Les Etats généraux de l'Alimentation s'ouvrent à peine que déjà ils font craindre le pire
Le volet des États généraux de l’alimentation qui portera sur une « alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous » fait craindre à la profession de nouvelles contraintes de production. En particulier si ces contraintes ne sont pas valorisées commercialement comme ce fut notamment le cas, à la suite du Grenelle de l’environnement, avec la mise en place du plan EcoPhyto…

Le président de l’association des producteurs de blé (AGPB) résume bien les craintes évoquées par de nombreuses organisations professionnelles agricoles : les Etats généraux de l’Alimentation pourraient bien être, pour la profession, un "Grenelle bis" ! Le souvenir laissé au président Philippe Pinta par ces rencontres politiques organisées de septembre à décembre 2007, n’est « pas des meilleurs » en particulier le plan EcoPhyto qui en fut l’un des produits : « réduire de 50 % les phytos, d’accord, mais s’il y a des alternatives permettant de maintenir la production, en quantité et en qualité », explique-t-il. Les producteurs de grandes cultures seront donc attachés à défendre leurs moyens de production, et craignent de nouvelles contraintes.
« Notre objectif est de produire plus et mieux », poursuit Philippe Pinta. Ce qui rejoint un chantier prioritaire des États généraux : la création de valeur, d’après lui. « Il y aurait contradiction à vouloir supprimer des moyens de production si les rendements en prennent un coup », avertit-il.
Même craintes chez les producteurs de porc, qui craignent que n’apparaissent « que des ennuis et aucune opportunité », comme le résume Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine (FNP), qui, lui aussi, fait le parallèle avec le Grenelle : « je crains que nous n’obtenions rien sur le commerce et que nous ayons plus d’ennuis sur la qualité. Si le premier sujet n’est pas abordé de manière offensive, pas besoin de parler du second sujet ».
Pavé de bonnes intentions…
Le président des chambres d’agriculture (APCA), Claude Cochonneau, n’est pas plus serein, lui non plus, quand on aborde la partie des Etats généraux, qui portera sur le lien entre alimentation, santé et environnement. « Notre crainte, c’est que le débat soit une nouvelle fois déséquilibré et que cela se termine en une attaque en règle des pratiques agricoles. Or ce n’est pas le débat. Et on risque bien de parler de tout, sauf d’alimentation. Notre devoir est de répondre durablement aux attentes de la population, mais encore faut-il que ceux qui produisent en vivent ! » Pour lui, ces États généraux seront réussis s’ils permettent de clarifier les relations entre l’agriculture et la société, « car on a trop souvent l’impression d’être dans un marché de dupes ».
Ce chantier inquiète jusqu’à certains distributeurs. « Nous abordons les États généraux avec prudence car nous savons tous bien que l’enfer est pavé de bonnes intentions », reconnaît Jean-Brice Hernu, directeur de TerreAzur (Groupe Pomona) qui dit craindre « de nouvelles taxes ou de nouvelles réglementations tatillonnes ». Il cite d’ailleurs en exemple l’échec de l’écotaxe, disposition issue du Grenelle de l’environnement.
Des doutes sur l’organisation
Enfin, beaucoup de professionnels sont revenus sur l’organisation de ces rencontres. Certains, comme Jérémy Decerle, président des Jeunes agriculteurs, s’interrogent sur le nombre élevé d’ateliers. « Cela nous pose question », souligne-t-il, sachant que « le prix doit être à la base des réflexions ». Il évoque la difficulté d’être présent à tous les ateliers. André Bonnard, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), rapporte, quant à lui, que « certains de ses collègues craignent que ces États généraux ne soient le lieu d’expressions minoritaires ». D’autres professionnels se demandent si les débats se dérouleront à huis clos, et si une clause de confidentialité sera signée par les participants…
Sur la méthode, certains doutent de la sincérité même de la consultation, et craignent de participer à un « simulacre de consultation ». Ils se demandent si toutes les conclusions ne sont pas d’ores et déjà connues rue de Varenne ou à l’Elysée, même si l’ex-ministre de l’Agriculture Jacques Mézard avait assuré que non… « Si c’est pour se faire avoir par un ministre qui veut faire de la com’, ce n’est pas la peine », résume un brin amer et avant même l’organisation de ce rendez-vous Paul Auffray.
