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Filière viticole

Les enjeux de 2012

Pour la filière Vin, les professionnels attendent en 2012 plus de souplesse pour réguler les marchés. L’enjeu de cette année sera aussi de la capacité collective à faire émerger un leader à l’export…
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Pour les professionnels vitivinicoles, pour retrouver les chemins de la croissance et créer des emplois, les enjeux qui ressortent pour l’année 2012 découlent principalement de deux conditions : obtenir plus de souplesse pour réguler les marchés, et faire émerger un leader français à l’export.
« Nous permettre de nous organiser de telle façon que nous puissions mieux réguler les marchés est l’une de nos principales revendications », met ainsi en avant Jean-Louis Salies, président du Comité national des interprofessions des vins à appellation d’origine (Cniv). Il est indispensable, selon lui, de parvenir à plus de souplesse administrative sur la régulation des quantités et de la qualité. Ce genre de mesure « ne coûterait rien à l’État ». Il suffirait que les pouvoirs publics aient une lecture des textes européens « plus adaptée à nos réalités, comme nos collègues italiens et espagnols savent le faire ».
Un allègement des charges sociales « irait dans le bon sens », et ce comme le réclame la FNSEA au travers de l’instauration de la TVA Emploi, en gommant ainsi les distorsions de concurrence avec les pays voisins et, a fortiori, avec les pays tiers. Mais l’ordre de grandeur n’est pas comparable avec l’effet des mesures de marché (plusieurs € de gain par hectolitre, sur une production de 30 millions d’hectolitres) qu’entraînerait une meilleure régulation.

Le devoir d’être conquérant


Une autre condition exprimée par les professionnels pour retrouver les chemins de la croissance est la constitution d’une force de frappe française à l’export. « Il est aberrant que la France, qui a été longtemps la première sur le marché anglais, se retrouve aujourd’hui cinquième, voire sixième… Si nous avons perdu notre place de leader, ce n’est pas le fait du hasard », s’exclame Denis Verdier, président de la Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF).
Une condition pour retrouver la place perdue serait de permettre l’émergence, parmi les plus grands groupes français, « d’un leader qui jouerait le rôle de locomotive qui tire les opérateurs ». Un thème récurrent mis en avant tantôt par les uns, tantôt par les autres, depuis une bonne dizaine d’années, sans que cela n’aboutisse à quoi que ce soit de très visible… Pour cela, et toujours selon Denis Verdier, il faudrait que les pouvoirs publics « arrêtent le saupoudrage » des subventions. Une position qui, elle, ne fait déjà pas l’unanimité dans la filière…