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Entreprises alimentaires

Les entreprises de l'agroalimentaires françaises perdrent de la valeur ajoutée depuis 10 ans

Les entreprises alimentaires françaises ont perdu -14,5 % de leur valeur ajoutée en dix ans. Cette perte de valeur ajoutée freine la reprise du chiffre d’affaires et compromet la compétitivité française. Aussi, l’Ania affirme-t-elle sa volonté d’inverser le système destructeur de la guerre des prix à travers le projet de loi issu des Etats généraux de l’Alimentation.

Les entreprises de l'agroalimentaires françaises perdrent de la valeur ajoutée depuis 10 ans

Locomotive industrielle par son chiffre d’affaires (180 milliards d’€), par les emplois générés (429.000) et son excédent à l’export (7,6 milliards d’€), l’industrie agroalimentaire française perd rapidement ce qui a fait sa force. Elle a perdu -14,5 % de sa valeur ajoutée en dix ans, et le reste en découle, a exposé Jean-Philippe Girard, président de l’Ania.

Le chiffre d’affaires des industries agroalimentaires a moins augmenté (+3,9 % en 2017) que dans le reste de l’industrie (+5,8 %). Son taux de marge (rapport correspondant à l’excédent brut d’exploitation sur la valeur ajoutée) a régressé de 6 points en dix ans, passant de 47,3 % à 41,4 %), singulièrement depuis la mise en place de la LME (Loi de modernisation de l’économie, adoptée en 2008). En outre, elle accuse un retard de compétitivité (-14,5 %) par rapport à ses homologues d’Angleterre (+11,1 %), d’Italie (+20,6 %) et surtout d’Espagne (+22 %).

Pendant ce temps, les Pays-Bas ont ravi à la France la place de troisième exportateur mondial agroalimentaire, a constaté Jean-Philippe Girard…

45 mois consécutifs de déflation…

S’agissant de la hausse du chiffre d’affaires, non seulement elle est plus modeste que dans le reste de l’industrie manufacturière, mais elle est surtout imputable à la dynamique de l’export et à la hausse des prix des matières premières alimentaires (+12 %), a commenté Jean-Philippe Girard. La part des matières premières représente près de 55 % du chiffre d’affaires de l’agroalimentaire, contre 36 % dans le reste de l’industrie. Pourtant, malgré cette hausse des cours des matières premières, l’industrie agroalimentaire a enregistré une déflation de -0,1 % en 2017. « Depuis 2014, nous avons connu 45 mois consécutifs de déflation. La guerre des prix perdure, soit une destruction de valeur de près de 4 milliards d’€ pour la filière alimentaire depuis 2014. Il est temps de mettre fin à l’hémorragie », a souligné Jean-Philippe Girard.

Inverser le système destructeur

À quelques semaines de l’examen parlementaire du projet de loi résultant des Etats généraux de l’Alimentation, Jean-Philippe Girard a plaidé pour un texte « qui inverse enfin le système destructeur » de la guerre des prix. L’Ania appuie notamment la hausse de 10 % du seuil de revente à perte pour 5.000 marques nationales, soit 18 % des achats alimentaires des Français, mesure qui ne devrait coûter que 50 centimes par mois et par personne, selon les industriels.

Cette augmentation permettrait aux distributeurs de « relâcher la pression sur les fournisseurs agricoles » (fruits et légumes, produits locaux). L’Ania assure que cette hausse contribuerait à une meilleure rémunération des agriculteurs et à l’investissement de l’industrie alimentaire dans sa modernisation et ses projets d’amélioration nutritionnelle. Les dépenses alimentaires représentent une part peu significative des dépenses des ménages (9,9 %), la part la plus importante étant celle du logement (31,4 %), suivie des transports et communication (17 %).

Les entreprises de l'agroalimentaires françaises perdrent de la valeur ajoutée depuis 10 ans

Les entreprises de l'agroalimentaires françaises perdrent de la valeur ajoutée depuis 10 ans

Locomotive industrielle par son chiffre d’affaires (180 milliards d’€), par les emplois générés (429.000) et son excédent à l’export (7,6 milliards d’€), l’industrie agroalimentaire française perd rapidement ce qui a fait sa force. Elle a perdu -14,5 % de sa valeur ajoutée en dix ans, et le reste en découle, a exposé Jean-Philippe Girard, président de l’Ania.

Le chiffre d’affaires des industries agroalimentaires a moins augmenté (+3,9 % en 2017) que dans le reste de l’industrie (+5,8 %). Son taux de marge (rapport correspondant à l’excédent brut d’exploitation sur la valeur ajoutée) a régressé de 6 points en dix ans, passant de 47,3 % à 41,4 %), singulièrement depuis la mise en place de la LME (Loi de modernisation de l’économie, adoptée en 2008). En outre, elle accuse un retard de compétitivité (-14,5 %) par rapport à ses homologues d’Angleterre (+11,1 %), d’Italie (+20,6 %) et surtout d’Espagne (+22 %).

Pendant ce temps, les Pays-Bas ont ravi à la France la place de troisième exportateur mondial agroalimentaire, a constaté Jean-Philippe Girard…

45 mois consécutifs de déflation…

S’agissant de la hausse du chiffre d’affaires, non seulement elle est plus modeste que dans le reste de l’industrie manufacturière, mais elle est surtout imputable à la dynamique de l’export et à la hausse des prix des matières premières alimentaires (+12 %), a commenté Jean-Philippe Girard. La part des matières premières représente près de 55 % du chiffre d’affaires de l’agroalimentaire, contre 36 % dans le reste de l’industrie. Pourtant, malgré cette hausse des cours des matières premières, l’industrie agroalimentaire a enregistré une déflation de -0,1 % en 2017. « Depuis 2014, nous avons connu 45 mois consécutifs de déflation. La guerre des prix perdure, soit une destruction de valeur de près de 4 milliards d’€ pour la filière alimentaire depuis 2014. Il est temps de mettre fin à l’hémorragie », a souligné Jean-Philippe Girard.

Inverser le système destructeur

À quelques semaines de l’examen parlementaire du projet de loi résultant des Etats généraux de l’Alimentation, Jean-Philippe Girard a plaidé pour un texte « qui inverse enfin le système destructeur » de la guerre des prix. L’Ania appuie notamment la hausse de 10 % du seuil de revente à perte pour 5.000 marques nationales, soit 18 % des achats alimentaires des Français, mesure qui ne devrait coûter que 50 centimes par mois et par personne, selon les industriels.

Cette augmentation permettrait aux distributeurs de « relâcher la pression sur les fournisseurs agricoles » (fruits et légumes, produits locaux). L’Ania assure que cette hausse contribuerait à une meilleure rémunération des agriculteurs et à l’investissement de l’industrie alimentaire dans sa modernisation et ses projets d’amélioration nutritionnelle. Les dépenses alimentaires représentent une part peu significative des dépenses des ménages (9,9 %), la part la plus importante étant celle du logement (31,4 %), suivie des transports et communication (17 %).