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Etats généraux de l’Alimentation

Les Etats généraux de l'Alimentation suscitent des espoirs... et des doutes

La clôture très médiatisée de la première phase des Etats généraux de l’Alimentation incite Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, et Jérôme Despey, secrétaire général, à prendre une position claire. Au-delà des mots, chacun attend désormais des actes…


 

Les Etats généraux de l'Alimentation suscitent des espoirs... et des doutes

Le président de la République a conclu le 11 octobre la première phase des Etats généraux de l’Alimentation. Soyons clairs, les orientations que nous avons mis sur la table sont là : remise en "marche avant" des négociations commerciales, prise en comptes des coûts de production dans les contrats producteurs-industriels, renforcement des organisations collective par une clarification du droit de la concurrence, sanctions pour les entreprises qui ne publient pas leur compte…

Le Président a également donné des gages de pragmatisme tout particulièrement sur les questions environnementales, à l’aube de la seconde phase des Etats généraux appelée à traiter des questions sociétales : reconnaissance des efforts accomplis depuis des années par les agriculteurs, sortie du dogme des interdictions sans solutions, refus des impasses techniques, plus de moyens pour la recherche…

Nous sentons, enfin, le souffle d’une ambition pour l’agriculture française. Nous la réclamions depuis longtemps pour redonner de la fierté aux agriculteurs.

Un défi…

Mais soyons francs. Cette ambition résonne comme un défi pour le monde agricole, un défi d’avenir et un défi exigeant. Elle s’appuie sur la transformation des modèles économiques et sur la montée en gamme de nos produits agricoles et alimentaires. Elle va générer des changements dans les politiques agricoles, dans nos exploitations mais aussi dans notre amont et notre aval. Nous sommes prêts à répondre à ces défis. Nous sommes sont en mouvement. Depuis longtemps.

Mais nous relèverons ce défi que si nous sommes en mesure de tirer un revenu par les prix, que si nous sommes compétitifs pour être présents sur nos marchés intérieurs et extérieurs, que si nous avons une visibilité sur l’avenir. C’est la première marche. Et elle est impérative !

Emmanuel Macron a choisi de confier aux acteurs des filières la responsabilité de définir leur plan stratégique avant de faire adopter par la loi et des ordonnances les mesures de rééquilibrage du rapport de force dans la répartition des marges. Très bien. Prenons en acte. Nous avons besoin d’une meilleure organisation économique dans toutes nos filières : plus de capacité d’agir pour les organisations de producteurs, plus de stratégie partagée pour répondre aux marchés, plus de concertation pour des stratégies gagnantes pour tous les maillons…

De la détermination !

Mais soyons réalistes.

Nous, agriculteurs, entendons être proactifs dans toutes nos filières, pour faire bouger les lignes et mettre en mouvement les interprofessions.

Nous devrons être mobilisés, sur le terrain, pour que nos acheteurs, transformateurs et distributeurs, respectent le cadre fixé par le président de la République, et cela dès les négociations commerciales de cet hiver.

Nous devrons poursuivre le travail de conviction auprès de l’Etat, des parlementaires, des élus locaux pour que les discours se traduisent en actes et en effets concrets sur nos exploitations, et cela dans des délais courts.

Nous ne nous contenterons pas de mots. Soyez sûrs que nous ne lâchons rien !

Les Etats généraux de l'Alimentation suscitent des espoirs... et des doutes

Les Etats généraux de l'Alimentation suscitent des espoirs... et des doutes

Le président de la République a conclu le 11 octobre la première phase des Etats généraux de l’Alimentation. Soyons clairs, les orientations que nous avons mis sur la table sont là : remise en "marche avant" des négociations commerciales, prise en comptes des coûts de production dans les contrats producteurs-industriels, renforcement des organisations collective par une clarification du droit de la concurrence, sanctions pour les entreprises qui ne publient pas leur compte…

Le Président a également donné des gages de pragmatisme tout particulièrement sur les questions environnementales, à l’aube de la seconde phase des Etats généraux appelée à traiter des questions sociétales : reconnaissance des efforts accomplis depuis des années par les agriculteurs, sortie du dogme des interdictions sans solutions, refus des impasses techniques, plus de moyens pour la recherche…

Nous sentons, enfin, le souffle d’une ambition pour l’agriculture française. Nous la réclamions depuis longtemps pour redonner de la fierté aux agriculteurs.

Un défi…

Mais soyons francs. Cette ambition résonne comme un défi pour le monde agricole, un défi d’avenir et un défi exigeant. Elle s’appuie sur la transformation des modèles économiques et sur la montée en gamme de nos produits agricoles et alimentaires. Elle va générer des changements dans les politiques agricoles, dans nos exploitations mais aussi dans notre amont et notre aval. Nous sommes prêts à répondre à ces défis. Nous sommes sont en mouvement. Depuis longtemps.

Mais nous relèverons ce défi que si nous sommes en mesure de tirer un revenu par les prix, que si nous sommes compétitifs pour être présents sur nos marchés intérieurs et extérieurs, que si nous avons une visibilité sur l’avenir. C’est la première marche. Et elle est impérative !

Emmanuel Macron a choisi de confier aux acteurs des filières la responsabilité de définir leur plan stratégique avant de faire adopter par la loi et des ordonnances les mesures de rééquilibrage du rapport de force dans la répartition des marges. Très bien. Prenons en acte. Nous avons besoin d’une meilleure organisation économique dans toutes nos filières : plus de capacité d’agir pour les organisations de producteurs, plus de stratégie partagée pour répondre aux marchés, plus de concertation pour des stratégies gagnantes pour tous les maillons…

De la détermination !

Mais soyons réalistes.

Nous, agriculteurs, entendons être proactifs dans toutes nos filières, pour faire bouger les lignes et mettre en mouvement les interprofessions.

Nous devrons être mobilisés, sur le terrain, pour que nos acheteurs, transformateurs et distributeurs, respectent le cadre fixé par le président de la République, et cela dès les négociations commerciales de cet hiver.

Nous devrons poursuivre le travail de conviction auprès de l’Etat, des parlementaires, des élus locaux pour que les discours se traduisent en actes et en effets concrets sur nos exploitations, et cela dans des délais courts.

Nous ne nous contenterons pas de mots. Soyez sûrs que nous ne lâchons rien !