Les Etats généraux de l'Alimentation s'ouvrent à peine que déjà ils font craindre le pire

Le président de l’association des producteurs de blé (AGPB) résume bien les craintes évoquées par de nombreuses organisations professionnelles agricoles : les Etats généraux de l’Alimentation pourraient bien être, pour la profession, un "Grenelle bis" ! Le souvenir laissé au président Philippe Pinta par ces rencontres politiques organisées de septembre à décembre 2007, n’est « pas des meilleurs » en particulier le plan EcoPhyto qui en fut l’un des produits : « réduire de 50 % les phytos, d’accord, mais s’il y a des alternatives permettant de maintenir la production, en quantité et en qualité », explique-t-il. Les producteurs de grandes cultures seront donc attachés à défendre leurs moyens de production, et craignent de nouvelles contraintes.
« Notre objectif est de produire plus et mieux », poursuit Philippe Pinta. Ce qui rejoint un chantier prioritaire des États généraux : la création de valeur, d’après lui. « Il y aurait contradiction à vouloir supprimer des moyens de production si les rendements en prennent un coup », avertit-il.
Même craintes chez les producteurs de porc, qui craignent que n’apparaissent « que des ennuis et aucune opportunité », comme le résume Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine (FNP), qui, lui aussi, fait le parallèle avec le Grenelle : « je crains que nous n’obtenions rien sur le commerce et que nous ayons plus d’ennuis sur la qualité. Si le premier sujet n’est pas abordé de manière offensive, pas besoin de parler du second sujet ».
Pavé de bonnes intentions…
Le président des chambres d’agriculture (APCA), Claude Cochonneau, n’est pas plus serein, lui non plus, quand on aborde la partie des Etats généraux, qui portera sur le lien entre alimentation, santé et environnement. « Notre crainte, c’est que le débat soit une nouvelle fois déséquilibré et que cela se termine en une attaque en règle des pratiques agricoles. Or ce n’est pas le débat. Et on risque bien de parler de tout, sauf d’alimentation. Notre devoir est de répondre durablement aux attentes de la population, mais encore faut-il que ceux qui produisent en vivent ! » Pour lui, ces États généraux seront réussis s’ils permettent de clarifier les relations entre l’agriculture et la société, « car on a trop souvent l’impression d’être dans un marché de dupes ».
Ce chantier inquiète jusqu’à certains distributeurs. « Nous abordons les États généraux avec prudence car nous savons tous bien que l’enfer est pavé de bonnes intentions », reconnaît Jean-Brice Hernu, directeur de TerreAzur (Groupe Pomona) qui dit craindre « de nouvelles taxes ou de nouvelles réglementations tatillonnes ». Il cite d’ailleurs en exemple l’échec de l’écotaxe, disposition issue du Grenelle de l’environnement.
Des doutes sur l’organisation
Enfin, beaucoup de professionnels sont revenus sur l’organisation de ces rencontres. Certains, comme Jérémy Decerle, président des Jeunes agriculteurs, s’interrogent sur le nombre élevé d’ateliers. « Cela nous pose question », souligne-t-il, sachant que « le prix doit être à la base des réflexions ». Il évoque la difficulté d’être présent à tous les ateliers. André Bonnard, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), rapporte, quant à lui, que « certains de ses collègues craignent que ces États généraux ne soient le lieu d’expressions minoritaires ». D’autres professionnels se demandent si les débats se dérouleront à huis clos, et si une clause de confidentialité sera signée par les participants…
Sur la méthode, certains doutent de la sincérité même de la consultation, et craignent de participer à un « simulacre de consultation ». Ils se demandent si toutes les conclusions ne sont pas d’ores et déjà connues rue de Varenne ou à l’Elysée, même si l’ex-ministre de l’Agriculture Jacques Mézard avait assuré que non… « Si c’est pour se faire avoir par un ministre qui veut faire de la com’, ce n’est pas la peine », résume un brin amer et avant même l’organisation de ce rendez-vous Paul Auffray.
