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Nutrition animale

Les fabricants d’aliments animales analysent les flux de protéines

La nutrition animale est au cœur des marchés des matières premières, au niveau mondial, européen et français : elle consomme ainsi 80 % de l’ensemble des protéines végétales dont tous les fourrages et les coproduits des IAA. Elle est complémentaire plus que concurrente de l’alimentation humaine.

Par Publié par Cédric Michelin
Les fabricants d’aliments animales analysent les flux de protéines

Feedsim, association pour la promotion de la recherche et de l’analyse économique sur l’agriculture et l’agroalimentaire du Grand Ouest, s’est penchée avec une très grande précision sur les flux de protéines végétales. « L’objectif est d’apporter une contribution originale au débat sur l’approvisionnement protéique sur la base de données validées » explique Laurent Morin, responsable de Feedsim. La production mondiale de protéines végétales flirte avec les 800 millions de tonnes dont 400 Mt apportées par les fourrages et quasiment autant par les cultures. Parmi ces dernières, les céréales contribuent pour plus de la moitié (207 Mt), contre 135 Mt pour les oléagineux, 15Mt pour les protéagineux et 40Mt pour les autres cultures.

631 Mt de protéines végétales pour 68 Mt de protéines animales 

L’alimentation des animaux terrestres utilise 80 % de l’ensemble des protéines végétales. Elle consomme en effet les 400 Mt issues des fourrages, plus, directement, une part des cultures et, surtout, les coproduits issus de la transformation agroalimentaire. Les 631 Mt de protéines végétales utilisées en alimentation animale permettent de produire 68 Mt de protéines animales. Le bovin en représente plus de la moitié (51 %) : 25 Mt de lait et 10 Mt de viande. La volaille suit (13 Mt de viande, 7 Mt d’œufs), les porcs pesant 11 Mt de protéines. Au niveau mondial, il faut donc 9,4 kg de fourrages et de cultures pour produire 1 kg de protéines animale. De fait, il ne faut qu’un kg de céréales et de légumineuses en complément des coproduits et des fourrages : la compétition entre l’alimentation animale et l’alimentation humaine est donc très minoritaire, les animaux valorisant surtout des ressources non valorisables par l’homme. L’Europe est plus performante : il lui faut 80 Mt de protéines végétales pour produire 11,3 Mt de protéines animales. Dans l’Union Européenne, le bovin a une part encore plus importante puisqu’il contribue à 56 % des protéines animales, le lait très largement en tête (5,2 Mt). La volaille (2,3Mt) est ici un peu derrière le porc (2,5 Mt). De façon globale, feed et food confondus, l’Union Européenne consomme 93 Mt de protéines végétales dont 16 % importées soit sous forme de graines soit sous forme transformée (notamment les tourteaux de soja). Le déficit protéique est particulièrement marqué en Allemagne qui importe 19 % de ses besoins en protéines végétales et en Espagne (42 %). Les Pays Bas sont très dépendants de l’importation (62 %).

Les fabricants d’aliments animales analysent les flux de protéines

Les fabricants d’aliments animales analysent les flux de protéines

Feedsim, association pour la promotion de la recherche et de l’analyse économique sur l’agriculture et l’agroalimentaire du Grand Ouest, s’est penchée avec une très grande précision sur les flux de protéines végétales. « L’objectif est d’apporter une contribution originale au débat sur l’approvisionnement protéique sur la base de données validées » explique Laurent Morin, responsable de Feedsim. La production mondiale de protéines végétales flirte avec les 800 millions de tonnes dont 400 Mt apportées par les fourrages et quasiment autant par les cultures. Parmi ces dernières, les céréales contribuent pour plus de la moitié (207 Mt), contre 135 Mt pour les oléagineux, 15Mt pour les protéagineux et 40Mt pour les autres cultures.

631 Mt de protéines végétales pour 68 Mt de protéines animales 

L’alimentation des animaux terrestres utilise 80 % de l’ensemble des protéines végétales. Elle consomme en effet les 400 Mt issues des fourrages, plus, directement, une part des cultures et, surtout, les coproduits issus de la transformation agroalimentaire. Les 631 Mt de protéines végétales utilisées en alimentation animale permettent de produire 68 Mt de protéines animales. Le bovin en représente plus de la moitié (51 %) : 25 Mt de lait et 10 Mt de viande. La volaille suit (13 Mt de viande, 7 Mt d’œufs), les porcs pesant 11 Mt de protéines. Au niveau mondial, il faut donc 9,4 kg de fourrages et de cultures pour produire 1 kg de protéines animale. De fait, il ne faut qu’un kg de céréales et de légumineuses en complément des coproduits et des fourrages : la compétition entre l’alimentation animale et l’alimentation humaine est donc très minoritaire, les animaux valorisant surtout des ressources non valorisables par l’homme. L’Europe est plus performante : il lui faut 80 Mt de protéines végétales pour produire 11,3 Mt de protéines animales. Dans l’Union Européenne, le bovin a une part encore plus importante puisqu’il contribue à 56 % des protéines animales, le lait très largement en tête (5,2 Mt). La volaille (2,3Mt) est ici un peu derrière le porc (2,5 Mt). De façon globale, feed et food confondus, l’Union Européenne consomme 93 Mt de protéines végétales dont 16 % importées soit sous forme de graines soit sous forme transformée (notamment les tourteaux de soja). Le déficit protéique est particulièrement marqué en Allemagne qui importe 19 % de ses besoins en protéines végétales et en Espagne (42 %). Les Pays Bas sont très dépendants de l’importation (62 %).