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Etats généraux de l’Alimentation

Les Etats généraux de l'Alimentaion ont débuté : pour les JA, la priorité doit être donnée au revenu des agriculteurs

Le 20 juillet, le coup d’envoi des Etats généraux de l’alimentation a été donné par le Premier ministre et le président de la République. Les Jeunes agriculteurs entendent faire du revenu des agriculteurs un sujet central de ce rendez-vous et porter ses propositions en matière d’organisation des filières, de création de la valeur ajoutée et d’adaptation des politiques publiques.


 

Les Etats généraux de l'Alimentaion ont débuté : pour les JA, la priorité doit être donnée au revenu des agriculteurs

« Remettre un peu d’ordre dans la maison entre les différents accords qu’il peut y avoir entre la production, la transformation et la distribution », ambitionne Jérémy Decerle, président des Jeunes agriculteurs (JA), lors du lancement des Etats généraux de l’alimentation. Ainsi, le premier axe de propositions des JA concerne le revenu par l’organisation des filières. Dans cette perspective, les JA estiment nécessaire de « renforcer les OP, les Organisations de producteurs » car elles « structurent l’offre » et permettent de « répondre à la demande des distributeurs », comme l’affirme Samuel Vandaele, secrétaire général des JA. « Quelque chose qui est assez fort chez JA c’est la contractualisation », poursuit-il en évoquant la deuxième proposition : favoriser la contractualisation qui prévoit « un volume, une durée d’engagement et des coûts de production », et donc une visibilité pour l’agriculteur.

Créer de la valeur ajoutée

En attendant, « 50 % des paysans n’ont pas réussi à dépasser les 350 € de revenu par mois en 2016 », rappelle, navré, Jérémy Decerle, alors que le revenu est l’un des éléments de l’attractivité du métier et donc du renouvellement des générations.

Aussi, la deuxième revendication des JA lors de ces Etats généraux de l’alimentation porte sur la création et la répartition de la valeur ajoutée. Le secrétaire général propose ainsi une « reprise en main de la distribution » par les producteurs eux-mêmes et espère « faciliter l’approvisionnement local » lequel présente le double avantage de renforcer le lien avec le consommateur et de relocaliser l’économie sur les territoires.

« Promouvoir le produit français » figure également dans les propositions des JA, ajoute-t-il. L’expérimentation de l’étiquetage sur les plats préparés à base viande et de lait, obtenue par la France au 1er janvier dernier, s’inscrit dans cet objectif d’identification de l’origine et doit maintenant être défendu pour une application à l’échelle européenne, plaident les JA.

Pour créer de la valeur ajoutée, il s’agit enfin de mettre en place « au sein de chaque interprofession une stratégie de filière » et de favoriser l’innovation que celle-ci soit « numérique, commerciale ou agronomique », facilitant notamment la « gestion des risques ».

Adapter les politiques publiques

« Loi de consommation proposée par Benoît Hamon, loi Macron, loi Sapin II… Beaucoup de points de ces différentes lois ne sont respectés », déplore Jérémy Decerle. De fait, le troisième axe de proposition des JA étant consacré au revenu par l’adaptation des politiques publiques, les Jeunes estiment d’abord nécessaire de faire appliquer les mesures censées leur être favorables tels la clause de renégociation en cas de fluctuation des prix des matières premières, le renforcement des organisations de producteurs, l’inclusion des coûts de production dans les contrats ou encore l’encadrement des promotions avec un plafonnement à 30 % du prix initial.

D’autre part, « il y a la loi de Modernisation de l’économie, la LME, de départ et, derrière, une douzaine de lois qui se sont greffées », explique Samuel Vandaele. Ainsi, cette loi qui devait faire baisser les prix à la consommation a été détournée de son but initial, laissant les négociations commerciales se dégrader, raison pour laquelle le secrétaire général des JA voit en les Etats généraux de l’alimentation « le moment de remettre tout ça correctement dans un seul texte ».

Parmi les autres propositions de ce troisième axe, on retrouve également l’application et l’extension du dispositif du coefficient multiplicateur garant de la limitation de la marge réalisée par chaque intermédiaire, la mise en place d’un environnement commercial sécurisant qui revient à ne pas ratifier le CETA (l’accord de libre-échange avec le Canada) et ne pas signer d’accords commerciaux supplémentaires (Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Mercosur…), et enfin la lutte contre la volatilité des prix, du climat et de l’environnement.