Les Etats généraux de l'Alimentation s'ouvrent à peine que déjà ils font craindre le pire

Le président de l’association des producteurs de blé (AGPB) résume bien les craintes évoquées par de nombreuses organisations professionnelles agricoles : les Etats généraux de l’Alimentation pourraient bien être, pour la profession, un "Grenelle bis" ! Le souvenir laissé au président Philippe Pinta par ces rencontres politiques organisées de septembre à décembre 2007, n’est « pas des meilleurs » en particulier le plan EcoPhyto qui en fut l’un des produits : « réduire de 50 % les phytos, d’accord, mais s’il y a des alternatives permettant de maintenir la production, en quantité et en qualité », explique-t-il. Les producteurs de grandes cultures seront donc attachés à défendre leurs moyens de production, et craignent de nouvelles contraintes.
« Notre objectif est de produire plus et mieux », poursuit Philippe Pinta. Ce qui rejoint un chantier prioritaire des États généraux : la création de valeur, d’après lui. « Il y aurait contradiction à vouloir supprimer des moyens de production si les rendements en prennent un coup », avertit-il.
Même craintes chez les producteurs de porc, qui craignent que n’apparaissent « que des ennuis et aucune opportunité », comme le résume Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine (FNP), qui, lui aussi, fait le parallèle avec le Grenelle : « je crains que nous n’obtenions rien sur le commerce et que nous ayons plus d’ennuis sur la qualité. Si le premier sujet n’est pas abordé de manière offensive, pas besoin de parler du second sujet ».
Pavé de bonnes intentions…
Le président des chambres d’agriculture (APCA), Claude Cochonneau, n’est pas plus serein, lui non plus, quand on aborde la partie des Etats généraux, qui portera sur le lien entre alimentation, santé et environnement. « Notre crainte, c’est que le débat soit une nouvelle fois déséquilibré et que cela se termine en une attaque en règle des pratiques agricoles. Or ce n’est pas le débat. Et on risque bien de parler de tout, sauf d’alimentation. Notre devoir est de répondre durablement aux attentes de la population, mais encore faut-il que ceux qui produisent en vivent ! » Pour lui, ces États généraux seront réussis s’ils permettent de clarifier les relations entre l’agriculture et la société, « car on a trop souvent l’impression d’être dans un marché de dupes ».
Ce chantier inquiète jusqu’à certains distributeurs. « Nous abordons les États généraux avec prudence car nous savons tous bien que l’enfer est pavé de bonnes intentions », reconnaît Jean-Brice Hernu, directeur de TerreAzur (Groupe Pomona) qui dit craindre « de nouvelles taxes ou de nouvelles réglementations tatillonnes ». Il cite d’ailleurs en exemple l’échec de l’écotaxe, disposition issue du Grenelle de l’environnement.
Des doutes sur l’organisation
Enfin, beaucoup de professionnels sont revenus sur l’organisation de ces rencontres. Certains, comme Jérémy Decerle, président des Jeunes agriculteurs, s’interrogent sur le nombre élevé d’ateliers. « Cela nous pose question », souligne-t-il, sachant que « le prix doit être à la base des réflexions ». Il évoque la difficulté d’être présent à tous les ateliers. André Bonnard, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), rapporte, quant à lui, que « certains de ses collègues craignent que ces États généraux ne soient le lieu d’expressions minoritaires ». D’autres professionnels se demandent si les débats se dérouleront à huis clos, et si une clause de confidentialité sera signée par les participants…
Sur la méthode, certains doutent de la sincérité même de la consultation, et craignent de participer à un « simulacre de consultation ». Ils se demandent si toutes les conclusions ne sont pas d’ores et déjà connues rue de Varenne ou à l’Elysée, même si l’ex-ministre de l’Agriculture Jacques Mézard avait assuré que non… « Si c’est pour se faire avoir par un ministre qui veut faire de la com’, ce n’est pas la peine », résume un brin amer et avant même l’organisation de ce rendez-vous Paul Auffray.
