte faire le nouveau président de la structure Bernard Joly. Dans sa tâche il bénéficie du soutien de la chambre d’agriculture ainsi que de celui de la FDSEA. « Un projet important pourrait être mis en œuvre. Mais pour cela, nous avons à répondre à la question : est-ce que la filière régionale a envie qu’il reste un abattoir dans l’Autunois ? », lançait Bernard Joly. En clair, le défi est aujourd’hui de parvenir à mobiliser « l’ensemble des forces de l’élevage sur l’Autunois pour démontrer qu’elles veulent bien conserver l’abattoir ». Ce défi intervient en plein projet de « révision du dispositif d’abattage français ». Une idée émanant du ministère de l’Agriculture, lequel souhaite « réorganiser » l’abattage région par région… S’il est évident qu’un tel projet génèrera immanquablement des fermetures et une concentration des outils, pour Bernard Joly, il y aurait tout de même une carte à jouer au regard de la couverture du territoire et du potentiel local.
A l’heure des circuits courts…
Une réunion devrait prochainement être organisée pour sensibiliser et recueillir les avis des utilisateurs. Les éleveurs sont clairement appelés à se manifester. Pour Bernard Joly, « il faut faire la démonstration que le maintien de l’abattoir est une nécessité ». Le message s’adresse en particulier aux jeunes, qui, jusqu’alors, étaient peu nombreux à s’impliquer dans la Sica. Les éleveurs de l’Autunois sont aujourd’hui nombreux à confier leur abattage familial à l’abattoir communautaire ou à pouvoir pratiquer la vente directe grâce à cet outil. Un service dont ils ne pourraient plus bénéficier si leur abattoir de proximité venait à disparaitre. « A l’heure des circuits courts, ce serait incompréhensible de devoir fermer un abattoir comme celui d’Autun », concluait Bernard Joly.