Sur ce dernier point, si les JA demandent une hausse du budget de la Pac, ils mettent en garde contre le fait de la présenter comme une solution à tous les problèmes. Ambitionnant de jouer un rôle de premier plan dans ces Etats généraux de l’Alimentation, les JA ont d’ores et déjà postulé à la présidence des trois ateliers suivants : "Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs", "Renforcer l’attractivité des métiers de l’agriculture et des filières alimentaires et développer la formation" et "Préparer l’avenir".

 

 

 

 

 

 

 

Les Etats généraux de l'Alimentaion ont débuté : pour les JA, la priorité doit être donnée au revenu des agriculteurs

Les Etats généraux de l'Alimentaion ont débuté : pour les JA, la priorité doit être donnée au revenu des agriculteurs

« Remettre un peu d’ordre dans la maison entre les différents accords qu’il peut y avoir entre la production, la transformation et la distribution », ambitionne Jérémy Decerle, président des Jeunes agriculteurs (JA), lors du lancement des Etats généraux de l’alimentation. Ainsi, le premier axe de propositions des JA concerne le revenu par l’organisation des filières. Dans cette perspective, les JA estiment nécessaire de « renforcer les OP, les Organisations de producteurs » car elles « structurent l’offre » et permettent de « répondre à la demande des distributeurs », comme l’affirme Samuel Vandaele, secrétaire général des JA. « Quelque chose qui est assez fort chez JA c’est la contractualisation », poursuit-il en évoquant la deuxième proposition : favoriser la contractualisation qui prévoit « un volume, une durée d’engagement et des coûts de production », et donc une visibilité pour l’agriculteur.

Créer de la valeur ajoutée

En attendant, « 50 % des paysans n’ont pas réussi à dépasser les 350 € de revenu par mois en 2016 », rappelle, navré, Jérémy Decerle, alors que le revenu est l’un des éléments de l’attractivité du métier et donc du renouvellement des générations.

Aussi, la deuxième revendication des JA lors de ces Etats généraux de l’alimentation porte sur la création et la répartition de la valeur ajoutée. Le secrétaire général propose ainsi une « reprise en main de la distribution » par les producteurs eux-mêmes et espère « faciliter l’approvisionnement local » lequel présente le double avantage de renforcer le lien avec le consommateur et de relocaliser l’économie sur les territoires.

« Promouvoir le produit français » figure également dans les propositions des JA, ajoute-t-il. L’expérimentation de l’étiquetage sur les plats préparés à base viande et de lait, obtenue par la France au 1er janvier dernier, s’inscrit dans cet objectif d’identification de l’origine et doit maintenant être défendu pour une application à l’échelle européenne, plaident les JA.

Pour créer de la valeur ajoutée, il s’agit enfin de mettre en place « au sein de chaque interprofession une stratégie de filière » et de favoriser l’innovation que celle-ci soit « numérique, commerciale ou agronomique », facilitant notamment la « gestion des risques ».

Adapter les politiques publiques

« Loi de consommation proposée par Benoît Hamon, loi Macron, loi Sapin II… Beaucoup de points de ces différentes lois ne sont respectés », déplore Jérémy Decerle. De fait, le troisième axe de proposition des JA étant consacré au revenu par l’adaptation des politiques publiques, les Jeunes estiment d’abord nécessaire de faire appliquer les mesures censées leur être favorables tels la clause de renégociation en cas de fluctuation des prix des matières premières, le renforcement des organisations de producteurs, l’inclusion des coûts de production dans les contrats ou encore l’encadrement des promotions avec un plafonnement à 30 % du prix initial.

D’autre part, « il y a la loi de Modernisation de l’économie, la LME, de départ et, derrière, une douzaine de lois qui se sont greffées », explique Samuel Vandaele. Ainsi, cette loi qui devait faire baisser les prix à la consommation a été détournée de son but initial, laissant les négociations commerciales se dégrader, raison pour laquelle le secrétaire général des JA voit en les Etats généraux de l’alimentation « le moment de remettre tout ça correctement dans un seul texte ».

Parmi les autres propositions de ce troisième axe, on retrouve également l’application et l’extension du dispositif du coefficient multiplicateur garant de la limitation de la marge réalisée par chaque intermédiaire, la mise en place d’un environnement commercial sécurisant qui revient à ne pas ratifier le CETA (l’accord de libre-échange avec le Canada) et ne pas signer d’accords commerciaux supplémentaires (Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Mercosur…), et enfin la lutte contre la volatilité des prix, du climat et de l’environnement.

Sur ce dernier point, si les JA demandent une hausse du budget de la Pac, ils mettent en garde contre le fait de la présenter comme une solution à tous les problèmes. Ambitionnant de jouer un rôle de premier plan dans ces Etats généraux de l’Alimentation, les JA ont d’ores et déjà postulé à la présidence des trois ateliers suivants : "Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs", "Renforcer l’attractivité des métiers de l’agriculture et des filières alimentaires et développer la formation" et "Préparer l’avenir".