Les Etats généraux de l'Alimentation s'ouvrent à peine que déjà ils font craindre le pire

Le président de l’association des producteurs de blé (AGPB) résume bien les craintes évoquées par de nombreuses organisations professionnelles agricoles : les Etats généraux de l’Alimentation pourraient bien être, pour la profession, un "Grenelle bis" ! Le souvenir laissé au président Philippe Pinta par ces rencontres politiques organisées de septembre à décembre 2007, n’est « pas des meilleurs » en particulier le plan EcoPhyto qui en fut l’un des produits : « réduire de 50 % les phytos, d’accord, mais s’il y a des alternatives permettant de maintenir la production, en quantité et en qualité », explique-t-il. Les producteurs de grandes cultures seront donc attachés à défendre leurs moyens de production, et craignent de nouvelles contraintes.
« Notre objectif est de produire plus et mieux », poursuit Philippe Pinta. Ce qui rejoint un chantier prioritaire des États généraux : la création de valeur, d’après lui. « Il y aurait contradiction à vouloir supprimer des moyens de production si les rendements en prennent un coup », avertit-il.
Même craintes chez les producteurs de porc, qui craignent que n’apparaissent « que des ennuis et aucune opportunité », comme le résume Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine (FNP), qui, lui aussi, fait le parallèle avec le Grenelle : « je crains que nous n’obtenions rien sur le commerce et que nous ayons plus d’ennuis sur la qualité. Si le premier sujet n’est pas abordé de manière offensive, pas besoin de parler du second sujet ».
Pavé de bonnes intentions…
Le président des chambres d’agriculture (APCA), Claude Cochonneau, n’est pas plus serein, lui non plus, quand on aborde la partie des Etats généraux, qui portera sur le lien entre alimentation, santé et environnement. « Notre crainte, c’est que le débat soit une nouvelle fois déséquilibré et que cela se termine en une attaque en règle des pratiques agricoles. Or ce n’est pas le débat. Et on risque bien de parler de tout, sauf d’alimentation. Notre devoir est de répondre durablement aux attentes de la population, mais encore faut-il que ceux qui produisent en vivent ! » Pour lui, ces États généraux seront réussis s’ils permettent de clarifier les relations entre l’agriculture et la société, « car on a trop souvent l’impression d’être dans un marché de dupes ».
Ce chantier inquiète jusqu’à certains distributeurs. « Nous abordons les États généraux avec prudence car nous savons tous bien que l’enfer est pavé de bonnes intentions », reconnaît Jean-Brice Hernu, directeur de TerreAzur (Groupe Pomona) qui dit craindre « de nouvelles taxes ou de nouvelles réglementations tatillonnes ». Il cite d’ailleurs en exemple l’échec de l’écotaxe, disposition issue du Grenelle de l’environnement.
Des doutes sur l’organisation
Enfin, beaucoup de professionnels sont revenus sur l’organisation de ces rencontres. Certains, comme Jérémy Decerle, président des Jeunes agriculteurs, s’interrogent sur le nombre élevé d’ateliers. « Cela nous pose question », souligne-t-il, sachant que « le prix doit être à la base des réflexions ». Il évoque la difficulté d’être présent à tous les ateliers. André Bonnard, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), rapporte, quant à lui, que « certains de ses collègues craignent que ces États généraux ne soient le lieu d’expressions minoritaires ». D’autres professionnels se demandent si les débats se dérouleront à huis clos, et si une clause de confidentialité sera signée par les participants…
Sur la méthode, certains doutent de la sincérité même de la consultation, et craignent de participer à un « simulacre de consultation ». Ils se demandent si toutes les conclusions ne sont pas d’ores et déjà connues rue de Varenne ou à l’Elysée, même si l’ex-ministre de l’Agriculture Jacques Mézard avait assuré que non… « Si c’est pour se faire avoir par un ministre qui veut faire de la com’, ce n’est pas la peine », résume un brin amer et avant même l’organisation de ce rendez-vous Paul Auffray.
