Filières viandes animales
Les enjeux liés à l'éthique
Avec le scandale de la viande de cheval dans les lasagnes,
impossible de passer à côté de la question de l’éthique alimentaire.
Pour en discuter, la société des agriculteurs de France (Saf) et le
magazine Valeurs vertes ont organisé un colloque intitulé « Pourquoi une
éthique alimentaire, la responsabilité au cœur des filières ? ».
impossible de passer à côté de la question de l’éthique alimentaire.
Pour en discuter, la société des agriculteurs de France (Saf) et le
magazine Valeurs vertes ont organisé un colloque intitulé « Pourquoi une
éthique alimentaire, la responsabilité au cœur des filières ? ».
Le « horsegate » (affaire de la fraude viande cheval/boeuf) aura au moins permis aux consommateurs mais aussi à toute la filière agroalimentaire de se poser les bonnes questions concernant l’éthique alimentaire. « Nous sommes dans un société de transition, nous avons un lien très fort avec l’alimentation », fait remarquer Laurent Klein, président de la Société des agriculteurs de France (Saf) et co-organisateur avec le magazine Valeurs vertes du colloque « Pourquoi une éthique alimentaire, la responsabilité au cœur des filières », le 18 avril. Pour Gérard Laloi, vice-président de l’Association nationale des industries agroalimentaires (Ania), il faut « faire bouger les lignes sur le paradigme qualité/prix. » Le consommateur doit prendre conscience que pour avoir un produit de qualité, il faut payer le prix. L’affaire de la viande de cheval a mise à jour « une complexité inimaginable de la filière agroalimentaire ». « C’est une situation très difficile », reconnaît-il, sachant que lui-même est président des Brasseurs de France. « Comment inverser la spirale infernale de la déflation sur toute la chaîne ? Comment faire changer la distribution ? », s’interroge-t-il. Face à cette « complexité », Marc Mortureux, le directeur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) brandit le « besoin de données fortes et d’outils d’analyses sur lesquelles s’appuyer en référence » et ainsi aider les pouvoirs publics. « Notre rôle est de balayer l’ensemble des publications scientifiques de par le monde. Nous avons le droit et le devoir de dire ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas », assure-t-il.
Attentes des consommateurs
Côté consommateurs, la donne n’est pas la même car ces derniers « ont toujours le dernier mot », selon Marie-Jeanne Husset, l’ancienne directrice de la rédaction du magazine 60 millions de consommateurs. En effet, lors de la crise de la viande de cheval, ils ont réagi en n’achetant pas beaucoup moins de plat préparé. « Vive les crises », clament-elles dans la salle du Parlement européen où se déroule le colloque. Pour la journaliste, les crises permettent de mieux comprendre les problèmes à l’instar de la crise de la vache folle qui a permis la traçabilité de la viande bovine. « Pour la viande de cheval c’est pareil, en à peine trois jours, on savait tout ce qu’il se passait dans la filière », explique-t-elle. Les crises sont synonymes d’une société en plein bouleversement : « elles annoncent finalement un nouveau mode de consommation, une nouvelle société de consommation (…) Tout le monde a envie de continuer à consommer, mais différemment », assure-t-elle. Quoiqu’il arrive le consommateur recherchera toujours le meilleur rapport qualité/prix. Mais au-delà des qualités sanitaires, gustatives et nutritionnelles, il recherche de plus en plus la qualité environnementale. La définition de l’éthique par Marie-Jeanne Husset est plutôt consumériste : pour les entreprises de l’agroalimentaire, de la distribution, etc. l’éthique consiste à mettre en cohérence, les stratégies de marketing, de publicité et de communication. En exemple, elle prend la boîte d’œufs avec la photo de l’éleveur mais qui a un numéro indiquant que les poules ont élevées en batterie. « Quand le consommateur s'aperçoit de cela, non seulement il rigole, mais il n'a plus confiance. » Les solutions, selon Marie-Jeanne Husset, résident peut-être dans les indicateurs de qualité sur les produits ainsi que dans le renforcement des sanctions lors des contrôles. « Les consommateurs ont besoin de ces éléments pour pouvoir continuer à consommer et pour que l'économie se porte bien ! ».
Attentes des consommateurs
Côté consommateurs, la donne n’est pas la même car ces derniers « ont toujours le dernier mot », selon Marie-Jeanne Husset, l’ancienne directrice de la rédaction du magazine 60 millions de consommateurs. En effet, lors de la crise de la viande de cheval, ils ont réagi en n’achetant pas beaucoup moins de plat préparé. « Vive les crises », clament-elles dans la salle du Parlement européen où se déroule le colloque. Pour la journaliste, les crises permettent de mieux comprendre les problèmes à l’instar de la crise de la vache folle qui a permis la traçabilité de la viande bovine. « Pour la viande de cheval c’est pareil, en à peine trois jours, on savait tout ce qu’il se passait dans la filière », explique-t-elle. Les crises sont synonymes d’une société en plein bouleversement : « elles annoncent finalement un nouveau mode de consommation, une nouvelle société de consommation (…) Tout le monde a envie de continuer à consommer, mais différemment », assure-t-elle. Quoiqu’il arrive le consommateur recherchera toujours le meilleur rapport qualité/prix. Mais au-delà des qualités sanitaires, gustatives et nutritionnelles, il recherche de plus en plus la qualité environnementale. La définition de l’éthique par Marie-Jeanne Husset est plutôt consumériste : pour les entreprises de l’agroalimentaire, de la distribution, etc. l’éthique consiste à mettre en cohérence, les stratégies de marketing, de publicité et de communication. En exemple, elle prend la boîte d’œufs avec la photo de l’éleveur mais qui a un numéro indiquant que les poules ont élevées en batterie. « Quand le consommateur s'aperçoit de cela, non seulement il rigole, mais il n'a plus confiance. » Les solutions, selon Marie-Jeanne Husset, résident peut-être dans les indicateurs de qualité sur les produits ainsi que dans le renforcement des sanctions lors des contrôles. « Les consommateurs ont besoin de ces éléments pour pouvoir continuer à consommer et pour que l'économie se porte bien ! ».