 

 

 

 

 

 

 

Les Etats généraux de l'Alimentaion ont débuté : pour les JA, la priorité doit être donnée au revenu des agriculteurs

Les Etats généraux de l'Alimentaion ont débuté : pour les JA, la priorité doit être donnée au revenu des agriculteurs

« Remettre un peu d’ordre dans la maison entre les différents accords qu’il peut y avoir entre la production, la transformation et la distribution », ambitionne Jérémy Decerle, président des Jeunes agriculteurs (JA), lors du lancement des Etats généraux de l’alimentation. Ainsi, le premier axe de propositions des JA concerne le revenu par l’organisation des filières. Dans cette perspective, les JA estiment nécessaire de « renforcer les OP, les Organisations de producteurs » car elles « structurent l’offre » et permettent de « répondre à la demande des distributeurs », comme l’affirme Samuel Vandaele, secrétaire général des JA. « Quelque chose qui est assez fort chez JA c’est la contractualisation », poursuit-il en évoquant la deuxième proposition : favoriser la contractualisation qui prévoit « un volume, une durée d’engagement et des coûts de production », et donc une visibilité pour l’agriculteur.

Créer de la valeur ajoutée

En attendant, « 50 % des paysans n’ont pas réussi à dépasser les 350 € de revenu par mois en 2016 », rappelle, navré, Jérémy Decerle, alors que le revenu est l’un des éléments de l’attractivité du métier et donc du renouvellement des générations.

Aussi, la deuxième revendication des JA lors de ces Etats généraux de l’alimentation porte sur la création et la répartition de la valeur ajoutée. Le secrétaire général propose ainsi une « reprise en main de la distribution » par les producteurs eux-mêmes et espère « faciliter l’approvisionnement local » lequel présente le double avantage de renforcer le lien avec le consommateur et de relocaliser l’économie sur les territoires.

« Promouvoir le produit français » figure également dans les propositions des JA, ajoute-t-il. L’expérimentation de l’étiquetage sur les plats préparés à base viande et de lait, obtenue par la France au 1er janvier dernier, s’inscrit dans cet objectif d’identification de l’origine et doit maintenant être défendu pour une application à l’échelle européenne, plaident les JA.

Pour créer de la valeur ajoutée, il s’agit enfin de mettre en place « au sein de chaque interprofession une stratégie de filière » et de favoriser l’innovation que celle-ci soit « numérique, commerciale ou agronomique », facilitant notamment la « gestion des risques ».

Adapter les politiques publiques

« Loi de consommation proposée par Benoît Hamon, loi Macron, loi Sapin II… Beaucoup de points de ces différentes lois ne sont respectés », déplore Jérémy Decerle. De fait, le troisième axe de proposition des JA étant consacré au revenu par l’adaptation des politiques publiques, les Jeunes estiment d’abord nécessaire de faire appliquer les mesures censées leur être favorables tels la clause de renégociation en cas de fluctuation des prix des matières premières, le renforcement des organisations de producteurs, l’inclusion des coûts de production dans les contrats ou encore l’encadrement des promotions avec un plafonnement à 30 % du prix initial.

D’autre part, « il y a la loi de Modernisation de l’économie, la LME, de départ et, derrière, une douzaine de lois qui se sont greffées », explique Samuel Vandaele. Ainsi, cette loi qui devait faire baisser les prix à la consommation a été détournée de son but initial, laissant les négociations commerciales se dégrader, raison pour laquelle le secrétaire général des JA voit en les Etats généraux de l’alimentation « le moment de remettre tout ça correctement dans un seul texte ».

Parmi les autres propositions de ce troisième axe, on retrouve également l’application et l’extension du dispositif du coefficient multiplicateur garant de la limitation de la marge réalisée par chaque intermédiaire, la mise en place d’un environnement commercial sécurisant qui revient à ne pas ratifier le CETA (l’accord de libre-échange avec le Canada) et ne pas signer d’accords commerciaux supplémentaires (Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Mercosur…), et enfin la lutte contre la volatilité des prix, du climat et de l’environnement.

Sur ce dernier point, si les JA demandent une hausse du budget de la Pac, ils mettent en garde contre le fait de la présenter comme une solution à tous les problèmes. Ambitionnant de jouer un rôle de premier plan dans ces Etats généraux de l’Alimentation, les JA ont d’ores et déjà postulé à la présidence des trois ateliers suivants : "Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs", "Renforcer l’attractivité des métiers de l’agriculture et des filières alimentaires et développer la formation" et "Préparer l’avenir".