Les Etats généraux de l'Alimentation s'ouvrent à peine que déjà ils font craindre le pire

Le président de l’association des producteurs de blé (AGPB) résume bien les craintes évoquées par de nombreuses organisations professionnelles agricoles : les Etats généraux de l’Alimentation pourraient bien être, pour la profession, un "Grenelle bis" ! Le souvenir laissé au président Philippe Pinta par ces rencontres politiques organisées de septembre à décembre 2007, n’est « pas des meilleurs » en particulier le plan EcoPhyto qui en fut l’un des produits : « réduire de 50 % les phytos, d’accord, mais s’il y a des alternatives permettant de maintenir la production, en quantité et en qualité », explique-t-il. Les producteurs de grandes cultures seront donc attachés à défendre leurs moyens de production, et craignent de nouvelles contraintes.
« Notre objectif est de produire plus et mieux », poursuit Philippe Pinta. Ce qui rejoint un chantier prioritaire des États généraux : la création de valeur, d’après lui. « Il y aurait contradiction à vouloir supprimer des moyens de production si les rendements en prennent un coup », avertit-il.
Même craintes chez les producteurs de porc, qui craignent que n’apparaissent « que des ennuis et aucune opportunité », comme le résume Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine (FNP), qui, lui aussi, fait le parallèle avec le Grenelle : « je crains que nous n’obtenions rien sur le commerce et que nous ayons plus d’ennuis sur la qualité. Si le premier sujet n’est pas abordé de manière offensive, pas besoin de parler du second sujet ».
Pavé de bonnes intentions…
Le président des chambres d’agriculture (APCA), Claude Cochonneau, n’est pas plus serein, lui non plus, quand on aborde la partie des Etats généraux, qui portera sur le lien entre alimentation, santé et environnement. « Notre crainte, c’est que le débat soit une nouvelle fois déséquilibré et que cela se termine en une attaque en règle des pratiques agricoles. Or ce n’est pas le débat. Et on risque bien de parler de tout, sauf d’alimentation. Notre devoir est de répondre durablement aux attentes de la population, mais encore faut-il que ceux qui produisent en vivent ! » Pour lui, ces États généraux seront réussis s’ils permettent de clarifier les relations entre l’agriculture et la société, « car on a trop souvent l’impression d’être dans un marché de dupes ».
Ce chantier inquiète jusqu’à certains distributeurs. « Nous abordons les États généraux avec prudence car nous savons tous bien que l’enfer est pavé de bonnes intentions », reconnaît Jean-Brice Hernu, directeur de TerreAzur (Groupe Pomona) qui dit craindre « de nouvelles taxes ou de nouvelles réglementations tatillonnes ». Il cite d’ailleurs en exemple l’échec de l’écotaxe, disposition issue du Grenelle de l’environnement.
Des doutes sur l’organisation
Enfin, beaucoup de professionnels sont revenus sur l’organisation de ces rencontres. Certains, comme Jérémy Decerle, président des Jeunes agriculteurs, s’interrogent sur le nombre élevé d’ateliers. « Cela nous pose question », souligne-t-il, sachant que « le prix doit être à la base des réflexions ». Il évoque la difficulté d’être présent à tous les ateliers. André Bonnard, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), rapporte, quant à lui, que « certains de ses collègues craignent que ces États généraux ne soient le lieu d’expressions minoritaires ». D’autres professionnels se demandent si les débats se dérouleront à huis clos, et si une clause de confidentialité sera signée par les participants…
Sur la méthode, certains doutent de la sincérité même de la consultation, et craignent de participer à un « simulacre de consultation ». Ils se demandent si toutes les conclusions ne sont pas d’ores et déjà connues rue de Varenne ou à l’Elysée, même si l’ex-ministre de l’Agriculture Jacques Mézard avait assuré que non… « Si c’est pour se faire avoir par un ministre qui veut faire de la com’, ce n’est pas la peine », résume un brin amer et avant même l’organisation de ce rendez-vous Paul Auffray.