Les États européens mobilisés pour lutter contre Xylella fastidiosa, une menace majeure
Une réunion de haut niveau organisée à Paris le 1er décembre, a permis à plusieurs États européens de construire une feuille de route pour lutter contre la bactérie Xylella Fastidiosa. Cette bactérie représente une sérieuse menace pour l’agriculture européenne.

Afin d’enrayer la propagation de la bactérie Xylella Fastidiosa une réunion de haut de niveau s’est tenue à Paris le 1er décembre en présence des ministres de l'Agriculture, ou de leurs représentants, de la France, de la Croatie, de Chypre, de l’Allemagne, de l’Italie, de Malte, du Portugal, de la Slovénie, de l’Espagne et de Vytenis Andriukaitis, commissaire Européen. Cette bactérie est un danger pour plus de 300 espèces de végétaux, dont les oliviers, les vignes, les amandiers, les cerisiers et les plantes ornementales. Elle pourrait avoir un impact important sur les économies locales et l’agriculture. Elle représente une grave menace mondiale. Il s’agit donc d’une priorité pour l'Union européenne, d’autant plus qu’il n’existe pas de traitement chimique pour l’éradiquer. Une fois qu’elle a infecté une plante le seul moyen de limiter sa propagation est d’arracher la plante hôte et toutes les plantes se trouvant dans la zone infectée. Xylella Fastidiosa est donc un organisme de quarantaine dans l'Union européenne.
En France, la bactérie est présente en Corse et en région PACA. La région des Pouilles, dans le sud de l’Italie, a été le premier foyer européen de la bactérie. S’exprimant à la sortie de la réunion de haut niveau Vytenis Andriukaitis a redit l’importance de lutter contre cette bactérie afin d’éviter des conséquences économiques dramatiques si elle venait à se propager plus largement dans l'Union européenne.
Des mesures applicables dès janvier 2018
Cette réunion a permis aux différents pays de s’accorder sur des mesures d’urgence. Les ministres européens réunis ont exprimé leur engagement collectif dans la lutte contre Xylella Fastidiosa en adoptant une feuille de route pour la maîtrise de la maladie. Les points-clés de l'accord concernent trois axes : l’amélioration des connaissances par le soutien de programme de recherche appliquée, le renforcement de la surveillance pour assurer la détection précoce et l’éradication rapide des éventuels nouveaux foyers et le renforcement des actions de sensibilisation et d'information. Stéphane Travert a précisé que « les principales mesures sont des mesures préventives et de surveillances. Il faut aussi que les états échangent leurs connaissances de cette bactérie. Il est essentiel que nous en sachions plus sur la bactérie pour lutter le plus efficacement possible ». Cette feuille de route sera présentée au Conseil des ministres européen qui se tiendra en janvier 2018. Les mesures seront donc applicables dès le début de l’année prochaine. Une des premières actions, d’ores et déjà prévue, est le lancement en début d’année 2018 d’une vaste campagne d’information visant le grand public et plus particulièrement les voyageurs.